A quelques jours des journées du patrimoine, je pose cette double question : est-ce que le patrimoine de Meaux menace ruine ? et que peut-on y faire ?


C'est en me promenant au jardin Bossuet dernièrement que je me posais cette question. En voyant d'abord un effondrement (sans doute du a un problème d'eau) près du bassin au centre du jardin. Mais surtout en montant aux remparts.

Je n'avais pas eu encore le temps ni l'occasion d'y monter, alors que la ville les avait ouvert au public tous les weekends de cet été. Bonne initiative... sauf que la haut le cheminement est balisé, pour des raisons de sécurité que l'on peut comprendre, mais certaines portions sont aussi interdites totalement au public pour cause de danger (voir photo ci-dessus). Ce qui renvoie un drôle de message et une image assez négative du lieu dans lequel on est. Et du coup on se met a regarder les bâtiments, et la moindre fissure devient inquiétante : est-ce que le sol ne va pas s'effondrer sous nos pas ? Le pavillon de Bossuet a l'air en mauvais état... 

Le message d'avertissement renvoyé par ces affichettes, en plus de délivrer un message négatif (l'inverse de ce que l'ouverture des remparts aurait du signaler au public et visiteurs de passage) est de fait autrement alarmant. Et peut-être qu'il est grand temps de se préoccuper sérieusement de ce patrimoine et d'au moins mener une campagne de diagnostique à l'échelle de la ville sur l'état de certains bâtiments, éléments du patrimoine, ouvrages d'art et infrastructures publiques.

Pour la cité épiscopale cela semble plus que nécessaire : en plus du jardin et des remparts, ainsi que le pavillon Bossuet, la galerie Marmotant dont un des pilier avait été fendu par le gel l'hiver dernier et le bâtiment qu'elle supporte devrait être ausculté avec attention. Et en fonction du résultat de ces études diagnostiques, voir ce qu'il est possible d'envisager en terme de réhabilitation : a-t-on les moyens de réaliser des travaux qui soient plus que des rustines ? Et si on n'a pas ces moyens (que l'on sait coûteux), peut-on envisager d'autres solutions pour sauver ce qui peut encore l'être ? Faut-il sacrifier une partie de ce patrimoine ? Faut-il oser y intervenir autrement ?