R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mar 13 Avr 2010, 23:24
Les trois dernière tours de la Pierre Collinet pas encore disparue (leur destruction est prévue à l'automne 2010), Jean François Copé et la municipalité meldoise poursuivent la politique de rénovation urbaine en annonçant lors du dernier Conseil Municipal la "transformation" du quartier A d e Beauval. Après les "Caravalles", le sort des tours de Beauval est donc joué...
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Article repris du Parisien :
Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Par Valentine Rousseau
"D’ici 2020, le maire (UMP) de Meaux veut rayer de la carte plus de 1 500 logements sociaux dans le quartier de Beauval.Une opération à 230M€.
Jean-François Copé garde le cap. Il y a quelques années, le maire UMP de Meaux disait vouloir transformer sa ville en « Saint-Germain-des-Prés ». Depuis son arrivée dans la cité de Bossuet, en 1995, neuf immeubles ont explosé. Le taux de logements sociaux est passé de 53% à 45% en quinze ans. Les trois dernières tours de la Pierre-Collinet n’ont pas encore disparu du paysage meldois que déjà Jean-François Copé annonce la démolition des neuf derniers grands immeubles de Beauval, hauts de seize étages.
Soit 1528 logements sociaux. Depuis le début de cette année, le maire répète qu’il « faut s’attaquer au quartier A de Beauval ». Mais il n’avait jamais parlé de destruction totale et le projet n’a été présenté ni au conseil d’administration de l’Opac ni à la commission de l’urbanisme.
Le maire a lancé cette bombe lors de la récente visite du président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Et sans l’argent de l’Anru, impossible de se lancer dans ce programme de rénovation urbaine estimé à 230 M€. « Ces démolitions s’échelonneront sur dix ans, en concertation avec les habitants », rassure depuis le maire.
Les nouveaux appartements loués 200 € plus chers
Au conseil municipal, jeudi soir, le leader de la Gauche unie, Patrick Mavré, a réclamé un « diagnostic précis du quartier A : le taux de vacance, les difficultés, le niveau des revenus, le nombre de chômeurs, de logements reconstruits ensuite et où seront relogés les locataires. Ce dossier n’est pas sujet à polémique car c’est un enjeu pour 1500 familles ». Mireille Renault, présidente de l’ADLB (Association de défense des locataires de Beauval), ne s’oppose pas au projet « à condition de reconstruire avant de démolir pour pouvoir reloger les habitants ». Une salariée d’une association sociale du quartier fait la moue : « M. Copé va faire comme à Collinet. Il va s’appuyer sur les chiffres de la délinquance du quartier A pour justifier les démolitions. L’insécurité servira encore de prétexte. »
Le quartier A absorbe depuis un an la population relogée des tours de la Pierre-Collinet. Un locataire sur cinq bénéficie des minima sociaux. Les petites résidences qui émergent à la place des tours détruites, de l’autre côté de l’avenue de l’Appel-du-18-Juin-1940, affichent des loyers bien plus élevés que les tours. A la place du bâtiment Cheverny, la résidence du Champ-de- Mars, pas encore livré, sent la peinture fraîche. Le loyer mensuel pour un T3 s’y élève à 680 €, charges comprises. Du logement social aussi, mais 200 € plus cher qu’un trois-pièces dans les tours d’en face."
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Article repris du Parisien :
Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Par Valentine Rousseau
"D’ici 2020, le maire (UMP) de Meaux veut rayer de la carte plus de 1 500 logements sociaux dans le quartier de Beauval.Une opération à 230M€.
Jean-François Copé garde le cap. Il y a quelques années, le maire UMP de Meaux disait vouloir transformer sa ville en « Saint-Germain-des-Prés ». Depuis son arrivée dans la cité de Bossuet, en 1995, neuf immeubles ont explosé. Le taux de logements sociaux est passé de 53% à 45% en quinze ans. Les trois dernières tours de la Pierre-Collinet n’ont pas encore disparu du paysage meldois que déjà Jean-François Copé annonce la démolition des neuf derniers grands immeubles de Beauval, hauts de seize étages.
Soit 1528 logements sociaux. Depuis le début de cette année, le maire répète qu’il « faut s’attaquer au quartier A de Beauval ». Mais il n’avait jamais parlé de destruction totale et le projet n’a été présenté ni au conseil d’administration de l’Opac ni à la commission de l’urbanisme.
Le maire a lancé cette bombe lors de la récente visite du président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Et sans l’argent de l’Anru, impossible de se lancer dans ce programme de rénovation urbaine estimé à 230 M€. « Ces démolitions s’échelonneront sur dix ans, en concertation avec les habitants », rassure depuis le maire.
Les nouveaux appartements loués 200 € plus chers
Au conseil municipal, jeudi soir, le leader de la Gauche unie, Patrick Mavré, a réclamé un « diagnostic précis du quartier A : le taux de vacance, les difficultés, le niveau des revenus, le nombre de chômeurs, de logements reconstruits ensuite et où seront relogés les locataires. Ce dossier n’est pas sujet à polémique car c’est un enjeu pour 1500 familles ». Mireille Renault, présidente de l’ADLB (Association de défense des locataires de Beauval), ne s’oppose pas au projet « à condition de reconstruire avant de démolir pour pouvoir reloger les habitants ». Une salariée d’une association sociale du quartier fait la moue : « M. Copé va faire comme à Collinet. Il va s’appuyer sur les chiffres de la délinquance du quartier A pour justifier les démolitions. L’insécurité servira encore de prétexte. »
Le quartier A absorbe depuis un an la population relogée des tours de la Pierre-Collinet. Un locataire sur cinq bénéficie des minima sociaux. Les petites résidences qui émergent à la place des tours détruites, de l’autre côté de l’avenue de l’Appel-du-18-Juin-1940, affichent des loyers bien plus élevés que les tours. A la place du bâtiment Cheverny, la résidence du Champ-de- Mars, pas encore livré, sent la peinture fraîche. Le loyer mensuel pour un T3 s’y élève à 680 €, charges comprises. Du logement social aussi, mais 200 € plus cher qu’un trois-pièces dans les tours d’en face."
- TéelRiverain
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 14 Avr 2010, 00:18
Vite, il faut que je m'empresse d'acheter quelques actions Bouygues, notre cher JFC va encore leur donner plein de boulot
- benjaminMeldois
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 14 Avr 2010, 17:54
J'ai toujours dit que j'étais pour un rééquilibrage du nombre de logements sociaux par commune, je ne change pas d'avis parce aue c'est Copé qui le prone.
Par contre, A. Jorge Bras qui s'y opposait farouchement quand il était socialiste, j'aimerais connaître ses "arguments" justifiant une ''évolution" en ce sens
Ces 1500 HLM... pourquoi ne pas les rebâtir à Neuilly?
Par contre, A. Jorge Bras qui s'y opposait farouchement quand il était socialiste, j'aimerais connaître ses "arguments" justifiant une ''évolution" en ce sens
Ces 1500 HLM... pourquoi ne pas les rebâtir à Neuilly?
- TéelRiverain
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 14 Avr 2010, 20:17
Oui, ceci dit, je suis d'accord avec Ben, on peut s'émouvoir de la destruction des logements sociaux (bien que ça ne garantisse pas spécialement une véritable mixité sociale, et je ne sais même pas si c'est le but affiché !) ce n'est effectivement pas le plus scandaleux.
Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 14 Avr 2010, 21:05
Il n'y a pas de surprise dans cette annonce. On savait que les tours de Beauval subiraient le même sort que les Caravelles et la Pierre Collinet. Et pas pour un mal. Mais pas forcément pour un bien non plus. Parce que les problèmes sociaux n'ont été que "déplacés" (physiquement déplacés), depuis le début de la Rénovation Urbaine. On rénove le bâti, qui en a relativement besoin, mais on ne fait rien pour l'humain.
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Ce qui me chagrine aussi, c'est que l'action ne semble pas évoluer. L'impression que les services, que la municipalité, n'ont rien appris de ce qui a été produit jusqu'à présent, et que l'on va faire la même chose que ce qui a déjà été rénové. Et dans la forme (urbaine, architecturale, paysagère) ça promet quelque chose de triste. Une ville médiocre, à consommer plus qu'à vivre.
Et je suis convaincu que le quartier A de Beauval ne se fera pas plus avec les habitants que ne s'est fait le quartier C (forcément il n'y aura plus personne dans les tours avant de les imploser...)
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Il y a quelque chose d'ironique aussi, dans cette rénovation urbaine, c'est qu'on fait la même chose que dans les années 1960 :
- on produit des logements à taille humaine (les tours aussi l'étaient !), Mais en masse à la grue et au buldozer...
- on fait "table rase du passé".
- on fait du zoning (notre époque serait pourtant plus encline à la mixité des fonctions, tel que l'édicte le New Urbanisme)
- les promoteurs privés sont rois (les architectes et urbanistes sur la touche) et font énormément d'argent sur ces opération de foncier et de démolition reconstruction... financés par des fonds publiques : subventions de l'ANRU (chiffrées en centaines de million d'euro).
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Je suis convaincu de l'utilité de la Rénovation Urbaine. Il y a des bonnes choses qui ont été faite. La résidentialisation notamment. Mais le projet de la ville vaut-il les subventions qu'elle a perçue ? Si je suis là encore persuadé que les premières subventions étaient un "du" de l'Etat, à la ville de Meaux, je ne trouve pas que les projets à venir de la Ville pour la suite soient méritants.
A quand l'action sociale sans déplacer les problèmes ?
A quand un vrai projet urbain ?
A quand l'architecture ?
A quand la ville ? ...
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Ce qui me chagrine aussi, c'est que l'action ne semble pas évoluer. L'impression que les services, que la municipalité, n'ont rien appris de ce qui a été produit jusqu'à présent, et que l'on va faire la même chose que ce qui a déjà été rénové. Et dans la forme (urbaine, architecturale, paysagère) ça promet quelque chose de triste. Une ville médiocre, à consommer plus qu'à vivre.
Et je suis convaincu que le quartier A de Beauval ne se fera pas plus avec les habitants que ne s'est fait le quartier C (forcément il n'y aura plus personne dans les tours avant de les imploser...)
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Il y a quelque chose d'ironique aussi, dans cette rénovation urbaine, c'est qu'on fait la même chose que dans les années 1960 :
- on produit des logements à taille humaine (les tours aussi l'étaient !), Mais en masse à la grue et au buldozer...
- on fait "table rase du passé".
- on fait du zoning (notre époque serait pourtant plus encline à la mixité des fonctions, tel que l'édicte le New Urbanisme)
- les promoteurs privés sont rois (les architectes et urbanistes sur la touche) et font énormément d'argent sur ces opération de foncier et de démolition reconstruction... financés par des fonds publiques : subventions de l'ANRU (chiffrées en centaines de million d'euro).
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Je suis convaincu de l'utilité de la Rénovation Urbaine. Il y a des bonnes choses qui ont été faite. La résidentialisation notamment. Mais le projet de la ville vaut-il les subventions qu'elle a perçue ? Si je suis là encore persuadé que les premières subventions étaient un "du" de l'Etat, à la ville de Meaux, je ne trouve pas que les projets à venir de la Ville pour la suite soient méritants.
A quand l'action sociale sans déplacer les problèmes ?
A quand un vrai projet urbain ?
A quand l'architecture ?
A quand la ville ? ...
- GévéRésident à mi-temps
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mar 20 Avr 2010, 21:49
Je vous conseille la lecture très instructive d'une étude (monographie 16 pages) consacrée à la diversification de l'habitat à Meaux. Il s'agit d'un document servant à l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) pour faire l'évaluation du programme national.
http://www.anru.fr/IMG/pdf/Meaux.pdf
Il est clair que la partie strictement immobilière (démolitions - constructions), même si elle a pris beaucoup de retard, sera réalisée. Point d'interrogation pourtant pour certains programmes en cours actuellement et dévolus à l'Associaition Foncière Logement (AFL ou "La Foncière"). Il s'agit en fait de l'organisme chargé de gérer le "1% logement". Il semble qu'il ait choisi de construire des logements "plus huppés". Il existe une vraie inquiétude, à l'ANRU même, sur leur commercialisation.
Pour ce qui est du volet social, qui était tout de même l'élément déclenchant de la rénovation, c'est l'échec. L'annonce de la destruction éventuelle des tours A (et des deux tours C restantes) en est l'aveu. On continue de déplacer les problèmes. Tant qu'on ne construira pas avant démolition des logements destinés aux familles délogées, on continuera l'infernale logique. Il est vrai qu'à relire la convention signée en octobre 2004 entre la Ville et l'ANRU, on voit bien que le principal objectif était de favoriser la venue de promoteurs privés à Meaux, non le logement décent de populations pauvres.
http://www.anru.fr/IMG/pdf/Meaux.pdf
Il est clair que la partie strictement immobilière (démolitions - constructions), même si elle a pris beaucoup de retard, sera réalisée. Point d'interrogation pourtant pour certains programmes en cours actuellement et dévolus à l'Associaition Foncière Logement (AFL ou "La Foncière"). Il s'agit en fait de l'organisme chargé de gérer le "1% logement". Il semble qu'il ait choisi de construire des logements "plus huppés". Il existe une vraie inquiétude, à l'ANRU même, sur leur commercialisation.
Pour ce qui est du volet social, qui était tout de même l'élément déclenchant de la rénovation, c'est l'échec. L'annonce de la destruction éventuelle des tours A (et des deux tours C restantes) en est l'aveu. On continue de déplacer les problèmes. Tant qu'on ne construira pas avant démolition des logements destinés aux familles délogées, on continuera l'infernale logique. Il est vrai qu'à relire la convention signée en octobre 2004 entre la Ville et l'ANRU, on voit bien que le principal objectif était de favoriser la venue de promoteurs privés à Meaux, non le logement décent de populations pauvres.
- benjaminMeldois
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mar 20 Avr 2010, 23:26
Tant qu'on ne construira pas avant démolition des logements destinés aux familles délogées, on continuera l'infernale logique. Il est vrai qu'à relire la convention signée en octobre 2004 entre la Ville et l'ANRU, on voit bien que le principal objectif était de favoriser la venue de promoteurs privés à Meaux, non le logement décent de populations pauvres.
100% d'accord, mais les villes populaires "de gauche" se plaignent à très juste titre de ne pas pouvoir absorber et s'occuper des populations défavorisées quand elles sont trop nombreuses. A Meaux, on a eu 53% de logements sociaux, dont 30% de TRES SOCIAUX. Alors on ne voit pas pourquoi ce qui est bon "à gauche" (le rééquilibrage entre toutes les communes) ne vaudrait pas quand ça concerne Meaux.
Reconstruire avant de détruire, certes. Mais ailleurs. Là où il y a peu d'HLM. Si Meaux "tombait" à un tiers d'HLM avec une part pour les classes moyennes, ce serait nettement plus équilibré et gérable.
Et une éventuelle municipalité plus sociale pourrait mieux s'occuper de ces populations que si elle était submergée par le nombre.
Quand je pense que les bobos pseudos alters gauchisants de Neufmontiers Chauconin se vantaient sur leur blog d'avoir fait capoter un programme de quelques logements sociaux chez eux au nom de "l'esthétique", ça m'a fait gerber à l'époque, et ça continue.
"Mourir pour le peuple peut être (du moins en paroles) mais vivre avec lui, pas question!"
- GévéRésident à mi-temps
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mar 20 Avr 2010, 23:45
Est-ce parce qu'il y avait 53 % de logements sociaux que les entreprises industrielles ont quitté Meaux ? Est-ce parce qu'elle est pauvre qu'une partie de la population habite dans des logements sociaux ? ou parce qu'elle habite dans des HLM qu'elle est pauvre ?
Il faut savoir que 70 % de la population française peut prétendre à un logement social, compte tenu des revenus !
La population la plus pauvre n'a pas les moyens de vivre en HLM. Pour 60 % d'entre elle, elle vit dans les centres-villes, chez les marchands de sommeil !
Le débat sur les taux acceptables ou non de logements sociaux a-t-il encore un sens ?
Il faut savoir que 70 % de la population française peut prétendre à un logement social, compte tenu des revenus !
La population la plus pauvre n'a pas les moyens de vivre en HLM. Pour 60 % d'entre elle, elle vit dans les centres-villes, chez les marchands de sommeil !
Le débat sur les taux acceptables ou non de logements sociaux a-t-il encore un sens ?
- benjaminMeldois
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mar 20 Avr 2010, 23:56
Le débat sur les taux acceptables ou non de logements sociaux a-t-il encore un sens ?
Oui.
Il y en aurait 30 pour cent partout - y compris chez les bobos (qui font bien gaffe de ne pas habiter là où il y a des HLM et encore plus de ne pas mettre leurs gosses dans les écoles "connotées" de ces quartiers* tout en vantant leur fibre sociale) - que ça suffirait largement: 50 pour cent des ménages sont propriétaires (souvent suite à une succession) ou en cours d'acces à la propriété.
53% concentrés, c'est trop, dans l'intérêt de ces populations!
* je le sais: j'ai toujours ou presque enseigné dans des "zones sensibles" de S et M ou de Guyane, et je n'en voyais jamais, même quand par accident ils habitaient dans le secteur scolaire
Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 21 Avr 2010, 00:03
benjamin a écrit:Reconstruire avant de détruire, certes. Mais ailleurs. Là où il y a peu d'HLM. Si Meaux "tombait" à un tiers d'HLM avec une part pour les classes moyennes, ce serait nettement plus équilibré et gérable.
Oui. même sans reconstruire, essayer de rendre au social un certain nombre de logements, là où il en manque. Et le logement social n'est pas QUE de l'habitat collectif. Ça peut-être aussi du pavillonnaire. On peut faire des logements sociaux dans des petits villages.
Le principal problème du logement social c'est sa concentration et dans des zones ultra résidentielles. Trop de social, trop concentré, et dans un quartier uniquement résidentiel, ça ne fait ni du "populaire" ni de la ville.
L'un des problèmes encore de la rénovation urbaine de Beauval, c'est de ne pas avoir mis non plus "de la ville" dans le quartier. Il y a une absence d'activités, qui est une problématique qui aurait pu être mise en avant comme moteur de la rénovation urbaine, et qui ne l'a pas été. Un équipement comme l'espace Caravelle s'est venu "après" l'idée de détruire et reconstruire les immeubles de logements. Les choix qui ont été fait sur les zones commerciales de Beauval (Verrière et Colbert) qui ont subit aussi un lifting mais qu'on n'a pas "touché" son significative de cetet absence sur la fonction. Même chose quant à l'avenue du 18 juin 1940 ou le parc chenonceaux qui auraient pu servir le projet urbain, mais qui ne font que "meubler" le site.
- benjaminMeldois
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 21 Avr 2010, 00:08
A noter que la désindustrialisation est massive et touche toute la France, pas slt Meaux
Bienheureuse mondialisation néo libérale...
Bienheureuse mondialisation néo libérale...
- EricInvité
Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Ven 23 Avr 2010, 23:11
La remarque de Fabien sur le centre la Verrière est intéressante, je pense aux fameux centre commercial "les saisons de Meaux" n'aurait il pas été plus utile et valorisant dans le centre de Beauval à la place de la Verrière qu'a l'entré de Meaux proche du centre ville ?
Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Sam 24 Avr 2010, 12:10
Peut-être pas "dans" le centre de Beauval, mais il y avait (il y a toujours) d'autres lieux possibles qui auraient fait du futur centre un lieu mieux intégré au tissu urbain, et plus valorisant que là où il est prévu.
Le choix d'implanter le futur centre commercial à Chauconin, c'est la zone d'activité intercommunale qui le décide. Elle même s'est faite à cet endroit à cause de la déviation (morceau de liaison Roissy-Melun), de son croisement avec la RN3, et un foncier confortable et disponible. C'était plus facile de faire ce centre commercial ici qu'ailleurs.
Mais cette zone est un espace hors la ville, et ne fait pas la ville.
Le choix d'implanter le futur centre commercial à Chauconin, c'est la zone d'activité intercommunale qui le décide. Elle même s'est faite à cet endroit à cause de la déviation (morceau de liaison Roissy-Melun), de son croisement avec la RN3, et un foncier confortable et disponible. C'était plus facile de faire ce centre commercial ici qu'ailleurs.
Mais cette zone est un espace hors la ville, et ne fait pas la ville.
- LudoInvité
Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 29 Déc 2010, 10:07
On parle de logements sociaux, que pensé quand on apprend ( ce matin aux infos ) que des ville comme Neuilly ( 3% de logement sociaux ) ou Paris se voient exempté de pénalité ( prévu par la loi SRU ) ?
- benjaminMeldois
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Re: R.U. : Copé veut détruire 1528 logements sociaux
Mer 29 Déc 2010, 13:55
Pour Neuilly, effectivement c'est carrément incompréhensible (quoique ce soit compréhensible quand on connaît l'histoire de la ville et de son Grand Homme)
Pour Paris, il y a une explication tout à fait valable: les amendes sont calculées en fonction de trois paramètres:
- le pourcentage actuel de logements sociaux.
- l'évaluation de l'effort à fournir pour atteindre le seuil légal dans un temps donné.
- la disponibilité en foncier.
Or si Paris n'a pas encore son pourcentage "normal", cette commune fait un effort colossal pour l'atteindre (environ + 120% de son "minimum légal). En plus trouver du foncier à Paris, c'est... un peu compliqué et de ce fait la ville doit user de son droit de préemption pour acheter des logements sur le "marché libre", et les gérer comme des HLM. C'est colossalement cher!
*************
De toute façon cette amende est ridiculement faible et bien inférieure aux économies engendrées par la carence en logements sociaux. Parce qu'un HLM c'est en moyenne 2 ou trois gosses à scolariser, dont une bonne moitié qui mange à la cantine (le prix payé par les familles c'est au grand maximum 30% du prix de revient d'un repas quand on compte les charges de personnel, l'amortissement du matériel, etc.) des études, des aides diverses pour certains, etc.
De ce fait, un maire cynique a intérêt à payer son amende (non, je corrige: à la faire payer par ses administrés) plutôt que de mettre sa commune en règle. Il faudrait au moins la décupler (j'avais fait ce calcul il y a deux ou trois ans) pour qu'elle soit dissuasive, ou mieux encore: suspendre pour "incompétence" ou non respect de la loi (avec inéligibilité à temps ou à vie) un maire qui ne remplit pas ses obligations non en terme de pourcentage (il ne peut pas tout faire en six ans) mais en terme de tendance - étant bien entendu qu'il peut toujours se défendre devant la juridiction administrative s'il a des arguments solides: je n'aime pas les sanctions "automatiques", contraires au principe même de la justice et de l'individualisation des peines.
Vous avez chanté (en majorité) les joies de la décentralisation? Dansez maintenant!
C'est un foutu jacobin qui ne le répétera jamais assez. Seul un état fort avec de l'autorité (et la volonté qui va avec) pourrait imposer des HLM à Neuilly.
Pour Paris, il y a une explication tout à fait valable: les amendes sont calculées en fonction de trois paramètres:
- le pourcentage actuel de logements sociaux.
- l'évaluation de l'effort à fournir pour atteindre le seuil légal dans un temps donné.
- la disponibilité en foncier.
Or si Paris n'a pas encore son pourcentage "normal", cette commune fait un effort colossal pour l'atteindre (environ + 120% de son "minimum légal). En plus trouver du foncier à Paris, c'est... un peu compliqué et de ce fait la ville doit user de son droit de préemption pour acheter des logements sur le "marché libre", et les gérer comme des HLM. C'est colossalement cher!
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De toute façon cette amende est ridiculement faible et bien inférieure aux économies engendrées par la carence en logements sociaux. Parce qu'un HLM c'est en moyenne 2 ou trois gosses à scolariser, dont une bonne moitié qui mange à la cantine (le prix payé par les familles c'est au grand maximum 30% du prix de revient d'un repas quand on compte les charges de personnel, l'amortissement du matériel, etc.) des études, des aides diverses pour certains, etc.
De ce fait, un maire cynique a intérêt à payer son amende (non, je corrige: à la faire payer par ses administrés) plutôt que de mettre sa commune en règle. Il faudrait au moins la décupler (j'avais fait ce calcul il y a deux ou trois ans) pour qu'elle soit dissuasive, ou mieux encore: suspendre pour "incompétence" ou non respect de la loi (avec inéligibilité à temps ou à vie) un maire qui ne remplit pas ses obligations non en terme de pourcentage (il ne peut pas tout faire en six ans) mais en terme de tendance - étant bien entendu qu'il peut toujours se défendre devant la juridiction administrative s'il a des arguments solides: je n'aime pas les sanctions "automatiques", contraires au principe même de la justice et de l'individualisation des peines.
Vous avez chanté (en majorité) les joies de la décentralisation? Dansez maintenant!
C'est un foutu jacobin qui ne le répétera jamais assez. Seul un état fort avec de l'autorité (et la volonté qui va avec) pourrait imposer des HLM à Neuilly.
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