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Invité
Invité
13012010
Tout d'abord un peu d'histoire, avec cet article repris sur le site "marche-vers-meaux.blogspot.com"

"Pourquoi Meaux ?

Meaux est une ville d’histoire et de foi, siège de la plus ancienne communauté protestante de France, avec Paris et Lyon.

C’est à Meaux que l’influence de Jacques Lefèvre d’Etaples (1450-1537), enseignant au Collège du cardinal Lemoine et fortement imprégné des idées de la Réforme, a été la plus importante. Ses travaux recouvraient trois domaines. D’abord, une nouvelle traduction des textes bibliques pour restituer leur sens exact. Ensuite, une édition de ces textes en français, avec un texte clair dans un soucis pédagogique. Enfin, l’enseignement de la prédication de l’Ecriture Sainte.

De 1517 à 1525, Guillaume Briçonnet , évèque de Meaux, mit ce projet de réforme en œuvre dans son diocèse, pour que cette expérience devienne exemplaire et puisse être généralisée dans le royaume. Il constitua notamment un groupe de prédicateurs, tous disciples de Lefèvre d’Etaples, connus depuis sous le nom du « Cénacle de Meaux » ou des « Bibliens de Meaux ».

En 1525, Briçonnet fut accusé de favoriser les hérétiques et dut cesser ces activités. Le groupe de prédicateurs se dispersa, puis la répression de la Réforme s’abattit sur le diocèse. Ne pouvant s'y opposer, Briçonnet finit par se retirer à Esman où il mourut en 1534.

Après 1525, les artisans et les riches marchands de Meaux convertis aux idées de la Réforme continuèrent à se réunir dans la clandestinité, jusqu’en 1546 où ils célébrèrent leur première Sainte-Cène avec celui qu’ils avaient élu ministre, Etienne Mangin. Tous furent arrêtés au cours de ce culte, en conséquence de quoi quatorze d’entre eux, dont Etienne Mangin, furent brûlés sur la place du Marché.

La terreur de la répression dispersa ensuite les fidèles. Ceux qui ne s’enfuirent pas se cachèrent dans la campagne environnante, faisant de la Brie à l’est de Meaux l’un des vieux terroirs qui réussit à se maintenir au « désert » (c'est à dire, en abritant une pratique protestante clandestine) jusqu’à la Révolution Française.

Pour une étude plus poussée de cette période, se référer à l’article très complet de Paul Lienhardt, « Guillaume Briçonnet, disciple de Jacques Lefèvre d’Etaples à Meaux », paru dans le Bulletin n°2 (année 2003) de la Société d’Histoire du Protestantisme de Nîmes et du Gard, ainsi qu’à l’ouvrage « La brie protestante » de M. Mousseaux, édité aux Presses du Village en 1998."

Et donc la, j'ai eu la surprise de tomber sur cet évènement : la troisième marche des jeunes Protestants vers Meaux qui a eu lieu du 23 au 24 mai 2009 ... Pour plus d'info sur cet évènement je vous invite a jeter un oeil sur le site ...

Je veux profiter de cette découverte pour relancer un sujet déja chatouillé sur Meaux le blog par Fabien ( si ma mémoire est bonne le sujet avait été lancé par rapport a la plaque comémorative sur la maison d'Etienne Mangé sur la place du Marché ) Il y a quand même a Meaux un lourd ( je doute que lourd soit le bon mot, il y en a un autre mais, flute j'arrive pas à m'en souvenir grr ! ) passé dans le protestantisme, et il serait interessant de savoir ce qui peut être fait par rapport à cela ...
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Commentaires

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Mer 13 Jan 2010, 05:25Invité
Pour mémoire voici la maison et la plaque :

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Mer 13 Jan 2010, 05:32Invité
Le temple Protestant rue du faubourg Saint Nicolas, dédicacé le 5 décembre 1849 en présence du sous préfet M. Boselli, du maire M. de Longperrier et du Président du consistoire le pasteur Gal Ladévèze. Petit détail sur la vue ancienne, à droite, on peut lire sur la façade du temple l'inscription "Liberté-Égalité-Fraternité".

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Le premier signalement d'un lieu de culte réformé dans le faubourg Saint-Faron date de 1792, lorsque le ministre protestant Jean-Baptiste Hervieux acquiert l'ancienne église Saint-Thibault. Cet édifice en mauvais état sert durant des années à la célébration du culte mais les pasteurs successifs entreprennent de nombreuses démarches auprès des autorités locales afin d'obtenir un meilleur local. Ces démarches se couronnent de succès lorsqu'en 1839, Ambroise-Alexis Beaurepère, ancien instituteur protestant, propose d'offrir sa propriété à la ville dans le but d'y construire un temple, une école protestante et un logement pour le pasteur. Les travaux commencent en juin 1847, sur les plans de l'architecte Pierre Savard et sous la conduite de l'entreprise de maçonnerie Barigny. Le 5 décembre 1849, le nouveau temple est inauguré officiellement et le maire Damoreau remet la clef au consistoire protestant de Meaux qui, en échange, offre à la ville l'ancienne église Saint-Thibaut. L'édifice connait de nombreux travaux de réhabilitation. En 1965 notamment, des ravalements de façade sont effectués et la couverture du temple est remise à neuf. De nouveaux travaux de restauration sont effectués en 1999, dans le cadre de la revalorisation du quartier Saint-Nicolas. L'intérieur de l'édifice, voûté en plein cintre, se termine au sud par un hémicycle voûté en quart de sphère. Une plaque en marbre y honore les 14 protestants brûlés vifs au Grand Marché en 1546 et une autre porte l'inscription : ' Constitué en 1546, l'Église réformée de Meaux est la plus ancienne de France. ' Le clocher en charpente abrite une cloche datant de 1823.

Dernière édition par rdg77 le Mer 13 Jan 2010, 05:42, édité 2 fois
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Mer 13 Jan 2010, 05:37Invité
A noter que c'est a Nanteuil-les-Meaux que se construit entre 1570 et 1601 le premier temple Protestant de France, Il fut détruit suite à la Révocation de l'Édit de Nantes en octobre 1685. Il fut reconstruit à l'emplacement actuel en 1827.

meaux - le Protestantisme a Meaux Nanteuil
Fabien B.
Mer 13 Jan 2010, 15:21Fabien B.
Le protestantisme à Meaux, ce sont aussi les guerres de religion. Le texte que vous citez ne le mentionne pas vraiment.

Il y aurait pas mal à dire en effet sur le protestantisme à Meaux. C'est un sujet intéressant.

Je serais assez tenté de dire que "l'austérité" apparente de la ville de Meaux, ou qui marque le caractère briard, est autant du à "la terre" qu'à la pensée protestante. Le protestantisme, l'esprit de la réforme, semblent assez prégnant encore aujourd'hui. Pas forcément sous la forme du culte religieux. Et pas non plus seulement dans les traces du passé, ou le vide qui habite le décor de la cathédrale de Meaux. C'est un esprit... Et il peut expliquer en partie la ville.

Donc... sujet à développer ! meaux - le Protestantisme a Meaux Icon_wink
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Mer 13 Jan 2010, 18:47Invité
Tout a fait, c'est un esprit qui peut expliquer en partie la ville d'aujourd'hui, ce fut aussi un départ des protestants de la ville, des notables, marchands influent, hommes de lettres, qui pourrais expliquer le déclin de la ville, tout le départ massif de centaines de milliers de protestants de France a un peu plombé l'économie ...
benjamin
Jeu 14 Jan 2010, 13:46benjamin
ou le vide qui habite le décor de la cathédrale de Meaux

Ca, je crois que c'est plutôt les ravages de la guerre de 14-18 sur cette cathédrale, qui y a laissé tous ses vitraux (après avoir laissé ses têtes de statues dans les guerres de religion)


tout le départ massif de centaines de milliers de protestants de France a un peu plombé l'économie ...

"Un peu"? Euphémisme! La France y a perdu parmi ses meilleures têtes, qui sont parties en Allemagne, aux Pays-bas, etc. Sans compter le coût des guerres civiles (Cévennes)

Richelieu avait été moins con que Louis XIV: il a remis les protestants "à leur juste place" car il ne voulait pas qu'un groupe, quel qu'il soit, domine la monarchie. Mais il n'a jamais franchi la limite. Après la reddition de la Rochelle, il est entré dans une politique "d'amnistie"

La révocation de l'Edit de Nantes fut la pire connerie de Louis XIV, connerie suggérée par Mme de Maintenon
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Sam 16 Jan 2010, 04:28Invité
Oui Benjamin, je le sais bien, mon "un peu plombé l'économie", c'était plus de l'ironie que de l'euphémisme ... Je viens de lire ce que Carro dit des "troubles" entre protestants et catholiques à Meaux et ( toute réserve sur la véracité des évènements exposé mis a part ) ça à été un vrai massacre, l'apogé eu lieu a la saint Barthélemy, mais la cruauté et le jeu du chat et de la souris ( les allé-retours des protestants entre la Ferté sous Jouarre et Meaux ) donne une idée bien précise de ce que cela a dut être, étrange quand même de savoir que les protestant ont souvent brulé et pillé les églises de Meaux et allentours, mais on "si peu" touché à la cathédrale, certains évènement laisse un sale gout dans la bouche, en particulier l'emprisonnement, suivi d'une éxécution en deux temps dans la cour du château de près de 70 protestants, ils ont ensuite été enterré dans la cour même ... Rien de glorieux dans ces évènements ...
Fabien B.
Sam 16 Jan 2010, 12:17Fabien B.
Les protestants s'attaquaient aux églises en détruisant la statuaire, les images - et l'absence de décor intérieur et extérieur de la cathédrale de Meaux est bien du à ces exactions, plus qu'aux destructions des guerres du XXeme siècle ou aux restaurations du XIXe. Et les catholiques répliquaient en massacrant les protestants. C'est comme ça que l'histoire présente ces guerres... est-ce vraiment ainsi que ça s'est passé ?
benjamin
Sam 16 Jan 2010, 12:36benjamin
Oh les Protestants massacraient pas mal aussi, ils avaient plus que leur part.

L'histoire simplifiée à des fins scolaires les a parés de vertus spécifiques au moment de la "laïque, gratuite & obligatoire" qui était traitée "d'école du diable" par les catholiques. D'où le nesoin de trouver des exemples montrant les méfaits de la religion dominante
benjamin
Lun 18 Jan 2010, 16:42benjamin
Et à la demande d'un copain parpaillot, je précise que les Protestants, lors de l'instauration de cette école laïque, n'ont pas eu l'attitude de refus catégorique des Catholiques qui se sont mis en ordre de bataille contre elle.

D'où le fait que dans les rédactions de manuels d'histoire de France - soumis à l'époque à visa ministériel - ils furent parés de vertus qu'ils n'avaient pas davantage que leurs ennemis, pour la période des guerres de religion.
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