Meaux ! le forum.fr
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-50%
Le deal à ne pas rater :
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX Cloud Alpha Noire et ...
49.99 € 99.99 €
Voir le deal

Aller en bas
Fabien B.
Fabien B.
Meldois
Meldois
Masculin Nombre de messages : 3062
Age : 44
Localisation : Meaux
Date d'inscription : 16/09/2008
http://www.meauxleforum.com

1500 foyers chauffés grâce aux déchets organiques Empty 1500 foyers chauffés grâce aux déchets organiques

Mer 31 Aoû 2016, 23:50
source: leParisien.fr

Pays de Meaux : 1500 foyers chauffés grâce aux déchets organiques
par Valentine Rousseau, publié le 30 août 2016

1500 foyers chauffés grâce aux déchets organiques 60807110
Chauconin-Neufmontiers, le 25 juillet. Étienne Proffit (au centre), cultive avec un associé 600 ha de céréales pour alimenter son site de méthanisation. Les représentants de GRDF, Daniel Lhéritier et Pascal Hainaut, l’accompagnent pour trouver d’autres sources de déchets organiques, comme des cantines scolaires, des hôpitaux ou des stations d’épuration.


Quand vous ouvrez votre robinet d’eau chaude depuis le 11 juillet, c’est du biométhane, injecté dans vos tuyaux de gaz, qui chauffe votre eau. Environ 1 500 foyers par an, des environs de Chauconin-Neufmontiers, seront alimentés par cette nouvelle énergie, en eau chaude et en chauffage.

Ce gaz vert est fabriqué à Rutel, à proximité du poney club, à Chauconin, sur un site visible de la N 3, que l’on pourrait de loin confondre avec un campement de yourtes ! L’idée a germé chez deux agriculteurs. Étienne Proffit, à Trilbardou et Raphaël Dujardin, propriétaire de la cueillette de Rutel, cultivateur à Villenoy et Chauconin-Neufmontiers. Ils exploitent à eux deux 600 ha de céréales.

« Nos revenus deviennent tellement aléatoires que nous avons cherché à nous diversifier, explique Étienne Proffit. Cela permet aussi de boucher les trous entre deux récoltes, en produisant du maïs pour le biométhane. »

Une démarche soutenue par l’Etat
Après trois ans d’études menées avec le cabinet spécialisé Artaim, les associés ont investi 4 M€ dans un site de méthanisation. Chaque jour, 30 t de céréales réduites en poudre sont déversées dans des cuves de digestion. La macération produit, in fine, du biométhane injecté dans le réseau GRDF.

Le site va méthaniser 10 000 t la première année. Il pourra en transformer le double, en récupérant les déchets organiques, bien triés, de cantines scolaires, hôpitaux, cliniques ou stations d’épuration.

C’est là qu’entre en jeu le lobbying de GRDF auprès de partenaires. « On essaie de dynamiser la filière méthanisation en rencontrant les élus, en signant des conventions avec les chambres d’agriculture », souligne Pascal Hainaut, directeur territorial de GRDF 77.

Étienne Proffit et Raphaël Dujardin revendent ce gaz à GRDF 10 centimes du kWh, soit le double du prix du marché. La différence est prise en charge par l’Etat, pour favoriser les énergies renouvelables. Les agriculteurs ont perçu 800 000 € de subvention de la région et espèrent des bénéfices dans moins de dix ans.

« Au lieu d’une énergie fossile, on bénéficie d’une énergie 100 % renouvelable, produite et consommée sur place, se félicite Daniel Lhéritier, ingénieur d’affaires biométhane et mobilité verte à GRDF. Nous n’aurons plus besoin d’importer le gaz et l’objectif est d’alimenter 73 % de notre réseau en biométhane en 2050. »

__________

La méthanisation, comment ça marche ?

Le biométhane est une énergie renouvelable, la seule aujourd’hui capable d’être stockée, et qui offre le même usage que le gaz naturel. Il est produit dans des sites de méthanisation, qui permettent la production de biogaz. Le biogaz est produit à partir de déchets d’élevage, de céréales, de boues d’épuration, de déchets agroalimentaires.

À Chauconin, les céréales broyées en poudre sont digérées pendant quatre mois dans deux cuves. La macération en milieu bactérien produit du biogaz (50% de méthane et 50% de CO2), qui reste en suspension durant une dizaine d’heures dans les toits verts des cuves.

Puis ce biogaz passe par un épurateur qui lui retire le dioxyde de carbone, pour ne garder que le méthane, c’est-à-dire du biométhane, injecté ensuite directement dans les tuyaux de GRDF dans le cas de Chauconin. Ce site est le quatrième de Seine-et-Marne après Chaumes-en-Brie, Sourdun et Ussy-sur-Marne. En 2018 un cinquième projet naîtra dans l’agglomération de Melun Val de Seine. La loi de transition énergétique de décembre 2015 prévoit 1 500 méthaniseurs à l’horizon 2020. Et GRDF alimentera 73% de son réseau en biométhane en 2050.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum