Reconstruction du barrage en 2023
Mar 20 Fév 2018, 23:34
Source : LeParisien.fr
Une micro centrale hydroélectrique à 10 millions d’euros installée sur la Marne en 2023
Par Sébastien Roselé, publié 18 février 2018
Les Voies navigables de France se sont associées à la société privée Quadran pour monter ce projet. Les demandes d’autorisation seront envoyées cette année.
C’est un projet à dix millions d’euros. Les Voies navigables de France (VNF) et la société privée Quadran se sont associées pour créer un barrage hydroélectrique sur la Marne à Meaux. Les demandes d’autorisation seront envoyées au cours de cette année. Si tout va bien, l’équipement pourrait entrer en fonction en 2023.
« Notre première mission, c’est la navigation », explique Nicolas David, responsable d’opérations aux VNF. Or, à Meaux, se trouve un barrage. « Il sert à réguler le niveau d’eau pour que les bateaux puissent circuler. » Cet ouvrage est vieillissant. Un tout nouveau barrage sera construit et ensuite l’ancien sera détruit. Et « une passe à poissons » permettant aux poissons de remonter la rivière, un dispositif imposé par une directive cadre sur l'eau, sera lui aussi érigé près du nouvel ouvrage. « Il faut créer un débit pour attirer les poissons. » Les VNF ont réfléchi à un système permettant, tout en attirant les poissons migrateurs, de « rentabiliser les chutes d’eau pour produire de l’énergie ».
La future centrale de Meaux est le premier projet de micro centrale porté par VNF en France. Pour ce faire, VNF se sont associées à la société privée Quadran. Ensemble, elles ont créé la société CH Meaux. « Quadran apporte l’investissement qui est de l’ordre de 9 à 10 millions d’euros », détaille Thibaut Da Soller, développeur chez Quadran. « VNF apporte le barrage et la connaissance fluviale. »
Dans le détail, le projet comportera quatre turbines d’une puissance totale de 2,2 mégawatts. « C’est l’équivalent de la consommation de 8800 habitants par an, hors chauffage », calcule Nicolas David. La production annuelle est estimée à 10 350 mégawatts-heure. Le courant produit sera injecté dans le réseau électrique et revendu à un fournisseur d’énergie. « Les tarifs sont soumis à des appels d’offres », commente Thibaut Da Soller. « On ne peut pas les donner mais ils tournent autour de 10 centimes d’euro le kilowatt-heure. » Selon nos estimations, la production meldoise pourrait donc apporter 1,035 million d’euros par an.
Le partage entre VNF et Quadran de ce chiffre d’affaires est « confidentiel », se limite à dire le développeur de Quadran. Qui conclut : « C’est un beau projet. »
Quadran est une société spécialisée dans la production d’énergies renouvelables basée à Béziers. Elle compte 250 salariés. Fin 2017, la société avait produit 620 mégawatts dont seulement 10 mégawatts issus de l’hydroélectrique. De son côté, les VNF « ont décidé de s’inscrire dans le développement durable », résume Nicolas David. « Nous avons sept sites sur la Seine et sur la Marne où nous proposons de construire des micro centrales hydroélectriques. »
Une micro centrale hydroélectrique à 10 millions d’euros installée sur la Marne en 2023
Par Sébastien Roselé, publié 18 février 2018
Les Voies navigables de France se sont associées à la société privée Quadran pour monter ce projet. Les demandes d’autorisation seront envoyées cette année.
C’est un projet à dix millions d’euros. Les Voies navigables de France (VNF) et la société privée Quadran se sont associées pour créer un barrage hydroélectrique sur la Marne à Meaux. Les demandes d’autorisation seront envoyées au cours de cette année. Si tout va bien, l’équipement pourrait entrer en fonction en 2023.
« Notre première mission, c’est la navigation », explique Nicolas David, responsable d’opérations aux VNF. Or, à Meaux, se trouve un barrage. « Il sert à réguler le niveau d’eau pour que les bateaux puissent circuler. » Cet ouvrage est vieillissant. Un tout nouveau barrage sera construit et ensuite l’ancien sera détruit. Et « une passe à poissons » permettant aux poissons de remonter la rivière, un dispositif imposé par une directive cadre sur l'eau, sera lui aussi érigé près du nouvel ouvrage. « Il faut créer un débit pour attirer les poissons. » Les VNF ont réfléchi à un système permettant, tout en attirant les poissons migrateurs, de « rentabiliser les chutes d’eau pour produire de l’énergie ».
La future centrale de Meaux est le premier projet de micro centrale porté par VNF en France. Pour ce faire, VNF se sont associées à la société privée Quadran. Ensemble, elles ont créé la société CH Meaux. « Quadran apporte l’investissement qui est de l’ordre de 9 à 10 millions d’euros », détaille Thibaut Da Soller, développeur chez Quadran. « VNF apporte le barrage et la connaissance fluviale. »
Dans le détail, le projet comportera quatre turbines d’une puissance totale de 2,2 mégawatts. « C’est l’équivalent de la consommation de 8800 habitants par an, hors chauffage », calcule Nicolas David. La production annuelle est estimée à 10 350 mégawatts-heure. Le courant produit sera injecté dans le réseau électrique et revendu à un fournisseur d’énergie. « Les tarifs sont soumis à des appels d’offres », commente Thibaut Da Soller. « On ne peut pas les donner mais ils tournent autour de 10 centimes d’euro le kilowatt-heure. » Selon nos estimations, la production meldoise pourrait donc apporter 1,035 million d’euros par an.
Le partage entre VNF et Quadran de ce chiffre d’affaires est « confidentiel », se limite à dire le développeur de Quadran. Qui conclut : « C’est un beau projet. »
Quadran est une société spécialisée dans la production d’énergies renouvelables basée à Béziers. Elle compte 250 salariés. Fin 2017, la société avait produit 620 mégawatts dont seulement 10 mégawatts issus de l’hydroélectrique. De son côté, les VNF « ont décidé de s’inscrire dans le développement durable », résume Nicolas David. « Nous avons sept sites sur la Seine et sur la Marne où nous proposons de construire des micro centrales hydroélectriques. »
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