À Clément : "Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place".
Dim 09 Juin 2013, 21:03
C'est à l'appel du Parti-de-Gauche que se sont rassemblées au delà des clivages partisans et politiques de nombreuses personnes du nord Seine-et-Marne bouleversées par le crime odieux perpétré par des militants des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément, et exigeant leur dissolution, Dimanche 9 Juin à 12h00 à la stèle de l’avenue du Président Salvador Allende à Meaux, afin de rendre hommage à l'étudiant de Science Po de 19 ans connu pour son engagement anti-fasciste, qu'il était et pour ne pas oublier cet acte odieux.
Nous reproduisons ici l'allocution de Guillaume Quercy, candidat du Front de Gauche lors de l'élection législative de 2012.
"Chers concitoyens,
Nous sommes réunis ce matin pour rendre hommage à Clément Méric, jeune homme de 19 ans, mort sous les coups de la haine. Il s'agit de se rassembler sans drapeau, de faire ce geste républicain simple, par solidarité avec ses parents -deux retraités de l'enseignement-, sa famille, ses amis et ses camarades (Clément était militant syndicaliste, militant antifasciste).
Clément, c'est vous et moi à son âge -et pour beaucoup ici encore aujourd'hui- un jeune de son temps, l'humain au cœur, luttant contre la bêtise, la haine et le cynisme : contre le fascisme.
C'est nous aussi, quand l'un des nôtres a été pris à parti pendant la campagne des législatives en 2012, en plein jour et pleine ville à Meaux, sous les caméras de vidéosurveillance, sans les conséquences dramatiques de ce qui nous réunit aujourd'hui, mais sans qu'aucune suite n'ait été donnée!
Contrairement à ce que prétendent les auteurs de l'écran de fumée médiatique visant à protéger l'extrême droite, renvoyant dos à dos un jeune libertaire généreux et une brute fasciste : il s'agit bien d'un assassinat politique.
Et c'est le vrai visage de l'extrême droite : pas celui que certains médias, y compris locaux, montrent complaisamment. L'extrême droite tue.
Les liens entre ces fascistes assassins, leurs organisations (3ème voie et JNR) et le FN ne sont pas interrogés, et pourtant. Personne ne pourra demain faire mine de ne pas avoir su! Personne : ni l'oligarchie politique qui se complaît dans l'exacerbation et l'exploitation des intolérances, ni les médias qui se régalent de ces affrontements misérables et immoraux, ni chaque citoyen.
Avec la mort de Clément, la République est gravement attaquée. Chaque citoyen, au quotidien, doit faire sa part et défendre pied à pied l'idéal républicain : liberté, égalité, fraternité. Car la République n'est pas un régime neutre : elle condamne le racisme et la xénophobie, même "ordinaire".
Ayons bien conscience que l'extrême droite, en France et en Europe, se nourrit de nos petits renoncements, de l'affaiblissement de l'ambition républicaine. Ne baissons pas la garde!
Ici, devant la stèle qui commémore son engagement, prenant à témoin Salvador Allende, lui-même tombé sous les coups du fascisme, sans réaction des puissantes démocraties de l'époque, voire avec la complicité de certaine d'entre elles, je veux rappeler la célèbre phrase du chant des partisans : "Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place".
Hé bien, chers concitoyens, nous sommes là, à Meaux, avec des milliers d'autres ailleurs en France, pour continuer la lutte, ta lutte, Clément.
Nous sommes réunis ce matin pour rendre hommage à Clément Méric, jeune homme de 19 ans, mort sous les coups de la haine. Il s'agit de se rassembler sans drapeau, de faire ce geste républicain simple, par solidarité avec ses parents -deux retraités de l'enseignement-, sa famille, ses amis et ses camarades (Clément était militant syndicaliste, militant antifasciste).
Clément, c'est vous et moi à son âge -et pour beaucoup ici encore aujourd'hui- un jeune de son temps, l'humain au cœur, luttant contre la bêtise, la haine et le cynisme : contre le fascisme.
C'est nous aussi, quand l'un des nôtres a été pris à parti pendant la campagne des législatives en 2012, en plein jour et pleine ville à Meaux, sous les caméras de vidéosurveillance, sans les conséquences dramatiques de ce qui nous réunit aujourd'hui, mais sans qu'aucune suite n'ait été donnée!
Contrairement à ce que prétendent les auteurs de l'écran de fumée médiatique visant à protéger l'extrême droite, renvoyant dos à dos un jeune libertaire généreux et une brute fasciste : il s'agit bien d'un assassinat politique.
Et c'est le vrai visage de l'extrême droite : pas celui que certains médias, y compris locaux, montrent complaisamment. L'extrême droite tue.
Les liens entre ces fascistes assassins, leurs organisations (3ème voie et JNR) et le FN ne sont pas interrogés, et pourtant. Personne ne pourra demain faire mine de ne pas avoir su! Personne : ni l'oligarchie politique qui se complaît dans l'exacerbation et l'exploitation des intolérances, ni les médias qui se régalent de ces affrontements misérables et immoraux, ni chaque citoyen.
Avec la mort de Clément, la République est gravement attaquée. Chaque citoyen, au quotidien, doit faire sa part et défendre pied à pied l'idéal républicain : liberté, égalité, fraternité. Car la République n'est pas un régime neutre : elle condamne le racisme et la xénophobie, même "ordinaire".
Ayons bien conscience que l'extrême droite, en France et en Europe, se nourrit de nos petits renoncements, de l'affaiblissement de l'ambition républicaine. Ne baissons pas la garde!
Ici, devant la stèle qui commémore son engagement, prenant à témoin Salvador Allende, lui-même tombé sous les coups du fascisme, sans réaction des puissantes démocraties de l'époque, voire avec la complicité de certaine d'entre elles, je veux rappeler la célèbre phrase du chant des partisans : "Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place".
Hé bien, chers concitoyens, nous sommes là, à Meaux, avec des milliers d'autres ailleurs en France, pour continuer la lutte, ta lutte, Clément.
No pasaran."
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