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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 16:27
Le MODEM lance aussi un candidat à la mairie de Meaux : Victor Niubo.
Et aussi un site de campagne > meauxvilleunie.fr
Et aussi un site de campagne > meauxvilleunie.fr
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 16:33
Le FN a mis le paquet avec une superbe permanence pas loin du centre ville (je ne dis pas où pour ne pas lui faire de pub)
A savoir si c'est juste pour le temps des élections, ou si c'est pour durer...
Ça sent le second tour "peste contre choléra", cette affaire.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 16:45
Ou Copé élu au premier tour. Il me semble que la dernière fois il était passé avec 64% des voies comme ça.
Le PS n'est pas crédible (et pas seulement à cause de son jeune parachuté). Le Front de Gauche est là, mais semble plus faire acte de présence qu'autre chose. Le FN n'est pas plus crédible que le PS, et personne ne les connait... Personnellement je ne me fais aucune illusion sur le résultat des municipales (à moins d'un coup de théâtre). Il y a trop de projet en cours important sur l'agglomération pour que JFC perde sa place (et parce qu'il en a initié ou soutenu la plus grande partie). Et il n'y a aucune opposition crédible aujourd'hui et aucun parti, aucune structure ne peut s'imposer comme contre pouvoir. Ça c'est vraiment la seule chose que j'aimerais voir se concrétiser : la formation d'une véritable opposition politique municipale.
Le PS n'est pas crédible (et pas seulement à cause de son jeune parachuté). Le Front de Gauche est là, mais semble plus faire acte de présence qu'autre chose. Le FN n'est pas plus crédible que le PS, et personne ne les connait... Personnellement je ne me fais aucune illusion sur le résultat des municipales (à moins d'un coup de théâtre). Il y a trop de projet en cours important sur l'agglomération pour que JFC perde sa place (et parce qu'il en a initié ou soutenu la plus grande partie). Et il n'y a aucune opposition crédible aujourd'hui et aucun parti, aucune structure ne peut s'imposer comme contre pouvoir. Ça c'est vraiment la seule chose que j'aimerais voir se concrétiser : la formation d'une véritable opposition politique municipale.
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 16:52
Je ne vois pas Copé battu, mais il est possible qu'il soit mis en ballotage par... le FN dont tout le monde annonce une percée nationale.
Le pire c'est qu'il faudrait que ce parti sans aucune structure, dénué de cadres ayant un minimum de compétences, gagne quelques villes françaises pour que son ignorance crasse et le vide sidéral de sa pensée (si pensée il y a) soit démontré. Il faudrait mais... pas chez nous, dirons les gens de bon sens
Et bien malin qui pourrait choisir entre les deux, vu les positions prises par Copé, qui s'acharne à vouloir dépasser MLP sur sa droite et à créer un climat de guerre civile. Pour ma part je voterai à gauche (donc pas socialiste) au premier tour et si cette alternative de peste contre choléra se profile, je resterai chez moi au second
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 17:02
Cela dit, voilà la retape faite par le FN à Meaux, sur son site!
Figurer sur la liste en fin de liste n'engage à rien puisque les noms de fin de liste ne seront pas conseillers municipaux. Cela n'oblige pas non plus à adhérer au parti, ni à assister à des réunions. Enfin on peut s'inscrire sous son nom de jeune fille et on peut mettre son second ou troisième prénom.
URGENCE
IL MANQUE ENCORE 2 SIGNATURES DE FEMMES POUR CLOTURER LA LISTE
SI nous n'avons pas ces signatures avant 15 jours
VOUS NE POURREZ PAS VOTER FN
Alors passez à la permanence (**************)
ou prenez contact avec moi (06.**.**.**.**) (******************@wanadoo.fr)
Pour figurer sur la liste.
Figurer sur la liste en fin de liste n'engage à rien puisque les noms de fin de liste ne seront pas conseillers municipaux. Cela n'oblige pas non plus à adhérer au parti, ni à assister à des réunions. Enfin on peut s'inscrire sous son nom de jeune fille et on peut mettre son second ou troisième prénom.
*******************************************
Bref le FN avoue de façon indirecte qu'il y a de quoi avoir honte de le soutenir, puisqu'il donne toutes les recettes pour le faire de façon anonyme.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 17:05
Sauf que comme vous l'avez signalé maintes fois, les électeurs aux municipales votent pour un maire, pas pour un parti politique. Et le seul qui s'affiche comme maire c'est JFC. Les autres y vont en tant que partis.
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 17:17
Fabien B. a écrit:Sauf que comme vous l'avez signalé maintes fois, les électeurs aux municipales votent pour un maire, pas pour un parti politique. Et le seul qui s'affiche comme maire c'est JFC. Les autres y vont en tant que partis.
Je crois que dans les villes grandes et moyennes une bonne moitié des électeurs se détermine sur des critères politiques et aux dernières élections, Arnautu n'avait pu monter sa liste FN, faute de candidats en nombre suffisant.
Si l'actuelle candidate y parvient (il lui faut monter une liste chabadabada de 43 noms) elle peut faire un score de 15 à 20%, et mettre Copé en ballotage (pas gagner, je n'y crois pas une seconde). Certes Copé a une cote de faveur (il fait plus sur son nom que ne le fait l'UMP) mais l'avantage se réduira à mon avis: les commerçants qui se sentent abandonnés, par exemple, d'une part ça vote, d'autre part ça cause.
Surtout parce que Copé, justement, en surfant sur le discours réactionnaire, identitaire, xénophobe alors qu'il est président d'un parti de droite dite "républicaine" valide les thèses du FN qui apparaît finalement plus modéré et plus... social.
Si l'actuelle candidate y parvient (il lui faut monter une liste chabadabada de 43 noms) elle peut faire un score de 15 à 20%, et mettre Copé en ballotage (pas gagner, je n'y crois pas une seconde). Certes Copé a une cote de faveur (il fait plus sur son nom que ne le fait l'UMP) mais l'avantage se réduira à mon avis: les commerçants qui se sentent abandonnés, par exemple, d'une part ça vote, d'autre part ça cause.
Surtout parce que Copé, justement, en surfant sur le discours réactionnaire, identitaire, xénophobe alors qu'il est président d'un parti de droite dite "républicaine" valide les thèses du FN qui apparaît finalement plus modéré et plus... social.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 17:33
Plus social pourquoi ? Parce que la gauche (PS et front de gauche confondu) ne fait pas son boulot non plus sur ces questions... Et à Meaux c'est encore une preuve de son atonie générale.
A part ça j'ai moi-même discuté avec quelques commerçants, aucun ne veut prendre la parole sur le forum. Quelque soit les mécontentements (et il y en a), parce qu'ils doivent faire vivre leur commerce, et qu'ils craignent que ça leur porte préjudice à venir s'exprimer. Ce serait sans doute quand même plus sain au final que de laisser des frustrations ou des mécontentements prendre forme par le vote FN.
A part ça j'ai moi-même discuté avec quelques commerçants, aucun ne veut prendre la parole sur le forum. Quelque soit les mécontentements (et il y en a), parce qu'ils doivent faire vivre leur commerce, et qu'ils craignent que ça leur porte préjudice à venir s'exprimer. Ce serait sans doute quand même plus sain au final que de laisser des frustrations ou des mécontentements prendre forme par le vote FN.
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 17:50
Social: Quand on décortique le programme du Front national, il y a toute une série de propositions du genre "on rase gratis" très séduisantes pour le non initié (le père était un néo-lib, sa fille joue la carte populiste et ouvriériste. Elle peut, la gauche bobo ayant sciemment abandonné la classe ouvrière qu'elle méprise).
Quand on cherche le financement du "social FN"... du jour au lendemain, éradication de la fraude (curieusement, surtout celle des petits administrés, pas des artisans, commerçants et autres entrepreneurs, elle est pourtant évaluée aux 2/3), sortie de l'UE (gain sept milliards), fin au "coût de l'immigration" avec dans le chapeau magique une cagnotte de 70 milliards ainsi découverte. Ils auraient aussi pu écrire 200 milliards tant qu'ils y étaient...
Pour le reste, les commerçants... C'est quand même une règle d'or chez eux, "éviter la politique" (je serais commerçant, je participerais sur un forum, mais sous pseu et détails empêchant de me retracer): parce que ceux qui pensent comme vous ne viendront pas spécialement chez vous pour ça, quand ceux qui ne pensent pas comme vous se détourneront.
Je connais un bar très "frontiste" que je fréquentais par curiosité sociologique. En quelques années il a dû perdre les 2/3 de ses clients (dont moi) à force d'afficher haut et fort des convictions qui ne pouvaient que heurter les non frontistes. les quelques allusions il y a des années sont devenues des proclamations chroniques... dans ces conditions, on change de fournisseur...
Il en serait de même d'un bar socialo, copéiste, etc.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 18:01
Sauf que les problèmes que les commerçants pourraient partager, n'ont pas à voir directement avec des prises de position politiciennes. Et ceux qui affichent leurs préférences, le font de toute manière la plus part du temps de manière ouverte (on sait qui sert la main de marine, ou qui est le gaucho ou l'écolo de service...). Mais ils ne font pas cette démarche de sortir la parole, qu'ils partagent avec leurs clients, de leur boutique. Et la plus part des temps sur des questions basiques de gestion, d'administration de la ville (la sécurité, la construction du futur centre commercial, les animations, l'asso des commerçants...), ou de sujets de société (taxes et impôts surtout en ce moment).
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mer 12 Fév 2014, 18:15
Oui mais vous connaissez, par exemple, la toute puissance d'un placier de marché? Selon que vous êtes à tel ou tel endroit de la halle, plus ou moins dans le passage, le chiffre d'affaire peut varier de 30% or (il m'étonnerait qu'à Meaux ce soit une exception) le placier est toujours un homme lige du maire.
Ça calme... (là j'évoque les forains mais je pourrais parler d'une librairie qui aurait peut être survécu avec quelques commandes de gré à gré, possibles sur des petites sommes qui ne nécessitent pas d'appel d'offre)
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Dim 02 Mar 2014, 19:52
Aux dernières nouvelles, si j'ai bien compris les déclarations des uns et des autres et la lecture d'un tract communiste distribué samedi au marché...
Copé a sa liste et tracte intensément ;
Le PS présente un parachuté très jeune, peu connu, pas soutenu par l'essentiel de la section locale ;
Le Front de Gauche avait annoncé que des membres du PS ne pourraient les rejoindre que s'ils démissionnaient du PS avant, ce qui a été apparemment le cas ;
Le FN a réussi sa retape, il aurait sa liste ;
Une autre liste (??) serait sur les rangs ;
Le PCF a annoncé qu'il se désolidarisait de la liste du Front de Gauche, pour le motif qu'elle avait inclus des membres du PS "soutiens de la politique gouvernementale", précisant que si des gens se disant communistes figuraient sur cette liste, ce ne serait qu'à titre personnel... mais le PCF ne présente personne (à noter qu'à Paris Mélenchon a lancé une fatwa contre les communistes coupables de s'être alliés au PS, il semble qu'à Meaux ce soit l'inverse)
Bref, pour un électeur de gauche, l'option pêche à la ligne semble devoir se détacher devant cette pagaille... Copé bien empatouillé dans son affaire avec Bygmalion ne devait pas tant en demander!
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 03 Mar 2014, 01:55
Un ami me faisait remarquer hier "qu'on avait aussi peu parler des municipales, quelques semaines avant les élections"... et c'est pas faux. Je crois que pour une fois la Marne a fait une bonne analyse politique (qui l'eut cru) en titrant dernièrement : "L'abstention arbitre des municipales". Je pense que ça va être un record d'abstention cette année ! Et JFC qui a été élu avec 64% des voix mais 58% d'abstention aux dernières municipales risque bien de se retrouver dans la même situation cette année.
Pour le reste : les autres listes sont aux fraises... O_o. Misère. D'ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je n'ai vu qu'une seule affiche de camapgne sur les panneaux d'affichage libre : celle de Jean François Copé.
Même avec "les pires casseroles aux cul" JFC est certain de repasser. Et sincèrement je crois que les déclarations à propos des "pains aux chocolat"s, ou de la "théorie du genre", ou d'autre choses... tout cela passe bien au dessus de la tête des meldois qui iront voter.
------
Ah et voila l'une des dernières interventions du principal opposant > http://www.lejdd.fr/Politique/Bastien-Marguerite-A-100-pour-Meaux-655021 (je pleure... de rire... ou peut-etre pas en fait)
Pour le reste : les autres listes sont aux fraises... O_o. Misère. D'ailleurs je ne sais pas si vous avez remarqué, mais je n'ai vu qu'une seule affiche de camapgne sur les panneaux d'affichage libre : celle de Jean François Copé.
Même avec "les pires casseroles aux cul" JFC est certain de repasser. Et sincèrement je crois que les déclarations à propos des "pains aux chocolat"s, ou de la "théorie du genre", ou d'autre choses... tout cela passe bien au dessus de la tête des meldois qui iront voter.
------
Ah et voila l'une des dernières interventions du principal opposant > http://www.lejdd.fr/Politique/Bastien-Marguerite-A-100-pour-Meaux-655021 (je pleure... de rire... ou peut-etre pas en fait)
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 10 Mar 2014, 15:04
source > Le Bondy Blog
Copé collé à Meaux
Par Vincent Manileve (publié le Mercredi 5 mars 2014)
Alors que l’UMP est toujours en crise, Jean-François Copé va devoir s’occuper d’un autre champ de bataille : la ville de Meaux dont il est le maire depuis plus de 15 ans. Bastien Marguerite, un jeune socialiste de 22 ans, est bien décidé à s’enraciner dans la ville comme l’avait fait Copé il y a 20 ans.
1995, un jeune trentenaire fait tomber la maison socialo-communiste de Meaux (77), en place depuis 1977. Après un échec à Villeneuve-Saint-Georges (94), c’est dans la Seine-et-Marne qu’il avait jeté son dévolu. Ce nouveau maire s’appelle Jean-François Copé et il vient de loin. Né dans les Hauts-de-Seine (92), il avait débarqué quelques années plus tôt à Meaux pour succéder à Guy Drut comme chef de file de l’opposition. Une image de parachuté qui lui collera à la peau pendant plus de deux ans.
Invité du Bondy Blog Café au mois de février, Jean-François Copé est revenu sur ces débuts difficiles. « Avant de devenir maire, j’ai fait du porte-à-porte pendant trois ans. » Le président UMP aime raconter ce qu’il appelle son « épopée » aux côtés de « petits jeunes en qui personne ne croyait ». Élu maire en 1995, il remplacera son ami Guy Drut à l’Assemblée nationale la même année, faisant de lui le plus jeune député de l’hémicycle.
2014, l’histoire semble se répéter, mais à gauche cette fois. Comme tous les samedis depuis quelques mois, sur le marché de Meaux, un jeune homme a décidé d’écourter sa grasse matinée. Entre l’étal d’un producteur de Passy-en-Valois et le volailler local, il déambule en costume, distribue des tracts, serre des mains, sourit avec une étonnante assurance et la cascade d’éléments de langage d’usage. Peu le reconnaissent encore, mais ce « gamin » de 22 ans espère lui aussi réussir l’exploit de ravir le siège du maire en place, Jean-François Copé.
« Être jeune est un atout, il faut dépoussiérer cette classe politique clientéliste et dépassée », explique Bastien Marguerite, encore étudiant à Sciences Po. Et sa détermination est incontestable : il vient d’entamer son cinquième mois de campagne. En octobre dernier, il emménageait dans la ville et commençait à battre le pavé avant même d’avoir été officiellement nommé par le parti socialiste. Un atterrissage un peu mouvementé au sein d’une section locale agacée, ce qui n’a pas découragé le jeune socialiste. Le secrétaire Pierre Dupuis a même démissionné en janvier pour rejoindre la liste du Front de Gauche.
« C’est une affaire interne au PS », explique Jean-François Dirringer, co-tête de liste PCF-FDG, mais si l’on en croit certains socialistes, Bastien Marguerite a été bombardé ici pour restructurer la section PS sur le long terme. Sur la page Facebook de la section locale, Pierre Dupuis, qui lui aussi ambitionnait la mairie, dénonça un « déni pitoyable et désastreux de démocratie ». Il y a 20 ans, le « bébé Chirac » Copé connaissait les mêmes péripéties. À tel point qu’il avait dû lui aussi faire face à l’opposition locale de son propre parti, le RPR, et à une primaire avec le député Pierre Quillet, qui décidera malgré tout de se présenter aux élections. Jean-François Copé ne ménagera pas son rival que beaucoup voyaient prendre la tête de la ville. À l’époque, les luttes intestines faisaient rage au sein même du RPR : Chiraquiens et Balladuriens s’étaient lancés dans une guerre fratricide, et Jean-François Copé gardera une rancune tenace à l’égard du camp Balladur-Sarkozy.
« Le visiteur du vendredi soir »
Un climat toujours tendu aujourd’hui, mais côté socialiste cette fois. Une crise gouvernementale qui ne perturbe pas Bastien Marguerite, lui-même employé au ministère des Transports. « La campagne se déroule sur le terrain, je ne prête pas attention à ce qui se dit ou se passe à ce niveau-là, je m’occupe des Meldois et en priorité de l’emploi », répond Marguerite avant d’ajouter : « Jean-François Copé ne s’occupe plus de sa ville. Certains l’appellent même le “visiteur du vendredi soir”. Vous avez vu ce qu’il fait de sa réserve parlementaire ? Il a donné 35 000 euros à Meaux et 60 000 à l’Union nationale inter-universitaire (association classée à droite). Il s’en sert pour faire sa propre campagne dans le pays. »
Car le député-maire, mais aussi président de l’UMP et de la communauté d’agglomération, n’a jamais caché qu’il pensait à l’Elysée, et pas qu’en se rasant. Bastien Marguerite se refuse à toute esquisse d’ambition. « Je ne me projette pas du tout, ce qui m’intéresse, c’est Meaux », évacue-t-il. Il ne compte pas cumuler les mandats comme son adversaire et il est bien trop tôt pour voir plus loin.
« Vous êtes qui ? »
Mais pour l’instant, les habitants semblent acquis au camp Copéiste. « On est à 99% derrière lui, personne ne connaît son opposant », martèle une femme au café Jeanne d’Arc. Bastien Marguerite essuiera d’ailleurs plusieurs « Vous êtes qui ? » ce matin-là. « C’est normal, mais on fait beaucoup de porte-à-porte ! ». Sur son site de campagne, un compteur annonce, fin février : 3 700 portes frappées, 2 200 portes ouvertes. De son côté, sur www.copemeauxpourtous (slogan évocateur), le maire joue aussi avec sa calculette et se targue de 4 850 Meldois rencontrés par ses « binômes ». L’INA conserve précieusement les images du chiraquien qui, en 1995, arpentait lui-même les rues vallonnées de Meaux.
Désormais, c’est au tour de Bastien Marguerite de déambuler autour de la place du marché. Au détour d’une de ses nombreuses discussions avec les habitants, Bastien Marguerite croisera même Ange Anziani, ancien bras droit de Jean-François Copé. C’est grâce à cet ancien entraîneur de l’équipe de football de la ville que le président de l’Ump a pu s’implanter à son arrivée et faire oublier son image de parachuter. Mais lorsque l’ancien footeux a voulu apporter son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007, le maire chiraquien ne l’a pas supporté, gardant en mémoire de vieilles querelles. Ange Anziani est évincé du conseil municipal et vit désormais retiré des tourments du monde politique. Face à Bastien Marguerite, l’ancien maire garde en mémoire ses déboires avec Jean-François Copé dont l’ambition juvénile n’a pas disparu. Après avoir souhaité « bon courage » au jeune socialiste, il repart, baguette au bras. Meaux est décidément le tremplin des jeunes lions de la politique française.
Copé collé à Meaux
Par Vincent Manileve (publié le Mercredi 5 mars 2014)
Alors que l’UMP est toujours en crise, Jean-François Copé va devoir s’occuper d’un autre champ de bataille : la ville de Meaux dont il est le maire depuis plus de 15 ans. Bastien Marguerite, un jeune socialiste de 22 ans, est bien décidé à s’enraciner dans la ville comme l’avait fait Copé il y a 20 ans.
1995, un jeune trentenaire fait tomber la maison socialo-communiste de Meaux (77), en place depuis 1977. Après un échec à Villeneuve-Saint-Georges (94), c’est dans la Seine-et-Marne qu’il avait jeté son dévolu. Ce nouveau maire s’appelle Jean-François Copé et il vient de loin. Né dans les Hauts-de-Seine (92), il avait débarqué quelques années plus tôt à Meaux pour succéder à Guy Drut comme chef de file de l’opposition. Une image de parachuté qui lui collera à la peau pendant plus de deux ans.
Invité du Bondy Blog Café au mois de février, Jean-François Copé est revenu sur ces débuts difficiles. « Avant de devenir maire, j’ai fait du porte-à-porte pendant trois ans. » Le président UMP aime raconter ce qu’il appelle son « épopée » aux côtés de « petits jeunes en qui personne ne croyait ». Élu maire en 1995, il remplacera son ami Guy Drut à l’Assemblée nationale la même année, faisant de lui le plus jeune député de l’hémicycle.
2014, l’histoire semble se répéter, mais à gauche cette fois. Comme tous les samedis depuis quelques mois, sur le marché de Meaux, un jeune homme a décidé d’écourter sa grasse matinée. Entre l’étal d’un producteur de Passy-en-Valois et le volailler local, il déambule en costume, distribue des tracts, serre des mains, sourit avec une étonnante assurance et la cascade d’éléments de langage d’usage. Peu le reconnaissent encore, mais ce « gamin » de 22 ans espère lui aussi réussir l’exploit de ravir le siège du maire en place, Jean-François Copé.
« Être jeune est un atout, il faut dépoussiérer cette classe politique clientéliste et dépassée », explique Bastien Marguerite, encore étudiant à Sciences Po. Et sa détermination est incontestable : il vient d’entamer son cinquième mois de campagne. En octobre dernier, il emménageait dans la ville et commençait à battre le pavé avant même d’avoir été officiellement nommé par le parti socialiste. Un atterrissage un peu mouvementé au sein d’une section locale agacée, ce qui n’a pas découragé le jeune socialiste. Le secrétaire Pierre Dupuis a même démissionné en janvier pour rejoindre la liste du Front de Gauche.
« C’est une affaire interne au PS », explique Jean-François Dirringer, co-tête de liste PCF-FDG, mais si l’on en croit certains socialistes, Bastien Marguerite a été bombardé ici pour restructurer la section PS sur le long terme. Sur la page Facebook de la section locale, Pierre Dupuis, qui lui aussi ambitionnait la mairie, dénonça un « déni pitoyable et désastreux de démocratie ». Il y a 20 ans, le « bébé Chirac » Copé connaissait les mêmes péripéties. À tel point qu’il avait dû lui aussi faire face à l’opposition locale de son propre parti, le RPR, et à une primaire avec le député Pierre Quillet, qui décidera malgré tout de se présenter aux élections. Jean-François Copé ne ménagera pas son rival que beaucoup voyaient prendre la tête de la ville. À l’époque, les luttes intestines faisaient rage au sein même du RPR : Chiraquiens et Balladuriens s’étaient lancés dans une guerre fratricide, et Jean-François Copé gardera une rancune tenace à l’égard du camp Balladur-Sarkozy.
« Le visiteur du vendredi soir »
Un climat toujours tendu aujourd’hui, mais côté socialiste cette fois. Une crise gouvernementale qui ne perturbe pas Bastien Marguerite, lui-même employé au ministère des Transports. « La campagne se déroule sur le terrain, je ne prête pas attention à ce qui se dit ou se passe à ce niveau-là, je m’occupe des Meldois et en priorité de l’emploi », répond Marguerite avant d’ajouter : « Jean-François Copé ne s’occupe plus de sa ville. Certains l’appellent même le “visiteur du vendredi soir”. Vous avez vu ce qu’il fait de sa réserve parlementaire ? Il a donné 35 000 euros à Meaux et 60 000 à l’Union nationale inter-universitaire (association classée à droite). Il s’en sert pour faire sa propre campagne dans le pays. »
Car le député-maire, mais aussi président de l’UMP et de la communauté d’agglomération, n’a jamais caché qu’il pensait à l’Elysée, et pas qu’en se rasant. Bastien Marguerite se refuse à toute esquisse d’ambition. « Je ne me projette pas du tout, ce qui m’intéresse, c’est Meaux », évacue-t-il. Il ne compte pas cumuler les mandats comme son adversaire et il est bien trop tôt pour voir plus loin.
« Vous êtes qui ? »
Mais pour l’instant, les habitants semblent acquis au camp Copéiste. « On est à 99% derrière lui, personne ne connaît son opposant », martèle une femme au café Jeanne d’Arc. Bastien Marguerite essuiera d’ailleurs plusieurs « Vous êtes qui ? » ce matin-là. « C’est normal, mais on fait beaucoup de porte-à-porte ! ». Sur son site de campagne, un compteur annonce, fin février : 3 700 portes frappées, 2 200 portes ouvertes. De son côté, sur www.copemeauxpourtous (slogan évocateur), le maire joue aussi avec sa calculette et se targue de 4 850 Meldois rencontrés par ses « binômes ». L’INA conserve précieusement les images du chiraquien qui, en 1995, arpentait lui-même les rues vallonnées de Meaux.
Désormais, c’est au tour de Bastien Marguerite de déambuler autour de la place du marché. Au détour d’une de ses nombreuses discussions avec les habitants, Bastien Marguerite croisera même Ange Anziani, ancien bras droit de Jean-François Copé. C’est grâce à cet ancien entraîneur de l’équipe de football de la ville que le président de l’Ump a pu s’implanter à son arrivée et faire oublier son image de parachuter. Mais lorsque l’ancien footeux a voulu apporter son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007, le maire chiraquien ne l’a pas supporté, gardant en mémoire de vieilles querelles. Ange Anziani est évincé du conseil municipal et vit désormais retiré des tourments du monde politique. Face à Bastien Marguerite, l’ancien maire garde en mémoire ses déboires avec Jean-François Copé dont l’ambition juvénile n’a pas disparu. Après avoir souhaité « bon courage » au jeune socialiste, il repart, baguette au bras. Meaux est décidément le tremplin des jeunes lions de la politique française.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 10 Mar 2014, 15:07
Une question... puisque j'avançais dans un précédent post "qu'à moins d'un coup de théâtre" les élections municipales à Meaux étant sans enjeu, l'histoire était pliée en faveur de JFC et de l'abstention, pensez-vous que les "affaires" (l'affaire Copé notamment) dernièrement parues auront un impact sur le résultat des municipales à Meaux ?
- benjaminMeldois
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 10 Mar 2014, 19:54
Fabien B. a écrit:Une question... puisque j'avançais dans un précédent post "qu'à moins d'un coup de théâtre" les élections municipales à Meaux étant sans enjeu, l'histoire était pliée en faveur de JFC et de l'abstention, pensez-vous que les "affaires" (l'affaire Copé notamment) dernièrement parues auront un impact sur le résultat des municipales à Meaux ?
Franchement, non, aux marges simplement: un peu plus d'abstention
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Mar 18 Mar 2014, 13:04
source > LeParisien.fr
Municipales : à Meaux, Copé oublie les ennuis
Au plus bas dans les sondages, contesté dans son parti, le président de l'UMP se requinque dans la ville où il brigue un quatrième mandat.
Par Olivier Beaumont (Publié le 18.03.2014)
Meaux (Seine-et-Marne), dimanche. Jean-François Copé bat la campagne sur le marché Beauval et trouve du réconfort auprès des habitants de toutes nationalités dont il est maire depuis 1995.
« ON COMPTE SUR VOUS pour chasser la gauche du pouvoir. A l'occasion, faites aussi du tri à l'UMP... » interpelle Didier en serrant longuement la main de Jean-François Copé devant un stand de fripes du marché Beauval. « Et n'oubliez pas qu'ici, les gens vous adorent », reprend le trentenaire. Au plus bas dans les enquêtes de popularité, contesté par une partie de l'état-major du parti et soupçonné d'avoir favorisé une société dirigée par des amis, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) sait au moins qu'il peut trouver du réconfort dans sa ville.
Celle-là même qu'il cite systématiquement en référence dans ses interviews, et qu'il dirige depuis 1995.
« Quand j'arrive ici, c'est une respiration. Ma relation avec mes administrés est très affective », assure-t-il ce matin-là en entamant la traversée de ce marché implanté en plein coeur d'une ZUS (zone urbaine sensible) de 20 000 habitants, où se mêlent toutes les nationalités et toutes les confessions. En mai 2012, François Hollande y a recueilli 65 % des voix, « alors pas question de se rater. L'élection se joue en grande partie ici », admet l'entourage de Copé. Candidat pour un quatrième mandat, celui qui fut élu avec 67,74 % des suffrages en 2008, dès le premier tour, ne craint pas vraiment pour sa réélection. Mais il s'attend à une partie plus serrée, avec quatre listes face à lui, contre deux il y a six ans.
«On est loin des petites chicayas parisiennes »
Ce dimanche, au beau milieu des étals, c'est entouré d'une trentaine de militants et accompagné de son épouse Nadia qu'il bat la campagne. « Bonjour, comment ça va ? » enchaîne-t-il auprès de tous ceux qu'il croise. Une poignée de main par-ci, une bise par-là, et bien sûr la petite photo souvenir que chacun tente d'obtenir avec un smartphone. Copé, le mal-aimé des sondages, savoure cet accueil bienveillant sur ses terres meldoises. Et ce n'est pas l'attitude de quelques jeunes postés au pied d'une tour HLM, refusant de le saluer, qui viendrait lui gâcher sa journée. Sur le marché, c'est aussi l'heure des doléances. « Monsieur Copé, on est sous le coup d'une procédure d'expulsion, aidez-nous ! » l'interpelle un couple en détresse. « Le terrain, ça ramène quand même aux vraies choses. On est loin des petites chicayas parisiennes », souffle son épouse.
Ces « chicayas », le président de l'UMP est persuadé qu'elles ne pèseront pas dans l'élection. « Les gens ont d'autres préoccupations que celles qui agitent le petit milieu parisien », balaie-t-il. A quelques encablures, le tract distribué par le Parti communiste est pourtant très explicite : « Dernière minute : Copé, l'UMP et les affaires », est-il titré. « Bien sûr que les gens nous en parlent », contredit le candidat centriste Victor Niubo, assurant craindre une abstention forte des Meldois, « dégoûtés par tout ce qu'ils peuvent entendre. » Devant un marchand d'olives et d'épices, Aminata et Karim rappellent l'épisode des pains au chocolat qui colle à la peau de Copé : « Sincèrement, son histoire de racisme antiblanc, on n'a pas trop compris ici », se souvient le jeune homme qui, malgré tout, votera « Copé, car il a quand même changé la ville en bien ».
Municipales : à Meaux, Copé oublie les ennuis
Au plus bas dans les sondages, contesté dans son parti, le président de l'UMP se requinque dans la ville où il brigue un quatrième mandat.
Par Olivier Beaumont (Publié le 18.03.2014)
Meaux (Seine-et-Marne), dimanche. Jean-François Copé bat la campagne sur le marché Beauval et trouve du réconfort auprès des habitants de toutes nationalités dont il est maire depuis 1995.
« ON COMPTE SUR VOUS pour chasser la gauche du pouvoir. A l'occasion, faites aussi du tri à l'UMP... » interpelle Didier en serrant longuement la main de Jean-François Copé devant un stand de fripes du marché Beauval. « Et n'oubliez pas qu'ici, les gens vous adorent », reprend le trentenaire. Au plus bas dans les enquêtes de popularité, contesté par une partie de l'état-major du parti et soupçonné d'avoir favorisé une société dirigée par des amis, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) sait au moins qu'il peut trouver du réconfort dans sa ville.
Celle-là même qu'il cite systématiquement en référence dans ses interviews, et qu'il dirige depuis 1995.
« Quand j'arrive ici, c'est une respiration. Ma relation avec mes administrés est très affective », assure-t-il ce matin-là en entamant la traversée de ce marché implanté en plein coeur d'une ZUS (zone urbaine sensible) de 20 000 habitants, où se mêlent toutes les nationalités et toutes les confessions. En mai 2012, François Hollande y a recueilli 65 % des voix, « alors pas question de se rater. L'élection se joue en grande partie ici », admet l'entourage de Copé. Candidat pour un quatrième mandat, celui qui fut élu avec 67,74 % des suffrages en 2008, dès le premier tour, ne craint pas vraiment pour sa réélection. Mais il s'attend à une partie plus serrée, avec quatre listes face à lui, contre deux il y a six ans.
«On est loin des petites chicayas parisiennes »
Ce dimanche, au beau milieu des étals, c'est entouré d'une trentaine de militants et accompagné de son épouse Nadia qu'il bat la campagne. « Bonjour, comment ça va ? » enchaîne-t-il auprès de tous ceux qu'il croise. Une poignée de main par-ci, une bise par-là, et bien sûr la petite photo souvenir que chacun tente d'obtenir avec un smartphone. Copé, le mal-aimé des sondages, savoure cet accueil bienveillant sur ses terres meldoises. Et ce n'est pas l'attitude de quelques jeunes postés au pied d'une tour HLM, refusant de le saluer, qui viendrait lui gâcher sa journée. Sur le marché, c'est aussi l'heure des doléances. « Monsieur Copé, on est sous le coup d'une procédure d'expulsion, aidez-nous ! » l'interpelle un couple en détresse. « Le terrain, ça ramène quand même aux vraies choses. On est loin des petites chicayas parisiennes », souffle son épouse.
Ces « chicayas », le président de l'UMP est persuadé qu'elles ne pèseront pas dans l'élection. « Les gens ont d'autres préoccupations que celles qui agitent le petit milieu parisien », balaie-t-il. A quelques encablures, le tract distribué par le Parti communiste est pourtant très explicite : « Dernière minute : Copé, l'UMP et les affaires », est-il titré. « Bien sûr que les gens nous en parlent », contredit le candidat centriste Victor Niubo, assurant craindre une abstention forte des Meldois, « dégoûtés par tout ce qu'ils peuvent entendre. » Devant un marchand d'olives et d'épices, Aminata et Karim rappellent l'épisode des pains au chocolat qui colle à la peau de Copé : « Sincèrement, son histoire de racisme antiblanc, on n'a pas trop compris ici », se souvient le jeune homme qui, malgré tout, votera « Copé, car il a quand même changé la ville en bien ».
- TéelRiverain
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Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Ven 21 Mar 2014, 02:22
Quel condescendance de la part d'un pur produit de ce "petit milieu parisien". Mais il est de bon ton de s'en démarquer quand on débarque chez les bouseux !
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Sam 22 Mar 2014, 02:28
source > leparisien.fr
Municipales à Meaux : dernier meeting de campagne pour Copé
Valentine Rousseau (Publié le 21.03.2014)
« Il est fort, j’espère qu’il passera dès le premier tour », applaudit une militante UMP, debout comme les quelque 900 autres Meldois venus écouter le meeting de Jean-François Copé, jeudi soir à la salle des fêtes de Meaux (Seine-et-Marne). Le député-maire UMP brigue un quatrième mandat et terminait ses neuf réunions de quartier par ce bain bon pour l’ego.
Martelant en conclusion « Vive la République, Vive la France ! », avant que résonne la Marseillaise, reprise par le public.
Une ambiance mi-présidentielle, mi-stade de foot, dans une salle des fêtes archi-comble. Au fil des anecdotes, le maire fait oublier qu’il habite Paris, distille l’impression -efficace- d’être présent à Meaux chaque jour. Il s’est attardé sur le succès du renouvellement urbain, de la sécurité (il consacre deux millions d’euros par an à sa police municipale) : « En 10 ans, la délinquance a été divisée par deux. Je continuerai à travailler sur la sécurité, nous faisons aujourd’hui la différence avec des villes comme Bobigny ou La Courneuve» en Seine-Saint-Denis.
L'élection «sera un vote sanction» promet le patron de l'UMP
C’est désormais l’emploi qui devient « une priorité absolue », avec les 4 000 postes attendus dans le parc d’activités du Pays de Meaux, l’accent mis sur l’apprentissage, l’insertion. Le maire rassure les commerçants de l’ouverture dans un an du centre commercial Auchan et sa centaine de boutiques, aux portes de Meaux : « Nous allons créer des partenariats, ne vous inquiétez pas. » Sans plus de détails.
Autres annonces lancées jeudi soir : finaliser les pistes cyclables, mieux équiper les écoles en nouvelles technologies, renouveler les fonds des médiathèques. Copé a joué, longuement, la corde de l’identification avec ses administrés. Il a flatté ce lien qui le relie à eux depuis 19 ans. «Quand le quotidien était dur et haineux, j’ai pensé à chacune et chacun d’entre vous. Je n’ai jamais accompli un acte fort sans penser à ce que mes administrés allaient penser de moi, s’ils allaient être fiers. »
Le maire a alors saisi sa casquette de président de l’UMP : « L’élection doit être aussi un acte politique fort, et je suis aussi le chef d’une opposition républicaine et démocratique. En plus d’être un vote majeur ce sera un vote sanction pour faire entendre votre exaspération. » Une pirouette pour brocarder les mots « tolérance, respect, ambition et partage », et voilà la salle debout, qui applaudit d’un même élan avant de chanter l’hymne national.
Municipales à Meaux : dernier meeting de campagne pour Copé
Valentine Rousseau (Publié le 21.03.2014)
« Il est fort, j’espère qu’il passera dès le premier tour », applaudit une militante UMP, debout comme les quelque 900 autres Meldois venus écouter le meeting de Jean-François Copé, jeudi soir à la salle des fêtes de Meaux (Seine-et-Marne). Le député-maire UMP brigue un quatrième mandat et terminait ses neuf réunions de quartier par ce bain bon pour l’ego.
Martelant en conclusion « Vive la République, Vive la France ! », avant que résonne la Marseillaise, reprise par le public.
Une ambiance mi-présidentielle, mi-stade de foot, dans une salle des fêtes archi-comble. Au fil des anecdotes, le maire fait oublier qu’il habite Paris, distille l’impression -efficace- d’être présent à Meaux chaque jour. Il s’est attardé sur le succès du renouvellement urbain, de la sécurité (il consacre deux millions d’euros par an à sa police municipale) : « En 10 ans, la délinquance a été divisée par deux. Je continuerai à travailler sur la sécurité, nous faisons aujourd’hui la différence avec des villes comme Bobigny ou La Courneuve» en Seine-Saint-Denis.
L'élection «sera un vote sanction» promet le patron de l'UMP
C’est désormais l’emploi qui devient « une priorité absolue », avec les 4 000 postes attendus dans le parc d’activités du Pays de Meaux, l’accent mis sur l’apprentissage, l’insertion. Le maire rassure les commerçants de l’ouverture dans un an du centre commercial Auchan et sa centaine de boutiques, aux portes de Meaux : « Nous allons créer des partenariats, ne vous inquiétez pas. » Sans plus de détails.
Autres annonces lancées jeudi soir : finaliser les pistes cyclables, mieux équiper les écoles en nouvelles technologies, renouveler les fonds des médiathèques. Copé a joué, longuement, la corde de l’identification avec ses administrés. Il a flatté ce lien qui le relie à eux depuis 19 ans. «Quand le quotidien était dur et haineux, j’ai pensé à chacune et chacun d’entre vous. Je n’ai jamais accompli un acte fort sans penser à ce que mes administrés allaient penser de moi, s’ils allaient être fiers. »
Le maire a alors saisi sa casquette de président de l’UMP : « L’élection doit être aussi un acte politique fort, et je suis aussi le chef d’une opposition républicaine et démocratique. En plus d’être un vote majeur ce sera un vote sanction pour faire entendre votre exaspération. » Une pirouette pour brocarder les mots « tolérance, respect, ambition et partage », et voilà la salle debout, qui applaudit d’un même élan avant de chanter l’hymne national.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Sam 22 Mar 2014, 02:30
La campagne pour les municipale est terminée !
ATTENTION, NOUS VOTONS DIMANCHE !
N'oubliez pas de vous rendre aux urnes.
Et ne pensez surtout pas que ça n'en vaut pas la peine.
C'est votre droit ! Alors faites le valoir...
Rappelez vous :
«QUI NE DIT MEAUX CONSENT !»
Et ne pensez surtout pas que ça n'en vaut pas la peine.
C'est votre droit ! Alors faites le valoir...
Rappelez vous :
«QUI NE DIT MEAUX CONSENT !»
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 24 Mar 2014, 01:49
source > leParisien.fr
municipales : A Meaux, quatre listes tentent de mettre fin a l'hégémonie de Copé
COPÉ RENOUVELLE MAIS PAS TROP. Le changement dans la continuité. C’est la philosophie de la liste « Meaux pour tous » que mène Jean-François Copé, 49 ans. Il a conservé un noyau de fidèles élus depuis 1995 et fait entrer treize nouvelles têtes, soit un tiers de renouvellement. , un grand nombre d’activités professionnelles et de sensibilités sont représentés. Tous les quartiers aussi. Notamment Beauval, qui peut jouer le rôle d’arbitre tant les choix des habitants varient en fonction des scrutins.
En zone urbaine sensible, le quartier peuplé de 20000 habitants, où se mêlent toutes les nationalités et toutes les confessions, a accordé 65 % de ses suffrages à François Hollande, en mai 2012. Au plus bas dans les enquêtes de popularité au niveau national, contesté par une partie de l’état-major du parti et soupçonné d’avoir favorisé une société dirigée par des amis, le président de l’UMP fréquente assidûment le marché du dimanche à Beauval ces dernières semaines et a tenu des réunions avec les habitants du quartier. Habitants partagés entre les questions du logement et des loyers renchéris après les opérations de rénovation urbaine, de la délinquance liée aux trafics de drogue persistants, des provocations communautaristes comme l’appel au boycott de l’école publique fondé sur une rumeur relayée par la mosquée et enfin des tentations de discours racistes en tous sens.
LE PS JOUE LA CARTE JEUNE. Imposant un jeune inconnu aux cadres de la section locale, dont le secrétaire a rejoint le Front de gauche, le Parti socialiste a choisi Bastien Marguerite, 23 ans, étudiant à Sciences-po et contractuel à mi-temps au cabinet du ministre des Transports. Il a sillonné la ville, frappé aux portes, monté sa liste, « Un Meaux qui nous ressemble », rassemblant au-delà du PS, et distribué des tracts sur les marchés. Le candidat se dit «d’une génération qui cherche des solutions pragmatiques, notamment en se préoccupant des détails qui font la vie de tous les jours ». Au titre d’un accord avec le Parti radical de gauche (PRG), Guy-Bruno M’Boé, ancien syndicaliste chez Euro Disney a rejoint cette liste qui veut battre Jean-François Copé.
LE FRONT DE GAUCHE ET LES COMMUNISTES UNIS. La liste « Un autre Meaux est possible » se présente comme celle de la «vraie gauche». Elle rassemble des candidats du Parti communiste français, du Parti de gauche et trois ex-membres du Parti socialiste. A sa tête, un tandem PG-PCF composé de Christèle Roussel, 40 ans, et de Jean-François Dirringer, 61 ans. Cette liste propose de définir les orientations budgétaires de la ville avec les habitants, propose un référendum à mi-mandat sur les grandes orientations, la création d’un forum social pour trouver des solutions d’hébergement, stopper la démolition des tours de Beauval en les réhabilitant et en favorisant la mixité sociale. Elle fait le pari de la gratuité des transports en commun dans l’agglomération et avance l’idée de lignes de tramway. Et revendique la suppression du péage sur l’A4 à Coutevroult décrit comme un «véritable racket».
UNE LISTE CENTRISTE. Victor Niubo n’a pas renouvelé sa carte au MoDem cette année et se présente donc sans étiquette à la tête de la liste «Meaux ville unie». Cet enseignant de 33 ans, spécialisé dans l’insertion des jeunes, décrit sa formation comme «dépassant les clivages et rassemble de la droite républicaine à la gauche progressiste».
Parmi eux figure Michel Potier, conseiller municipal sortant de l’équipe de Jean-François Copé, ainsi que diverses personnalités qui souhaitent relancer le commerce du centre-ville grâce à Internet, redonner un avenir aux bâtiments et terrains en friche dans la zone industrielle, créer un pôle universitaire tourné vers les produits industriels, installer des médecins dans de petits cabinets, construire le pôle culturel à la place de la salle des fêtes, etc.
LE RETOUR DU FN. Après bien des péripéties, Béatrice Roullaud, 53 ans, avocate au barreau de Meaux, a finalement bouclé sa liste «Meaux bleu Marine» . Le FN n’était plus représenté à Meaux depuis treize ans, faute de combattants après un mandat, de 1995 à 2001 dans une opposition stérile réduite à deux sièges. Le retour des Lepénistes s’est accompagné de quelques claquements de portes, notamment du directeur de campagne, un ex-UMP découvrant les propos ouvertement racistes et antisémites tenus lors des réunions entre militants. Béatrice Roullaud décline localement le programme national du parti.
municipales : A Meaux, quatre listes tentent de mettre fin a l'hégémonie de Copé
COPÉ RENOUVELLE MAIS PAS TROP. Le changement dans la continuité. C’est la philosophie de la liste « Meaux pour tous » que mène Jean-François Copé, 49 ans. Il a conservé un noyau de fidèles élus depuis 1995 et fait entrer treize nouvelles têtes, soit un tiers de renouvellement. , un grand nombre d’activités professionnelles et de sensibilités sont représentés. Tous les quartiers aussi. Notamment Beauval, qui peut jouer le rôle d’arbitre tant les choix des habitants varient en fonction des scrutins.
En zone urbaine sensible, le quartier peuplé de 20000 habitants, où se mêlent toutes les nationalités et toutes les confessions, a accordé 65 % de ses suffrages à François Hollande, en mai 2012. Au plus bas dans les enquêtes de popularité au niveau national, contesté par une partie de l’état-major du parti et soupçonné d’avoir favorisé une société dirigée par des amis, le président de l’UMP fréquente assidûment le marché du dimanche à Beauval ces dernières semaines et a tenu des réunions avec les habitants du quartier. Habitants partagés entre les questions du logement et des loyers renchéris après les opérations de rénovation urbaine, de la délinquance liée aux trafics de drogue persistants, des provocations communautaristes comme l’appel au boycott de l’école publique fondé sur une rumeur relayée par la mosquée et enfin des tentations de discours racistes en tous sens.
LE PS JOUE LA CARTE JEUNE. Imposant un jeune inconnu aux cadres de la section locale, dont le secrétaire a rejoint le Front de gauche, le Parti socialiste a choisi Bastien Marguerite, 23 ans, étudiant à Sciences-po et contractuel à mi-temps au cabinet du ministre des Transports. Il a sillonné la ville, frappé aux portes, monté sa liste, « Un Meaux qui nous ressemble », rassemblant au-delà du PS, et distribué des tracts sur les marchés. Le candidat se dit «d’une génération qui cherche des solutions pragmatiques, notamment en se préoccupant des détails qui font la vie de tous les jours ». Au titre d’un accord avec le Parti radical de gauche (PRG), Guy-Bruno M’Boé, ancien syndicaliste chez Euro Disney a rejoint cette liste qui veut battre Jean-François Copé.
LE FRONT DE GAUCHE ET LES COMMUNISTES UNIS. La liste « Un autre Meaux est possible » se présente comme celle de la «vraie gauche». Elle rassemble des candidats du Parti communiste français, du Parti de gauche et trois ex-membres du Parti socialiste. A sa tête, un tandem PG-PCF composé de Christèle Roussel, 40 ans, et de Jean-François Dirringer, 61 ans. Cette liste propose de définir les orientations budgétaires de la ville avec les habitants, propose un référendum à mi-mandat sur les grandes orientations, la création d’un forum social pour trouver des solutions d’hébergement, stopper la démolition des tours de Beauval en les réhabilitant et en favorisant la mixité sociale. Elle fait le pari de la gratuité des transports en commun dans l’agglomération et avance l’idée de lignes de tramway. Et revendique la suppression du péage sur l’A4 à Coutevroult décrit comme un «véritable racket».
UNE LISTE CENTRISTE. Victor Niubo n’a pas renouvelé sa carte au MoDem cette année et se présente donc sans étiquette à la tête de la liste «Meaux ville unie». Cet enseignant de 33 ans, spécialisé dans l’insertion des jeunes, décrit sa formation comme «dépassant les clivages et rassemble de la droite républicaine à la gauche progressiste».
Parmi eux figure Michel Potier, conseiller municipal sortant de l’équipe de Jean-François Copé, ainsi que diverses personnalités qui souhaitent relancer le commerce du centre-ville grâce à Internet, redonner un avenir aux bâtiments et terrains en friche dans la zone industrielle, créer un pôle universitaire tourné vers les produits industriels, installer des médecins dans de petits cabinets, construire le pôle culturel à la place de la salle des fêtes, etc.
LE RETOUR DU FN. Après bien des péripéties, Béatrice Roullaud, 53 ans, avocate au barreau de Meaux, a finalement bouclé sa liste «Meaux bleu Marine» . Le FN n’était plus représenté à Meaux depuis treize ans, faute de combattants après un mandat, de 1995 à 2001 dans une opposition stérile réduite à deux sièges. Le retour des Lepénistes s’est accompagné de quelques claquements de portes, notamment du directeur de campagne, un ex-UMP découvrant les propos ouvertement racistes et antisémites tenus lors des réunions entre militants. Béatrice Roullaud décline localement le programme national du parti.
Re: MUNICIPALES MEAUX 2014
Lun 24 Mar 2014, 02:00
Je ne sais pas si vous avez lu avant les élections, le journal La Marne, et l'article/interview qu'il dédiait aux candidats aux élections municipales de Meaux. Mais l'article en question contenait quelques perles, comme le portrait chinois adressé aux candidats, et où l'on apprenait entre autre que : Bastien Marguerite si il était un animal se verrait en chien terre neuve. Que la candidate FN elle se voyait comme une voiture de sport et que si elle était un évènement elle serait le discours de Martin Luther King (sans commentaire). Quant à Jean François Copé, si il était un plat : "l'andouillette frite" (je suis sur qu'ils servent ça tous les jours à la cantine de l'Assemblée Nationale ?). Ah et Bastien Marguerite est trop gourmand pour se contenté d'un plat... ben non on ne se doutait pas qu'il avait les dents qui rayaient le trottoir !
Enfin cette interview, si les gens l'avaient lu, auraient peut-être rapporté plus de voix au candidat Modem, Victor Niubo... puisqu'il était le seul à attirer la sympathie de tous les autres candidats quand on leur demandaient leur avis sur les uns et les autres (ou alors ils savaient qu'ils n'avaient rien àa craindre du bonhomme et n'ont pas cru utile de le dénigrer ?)
Enfin cette interview, si les gens l'avaient lu, auraient peut-être rapporté plus de voix au candidat Modem, Victor Niubo... puisqu'il était le seul à attirer la sympathie de tous les autres candidats quand on leur demandaient leur avis sur les uns et les autres (ou alors ils savaient qu'ils n'avaient rien àa craindre du bonhomme et n'ont pas cru utile de le dénigrer ?)
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