Jean-François Copé condamne le boycott des écoles mais entend l'inquiétude

source > JournalLaMarne.fr

Jean-François Copé condamne le boycott des écoles mais entend l'inquiétude
Le maire de Meaux a réagi après l'absence de près de 20 % des élèves dans le quartier de Beauval à la suite d'une campagne contre la théorie du genre.
(publié le 29/01/2014)

« Je condamne fermement l’appel au boycott de l’école, qui s’apparente à une manipulation, lancé par des personnes cherchant clairement à affoler les parents d’élèves. Il s’agit, en outre, d’une double peine pour les enfants. » Par l’intermédiaire d’un communiqué, Jean-François Copé a rapidement réagi au boycott des écoles.
20 % des élèves absents à Beauval

Il faut dire que sa ville, Meaux, a été l’une des plus touchées par le mouvement. Lundi matin, près de 20 % des élèves des écoles situées dans zone urbaine sensible de Beauval manquaient à l’appel. Dans l’école Binet, l’absentéisme est même grimpé à 40 %.

La raison ? Une campagne lancée par Farida Belghoul contre la théorie du genre et relayée auprès des parents d’élèves sur Internet et par SMS. Cette théorie voudrait que les enfants ne naissent pas fille ou garçon mais le deviennent. L’instigatrice du mouvement “Journée de retrait de l’école” (JRE) estime que l’école enseigne cette théorie et pointe du doigt le programme ABCD de l’égalité lancé par le gouvernement.

Les SMS expliquaient même que « des intervenants homos ou lesbiennes viendront leur (ndlr, les enfants) bourrer la tête d’idées monstrueuses… »

« Dire et redire que cette rumeur est fausse »

S’il condamne le boycott, Jean-François Copé « entend l’inquiétude des familles sur ce sujet et appelle l’Education Nationale à clarifier ses intentions sur cette question qui, pour un grand nombre de Français, demeure floue et donc propice à toutes les rumeurs. » Avant ce communiqué, il aurait même déclaré au Parisien être «choqué par la théorie du genre. La priorité de l’école doit rester les savoirs fondamentaux. »

Des propos qui ont « scandalisés » Najat Vallaud Belkacem, interrogés ce matin sur Europe 1. La porte-parole du gouvernement estime que Jean-François Copé « se range du côté des extrêmisme. » Elle a tenu a mettre fin à la rumeur : «on ne parle aucunement de sexualité à des enfants de primaire. On parle du fait que les filles et les garçons doivent pouvoir ambitionner d’être à égalité plus tard dans les rêves qu’ils font, dans les ambitions professionnelles qu’ils peuvent avoir.»

Ce matin, à l’occasion de ses vœux à la presse, Nicole Klein, préfète de Seine-et-Marne, a évoqué le sujet : « Il n’est évidemment pas question de déguiser des garçons en filles. Il faut dire et redire que cette rumeur est fausse. »

Ce qui est triste, c'est que pour une fois que les "riches et les pauvres" se rejoignent sur quelque chose, c'est de ne pas vouloir que l'on enseigne l'Egalité citoyenne à l'école... va comprendre Charles !

Il faut dire que l'intellectualisation excessive avec laquelle on a présenté les choses en citant la fumeuse théorie du genre donnait des verges pour se faire fouetter par les provocateurs de tout poil.

Quand est ce qu'on communiquera sur les principes fondateurs de l'école, à savoir apprendre à lire, écrire, compter, connaître des savoirs de base en histoire, géographie, sciences, à vivre ensemble non pas avec des blablas mais une attention de tous les instants des maîtres, le tout dans un lieu sanctuarisé, protégé des miasmes extérieurs? Plutôt qu'un manuel expérimental (contestable) ... et c'est l'ancien conseiller pédagogique qui parle, là, formons par exemple les maîtres à donner autant la parole aux filles qu'aux garçons. Même des professeures "oublient" les filles, plus réservées, appelant moins l'attention (ce qui fait qu'avec des résultats statistiquement meilleurs, elles perdent confiance en elles)

Tout à fait d'accord !  

Bon allé pour rire un peu... (source > http://geektionnerd.net/gender/)