Jean Vilar, première prépa littéraire publique (le Parisien)
Mar 09 Mar 2010, 15:28
Article de Valentine Rousseau repris du Parisien (09/03/2010)
Jean-Vilar, première prépa littéraire publique
Le lycée Jean-Vilar veut tordre le cou à son image négative. Il s’apprête à ouvrir une nouvelle filière d’excellence : la première classe préparatoire littéraire publique du département.
Aujourd’hui, en Seine-et-Marne, aucun lycée public ne propose de classe préparatoire littéraire. La seule offre se trouve dans le privé, au lycée Bossuet de Meaux. Ce manque sera comblé à la rentrée prochaine. Le lycée Jean-Vilar, à Meaux également, a obtenu l’ouverture d’une hypokhâgne de 24 places.
Une filière d’excellence qui tire l’enseignement vers le haut, dans un département qui en a bien besoin. Seulement 66% des bacheliers seine-et-marnais poursuivent des études supérieures, contre 80% en moyenne en région parisienne.
Cette prépa sera accessible à tous les bacheliers du département, puisque Jean-Vilar profitera de places d’internat à la résidence destinée aux étudiants qui ouvrira en septembre à quelques minutes à pied du lycée. « Le lycée a présenté un projet cohérent, innovant, salue l’inspecteur d’académie Jacques Marchal. C’est l’aboutissement d’un projet d’excellence basé sur les arts et la littérature. » Jean-Vilar a lancé le 1er prix lycéen du cinéma fin 2009, a participé au prix Goncourt en 2008, et multiplie les filières d’excellence : section européenne, préparation au concours de la prestigieuse école du Louvre (trois élèves ont décroché le concours en 2009), un partenariat avec Sciences-po cette année pour la première fois. Cette hypokhâgne se dotera de la spécialité cinéma, en plus des vingt-sept heures de cours obligatoires*.
Le lycée fait partie aussi d’un réseau impliquant les deux autres lycées meldois publics. Coubertin et Moissan offrent des prépas scientifiques ; Moissan a ouvert en plus une prépa HEC technologie. Avec cette création à Jean-Vilar, l’offre locale des prépas s’équilibre. Elle s’équilibre aussi au niveau départemental, puisque les classes prépas se concentraient historiquement à Fontainebleau. Le lycée Jean-Moulin, à Torcy, a ouvert une prépa maths sup-maths spé il y a quelques années.
Pour entrer en hypokhâgne, pas besoin d’afficher 18 de moyenne générale. « Les candidats doivent surtout être sérieux et travailleurs, sans être forcément excellents », indique Bernard Lociciro. Si l’élève échoue au bout de deux ans, il pourra toujours réintégrer l’université en licence en obtenant une équivalence. Ce n’est pas le lycée qui choisit les professeurs de la prépa, ils sont nommés par les inspecteurs généraux du ministère de l’Education nationale.
De quoi rassurer les parents qui conservent une image négative de ce lycée au taux de réussite au bac qui reste, même s’il progresse, faible (64%). Augustin d’Humières, professeur de latin et de grec à Jean-Vilar, salue cette création : « Dans mes deux classes de terminale, huit élèves ont les capacités de travail et la curiosité intellectuelle pour intégrer hypokhâgne. Chaque année, ceux qui obtiennent une mention au bac ne connaissent même pas ce nom. Cette prépa devrait avoir un effet d’entraînement pour l’ensemble du lycée. Elle pourra aussi ramener ceux qui contournent l’établissement. » Les élèves sortant de khâgne peuvent prétendre entrer à Sciences-po, en école de commerce, voire, pour les plus brillants, à l’Ecole normale supérieure.
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* La prépa hypokhâgne comprendra, comme toutes les autres : cinq heures d’histoire, deux heures de géographie, quatre heures de philo, cinq heures de français, quatre heures d’anglais, trois heures de langues et cultures antiques (latin), deux heures d’espagnol. L’élève devra ensuite choisir au minimum une option de deux heures en plus (latin, espagnol, géographie, allemand). Il peut cumuler plusieurs options. La spécialité obligatoire de cinéma (quatre heures) décline l’histoire et les techniques de cinéma, l’écriture et la lecture d’un scénario.
Jean-Vilar, première prépa littéraire publique
Le lycée Jean-Vilar veut tordre le cou à son image négative. Il s’apprête à ouvrir une nouvelle filière d’excellence : la première classe préparatoire littéraire publique du département.
Aujourd’hui, en Seine-et-Marne, aucun lycée public ne propose de classe préparatoire littéraire. La seule offre se trouve dans le privé, au lycée Bossuet de Meaux. Ce manque sera comblé à la rentrée prochaine. Le lycée Jean-Vilar, à Meaux également, a obtenu l’ouverture d’une hypokhâgne de 24 places.
Une filière d’excellence qui tire l’enseignement vers le haut, dans un département qui en a bien besoin. Seulement 66% des bacheliers seine-et-marnais poursuivent des études supérieures, contre 80% en moyenne en région parisienne.
Cette prépa sera accessible à tous les bacheliers du département, puisque Jean-Vilar profitera de places d’internat à la résidence destinée aux étudiants qui ouvrira en septembre à quelques minutes à pied du lycée. « Le lycée a présenté un projet cohérent, innovant, salue l’inspecteur d’académie Jacques Marchal. C’est l’aboutissement d’un projet d’excellence basé sur les arts et la littérature. » Jean-Vilar a lancé le 1er prix lycéen du cinéma fin 2009, a participé au prix Goncourt en 2008, et multiplie les filières d’excellence : section européenne, préparation au concours de la prestigieuse école du Louvre (trois élèves ont décroché le concours en 2009), un partenariat avec Sciences-po cette année pour la première fois. Cette hypokhâgne se dotera de la spécialité cinéma, en plus des vingt-sept heures de cours obligatoires*.
Le lycée fait partie aussi d’un réseau impliquant les deux autres lycées meldois publics. Coubertin et Moissan offrent des prépas scientifiques ; Moissan a ouvert en plus une prépa HEC technologie. Avec cette création à Jean-Vilar, l’offre locale des prépas s’équilibre. Elle s’équilibre aussi au niveau départemental, puisque les classes prépas se concentraient historiquement à Fontainebleau. Le lycée Jean-Moulin, à Torcy, a ouvert une prépa maths sup-maths spé il y a quelques années.
Pour entrer en hypokhâgne, pas besoin d’afficher 18 de moyenne générale. « Les candidats doivent surtout être sérieux et travailleurs, sans être forcément excellents », indique Bernard Lociciro. Si l’élève échoue au bout de deux ans, il pourra toujours réintégrer l’université en licence en obtenant une équivalence. Ce n’est pas le lycée qui choisit les professeurs de la prépa, ils sont nommés par les inspecteurs généraux du ministère de l’Education nationale.
De quoi rassurer les parents qui conservent une image négative de ce lycée au taux de réussite au bac qui reste, même s’il progresse, faible (64%). Augustin d’Humières, professeur de latin et de grec à Jean-Vilar, salue cette création : « Dans mes deux classes de terminale, huit élèves ont les capacités de travail et la curiosité intellectuelle pour intégrer hypokhâgne. Chaque année, ceux qui obtiennent une mention au bac ne connaissent même pas ce nom. Cette prépa devrait avoir un effet d’entraînement pour l’ensemble du lycée. Elle pourra aussi ramener ceux qui contournent l’établissement. » Les élèves sortant de khâgne peuvent prétendre entrer à Sciences-po, en école de commerce, voire, pour les plus brillants, à l’Ecole normale supérieure.
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* La prépa hypokhâgne comprendra, comme toutes les autres : cinq heures d’histoire, deux heures de géographie, quatre heures de philo, cinq heures de français, quatre heures d’anglais, trois heures de langues et cultures antiques (latin), deux heures d’espagnol. L’élève devra ensuite choisir au minimum une option de deux heures en plus (latin, espagnol, géographie, allemand). Il peut cumuler plusieurs options. La spécialité obligatoire de cinéma (quatre heures) décline l’histoire et les techniques de cinéma, l’écriture et la lecture d’un scénario.
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