21052013
Je relaie ici un article paru sur le blog de l'association Au Centre Du Pays Meldois - association politique relative au groupe Modem de Meaux, et un blog sans doute créé en vue des prochaines municipales. Mais dont la réflexion ici sur le patrimoine, si elle est incomplète (on parle du patrimoine historique ancien, mais pas du patrimoine de l'époque moderne, pas du patrimoine que l'on construit aujourd'hui), est cependant intéressante.
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Ville de Meaux : vigilance patrimoine !
20 mai 2013
Tourisme à Meaux : un élève moyen en Seine et Marne La Seine et Marne est le 2e département le plus touristique d’Ile de France (après Paris) et le patrimoine y occupe une place de premier plan.
En 2012, dans le top 5 des lieux les plus visités, 3 sont liés au patrimoine : Fontainebleau et Vaux le Vicomte avec leurs châteaux, Provins avec son centre-ville médiéval. Quant au top 10 des événements 6 concerne le patrimoine (dont 4 sont situés à Provins).
Bien que son slogan soit « Ville d’Art et d’Histoire », Meaux ne fait malheureusement pas partie de ces têtes de listes. Les Muzik’Elles et la Foire gourmande à Meaux sont derrière. La seule exception est le Musée de la Grande Guerre inauguré en 2011. Celui-ci aura le potentiel pour être un des moteurs touristiques locaux. C’est une bonne chose mais la question du patrimoine architectural de Meaux reste entièrement posée. De plus malgré ses 150 000 visiteurs en un an, le musée a des retombées très limitées sur le tourisme et l’économie du cœur de ville.
La ville de Meaux est-elle donc condamnée à jouer les seconds rôles ? Comment comprendre que des millions soient investis dans un musée sorti de terre si parallèlement un projet global n’est pas pensé à partir du patrimoine déjà existant et légué par des siècles d’histoire ?
Patrimoine du cœur de ville : en faire une marque identitaire de Meaux
Les données et les autres exemples municipaux parlent pour eux-mêmes : le patrimoine architectural contribue fortement au dynamisme touristique d’une ville dés lors que ce patrimoine fait l’objet de restaurations et surtout lorsqu’il est inclus dans un projet touristique majeur porté par la ville. C’est précisément de cette manière qu’en l’espace de 10 ans seulement Provins s’est construite une notoriété régionale et nationale sur le thème du médiéval.
Quelques grandes lignes peuvent guider la construction d’un pôle touristique cœur de ville :
-Il ne s’agit pas de faire de Meaux juste un musée à ciel ouvert mais de préserver le patrimoine tout en créant un 2e pôle touristique qui irriguera économiquement la ville.
- La restauration du patrimoine ne peut se faire que peu à peu (pour des raisons financières). Il faut des diagnostics, chercher les financements, trouver un accord avec les différents propriétaires et établir des priorités. Certains monuments gagneraient beaucoup à bénéficier ne serait-ce que d’un élagage ou un ravalement des parois.
- Des restaurations ou ravalement ont été faits : Mairie, Gare, Conservatoire, le Temple, la tour nord de la Cathédrale, quelques devantures ou façades de logements historiques. Sont projetés le chœur de la Cathédrale, le dégagement d’une partie des murailles romaines (dans le cadre d’une mise en souterrain du parking boulevard Jean Rose) et l’installation de bornes touristiques explicatives avec parcours thématiques.
- A partir du patrimoine architectural de Meaux, il faut inventer, développer et marteler (par une communication régionale) un concept événementiel populaire (C’est à dire un thème qui parle immédiatement à chacun) tout au long de l’année. Le spectacle historique en sera un des éléments. S’il n’y a pas de vision d’un « pôle touristique cœur de ville », toute restauration d’un monument revient à investir à perte.
- Ce pôle touristique cœur de ville doit être complémentaire du Musée de la Grande Guerre et de ce qui se fait déjà dans le 77 (Les flux touristiques sont pour l’essentiel intra seine et marnais). Nous reviendrons sur des propositions de thèmes (Comme Provins le fait avec le médiéval).
[/list] En attendant voici un panorama général de notre patrimoine local qui est soit détérioré soit, pour certains, dans un état scandaleux d’abandon.
Panorama de notre patrimoine historique délaissé
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Notre patrimoine militaire médiéval
Les fortifications et les tours : A gauche : Les fortications sud du Marché XIIIème (incluant la tour de Coutance et le canal cornillon) complétement défigurées par la végétation sauvage. Son chemin de ronde situé entre le canal et le square Daniel Ceccaldi est lui aussi dans un état d’abandon complet. Au centre la tour de la Platrière XVème (située à l’entrée de la rue St Rémy) invisible derrière les feuillages. A droite, la tour des Apprentis (XIIIème) située derrière le couvent des Carmélites (Rue de la Grande Ile) dans un état désastreux.
Les façades à colombages: plusieurs ne sont pas restaurées comme ici rue du Tan (à gauche). D’autres façades à colombages ont disparues partiellement à l’occasion d’anciennes restaurations du mur (A droite, on voit ainsi que les colombages n’apparaissent plus dans la moitié inférieure).
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Notre patrimoine religieux
Chapelle Jean Rose XVème et XVIIème (Rue St Rémy): Un filet de protection recouvre désormais la façade. Le portail est en voie de forte détérioriation. Les marches, elles, ont quasiment disparues.
Monuments religieux : à gauche l’état actuel des colonnes et de la façade latérale de l’évêché vues depuis le portail de la rue Notre Dame. Au centre l’entrée du couvent des carmélites (XIXème), rue de la Grande Ile dans le quartier du Marché (Dégradation de la façade d’entrée, absence de mise en valeur par les poubelles et les barrières plastiques). A droite l’état actuel du portail Saint Christophe (XVème) rue du Grand Cerf (photo à venir).
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Notre patrimoine civil
Maisons 19e siècle : A gauche,Hôtel Macé de Montoury (XVIIIème) rue St Rémy dont les façades et les bas de murs présentent des détériorations. A droite, il en va de même pour cette demeure rue Notre Dame (XVIIIème/XIXème). Dans le centre-ville meldois existe une dizaine d’hôtels particuliers du XVIIème XIXème siècle.
Pont du Marché XVIème : A droite le pont avec ses arcades entières, à gauche une partie du pont dont l’arcade fut détruite lors de la Première Guerre.
Monuments contemporains 19e : à droite la petite fontaine (XIXème) rue St Rémy où se développent mousse et calcaire éléments quiaccélèrent sa détérioration. Au centre, l’historique Halle du Marché (XIXème) qui présente un état général veillot (Rouille, peinture qui s’en va par endroit, plafond sans entretien, poutrelles fissurées). A gauche vue de l’état actuel de l’ancienne école du Marché (XIXème), monument qui est complétement à l’abandon depuis plusieurs années laissé aux mauvaises herbes et aux gravats.
Ce panorama n’est pas exhaustif. Seuls les monuments historiques du coeur de ville les plus caractéristiques ont été indiqués (Et les vestiges gallo-romains n’ont pas été ici évoqués). Nous vous invitons à visiter ce patrimoine et à diffuser cette page afin d’en permettre la sensibilisation. Cet article sera actualisé dès lors que des entretiens seront effectués ou programmés.
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Ville de Meaux : vigilance patrimoine !
20 mai 2013
Tourisme à Meaux : un élève moyen en Seine et Marne La Seine et Marne est le 2e département le plus touristique d’Ile de France (après Paris) et le patrimoine y occupe une place de premier plan.
En 2012, dans le top 5 des lieux les plus visités, 3 sont liés au patrimoine : Fontainebleau et Vaux le Vicomte avec leurs châteaux, Provins avec son centre-ville médiéval. Quant au top 10 des événements 6 concerne le patrimoine (dont 4 sont situés à Provins).
Bien que son slogan soit « Ville d’Art et d’Histoire », Meaux ne fait malheureusement pas partie de ces têtes de listes. Les Muzik’Elles et la Foire gourmande à Meaux sont derrière. La seule exception est le Musée de la Grande Guerre inauguré en 2011. Celui-ci aura le potentiel pour être un des moteurs touristiques locaux. C’est une bonne chose mais la question du patrimoine architectural de Meaux reste entièrement posée. De plus malgré ses 150 000 visiteurs en un an, le musée a des retombées très limitées sur le tourisme et l’économie du cœur de ville.
La ville de Meaux est-elle donc condamnée à jouer les seconds rôles ? Comment comprendre que des millions soient investis dans un musée sorti de terre si parallèlement un projet global n’est pas pensé à partir du patrimoine déjà existant et légué par des siècles d’histoire ?
Patrimoine du cœur de ville : en faire une marque identitaire de Meaux
Les données et les autres exemples municipaux parlent pour eux-mêmes : le patrimoine architectural contribue fortement au dynamisme touristique d’une ville dés lors que ce patrimoine fait l’objet de restaurations et surtout lorsqu’il est inclus dans un projet touristique majeur porté par la ville. C’est précisément de cette manière qu’en l’espace de 10 ans seulement Provins s’est construite une notoriété régionale et nationale sur le thème du médiéval.
Quelques grandes lignes peuvent guider la construction d’un pôle touristique cœur de ville :
-Il ne s’agit pas de faire de Meaux juste un musée à ciel ouvert mais de préserver le patrimoine tout en créant un 2e pôle touristique qui irriguera économiquement la ville.
- La restauration du patrimoine ne peut se faire que peu à peu (pour des raisons financières). Il faut des diagnostics, chercher les financements, trouver un accord avec les différents propriétaires et établir des priorités. Certains monuments gagneraient beaucoup à bénéficier ne serait-ce que d’un élagage ou un ravalement des parois.
- Des restaurations ou ravalement ont été faits : Mairie, Gare, Conservatoire, le Temple, la tour nord de la Cathédrale, quelques devantures ou façades de logements historiques. Sont projetés le chœur de la Cathédrale, le dégagement d’une partie des murailles romaines (dans le cadre d’une mise en souterrain du parking boulevard Jean Rose) et l’installation de bornes touristiques explicatives avec parcours thématiques.
- A partir du patrimoine architectural de Meaux, il faut inventer, développer et marteler (par une communication régionale) un concept événementiel populaire (C’est à dire un thème qui parle immédiatement à chacun) tout au long de l’année. Le spectacle historique en sera un des éléments. S’il n’y a pas de vision d’un « pôle touristique cœur de ville », toute restauration d’un monument revient à investir à perte.
- Ce pôle touristique cœur de ville doit être complémentaire du Musée de la Grande Guerre et de ce qui se fait déjà dans le 77 (Les flux touristiques sont pour l’essentiel intra seine et marnais). Nous reviendrons sur des propositions de thèmes (Comme Provins le fait avec le médiéval).
[/list] En attendant voici un panorama général de notre patrimoine local qui est soit détérioré soit, pour certains, dans un état scandaleux d’abandon.
Panorama de notre patrimoine historique délaissé
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Notre patrimoine militaire médiéval
Les fortifications et les tours : A gauche : Les fortications sud du Marché XIIIème (incluant la tour de Coutance et le canal cornillon) complétement défigurées par la végétation sauvage. Son chemin de ronde situé entre le canal et le square Daniel Ceccaldi est lui aussi dans un état d’abandon complet. Au centre la tour de la Platrière XVème (située à l’entrée de la rue St Rémy) invisible derrière les feuillages. A droite, la tour des Apprentis (XIIIème) située derrière le couvent des Carmélites (Rue de la Grande Ile) dans un état désastreux.
Les façades à colombages: plusieurs ne sont pas restaurées comme ici rue du Tan (à gauche). D’autres façades à colombages ont disparues partiellement à l’occasion d’anciennes restaurations du mur (A droite, on voit ainsi que les colombages n’apparaissent plus dans la moitié inférieure).
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Notre patrimoine religieux
Chapelle Jean Rose XVème et XVIIème (Rue St Rémy): Un filet de protection recouvre désormais la façade. Le portail est en voie de forte détérioriation. Les marches, elles, ont quasiment disparues.
Monuments religieux : à gauche l’état actuel des colonnes et de la façade latérale de l’évêché vues depuis le portail de la rue Notre Dame. Au centre l’entrée du couvent des carmélites (XIXème), rue de la Grande Ile dans le quartier du Marché (Dégradation de la façade d’entrée, absence de mise en valeur par les poubelles et les barrières plastiques). A droite l’état actuel du portail Saint Christophe (XVème) rue du Grand Cerf (photo à venir).
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Notre patrimoine civil
Maisons 19e siècle : A gauche,Hôtel Macé de Montoury (XVIIIème) rue St Rémy dont les façades et les bas de murs présentent des détériorations. A droite, il en va de même pour cette demeure rue Notre Dame (XVIIIème/XIXème). Dans le centre-ville meldois existe une dizaine d’hôtels particuliers du XVIIème XIXème siècle.
Pont du Marché XVIème : A droite le pont avec ses arcades entières, à gauche une partie du pont dont l’arcade fut détruite lors de la Première Guerre.
Monuments contemporains 19e : à droite la petite fontaine (XIXème) rue St Rémy où se développent mousse et calcaire éléments quiaccélèrent sa détérioration. Au centre, l’historique Halle du Marché (XIXème) qui présente un état général veillot (Rouille, peinture qui s’en va par endroit, plafond sans entretien, poutrelles fissurées). A gauche vue de l’état actuel de l’ancienne école du Marché (XIXème), monument qui est complétement à l’abandon depuis plusieurs années laissé aux mauvaises herbes et aux gravats.
Ce panorama n’est pas exhaustif. Seuls les monuments historiques du coeur de ville les plus caractéristiques ont été indiqués (Et les vestiges gallo-romains n’ont pas été ici évoqués). Nous vous invitons à visiter ce patrimoine et à diffuser cette page afin d’en permettre la sensibilisation. Cet article sera actualisé dès lors que des entretiens seront effectués ou programmés.
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Quant aux réalisations de "restaurations ou ravalements" qui sont évoqués, ils sont d'une incroyable médiocrité (à l'exception des restaurations et restitutions de la cathédrale ; monument historique oblige, les moyens sont à la hauteur) et je n'évoquerai même pas les travaux d'embellissement qui ont été longuement commentés (parvis de la cathédrale, cours de Verdun) au risque de me miner davantage le moral.