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benjamin
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Un portrait de Copé, sans hargne et sans concession. Empty Un portrait de Copé, sans hargne et sans concession.

Ven 24 Aoû 2012, 16:57
Article publié de le n° 785-786 du magazine Marianne, daté du 9 au 18 mai 2012.

La défaite est sa victoire, le moment où il peut devenir la droite, quand ses mots symbolisent son camp, quand son destin porte celui de la famille - la France des lodens et des banques, des foulards autour du cou, des costumes bien coupés, la rage au coeur d'être dépossédée. Ils regarderont vers lui et il sera leur revanche. On raconterait la politique comme un mauvais roman, Jean-François Copé serait le héros d'une épopée d'oligarque. Il y a cinq ans, il n'était rien, tricard chez Sarkozy, voué à l'humiliation des destins manqués. Aujourd'hui, secrétaire général de l'UMP, tenant l'appareil, les finances donc, ayant placé ses hommes, noué des alliances, paré à résister à François Fillon, Laurent Wauquiez ou Nathalie Kosciusko-Morizet, une bernique à son rocher. Il a fait sa propre campagne, lovée dans celle de Sarkozy : chauffant les salles en son nom propre, provoquant les «Jean-François !» militants, irréprochable et pourtant déjà en marche...

On pourrait s'ennuyer de cette froide perfection. Copé est un classique qui parle de la politique comme d'un art codé. Il fait des figures imposées, tels des arpèges au piano. Député, maire, ministre, le groupe parlementaire, un club politique, le parti, calcul, l’Élysée en 2017. «Je construis un parcours initiatique», dit-il. «J'ai beaucoup travaillé en cinq ans», ajoute-t-il, et on le sentirait piaffant de conter autre chose que du convenu. Parler pour soi ? Mais est-ce possible encore ou bien tout est-il déjà cristallisé, dans les mots de ses ennemis et dans ce qu'il a construit : un homme aimable aux riches et dur aux pauvres, portant le durcissement de la droite ? De quoi Copé est-il le nom ? D'une disposition fiscale favorisant les holdings, mais aussi de la taxation des indemnités des accidents du travail. Un député devenu avocat d'affaires, qui provoquait un rendez-vous entre un de ses collègues et la garde des Sceaux Rachida Dati, afin de bloquer une réforme (la fusion entre le métier d'avocat et celui de conseil en propriété industrielle) gênante pour sa profession. Un patron de l'UMP additionnant sur TF1, le soir du premier tour de la présidentielle, les scores de Sarkozy et de Le Pen pour proclamer «la droite» à 48 %. Un républicain laissant ses troupes applaudir le journaliste Eric Zemmour, à peine condamné pour avoir défendu les contrôles au faciès, qui réclamait dans un colloque UMP hilare l'abrogation des lois antiracistes.

Il dit qu'il n'a jamais agi que par liberté, et qu'il se fout des pruderies ! Pourtant, elles comptent. Il s'est passé une chose, pendant cette campagne, qui vaut plus qu'un incident. Chez Laurent Ruquier, dans une émission de télévision où s'attestent les évidences, Copé s'est fait cracher à la figure par Audrey Pulvar. «Nous ne nagerons pas ensemble dans la piscine de M. Takieddine», a lancé la dame, renvoyant Copé à son amitié avec l'affairiste scandaleux. La scène était d'une brutalité rare dans un média, la télévision, d'ordinaire servile aux forts : donc Copé ne l'est pas tant que ça ? Pour Copé, Pulvar illustre la haine des gauches et la perte des repères du service public. Etre sa cible l'a même conforté dans sa famille assiégée. Il n'empêche. C'est arrivé. Etre traité de pourri en public. Cela circule sur le Web, des photos de vacances - lui qui abhorre l'exhibitionnisme, qui jamais ne convoquera les photographes pour son jogging, ni n'utilisera ses enfants.

A droite, l'antisémitisme affleure contre Copé l'affairiste, et ce juif laïc, longtemps pudique jusqu'au déni sur ses origines, le soupçonne déjà. Mais il n'y a pas que cela. Martin Hirsch - hollandiste après son séjour sarkozyste - voit en Copé l'incarnation du conflit d'intérêts. Anecdote ? Ces deux-là se méprisent dans une de ces haines qui font la politique. Elle est née sous Chirac, quand Copé, ministre du Budget, bloquait une taxe sur le textile, destinée à financer la récupération de vieux vêtements - la taxe Emmaüs. Elle est allée crescendo jusqu'aux ruptures ultimes, exacerbée par des origines communes, des familles toutes deux sauvées par des justes du Chambon-sur-Lignon, chacun jugeant l'autre indigne de ce passé. Pour Copé, Hirsch est un veule opportuniste ; pour Hirsch, Copé est un corrompu en puissance. Lesdeux hommes peuvent se tromper, mais cela ne rend rien plus simple. Copé, en réalité, pèche par morgue : il trimbale une inconscience, un complexe de supériorité qui l'autoriserait. Naturellement invité chez Takieddine, pensant naturellement que les entreprises méritent plus d'égards qu'un maçon tombé de l'échelle, hésitant à taxer le textile mais soupçonnant les accidentés du travail de faire porter à la Sécu les foulures du foot du dimanche. Il est vraiment de droite, convaincu que l'ordre est bon, et si la crise nous force à tout changer, ce n'est pas dans la protection qu'on trouvera le salut, mais dans l'adaptation au monde. En est-il un salaud ? Tout cela lui est tellement naturel qu'il n'y met plus de frein.

Quand Sarkozy croyait encore réformer la France et transgresser les «tabous», Copé s'y opposait. C'était au temps de l'ouverture - Copé était contre - et du «Grenelle de l'environnement» - son ami Christian Jacob, parangon de l'agriculture de combat, défendait les pesticides. Quand Sarkozy a largué l'ouverture pour le combat identitaire, Copé est revenu au coeur du système. A ses convictions ? Il aura été aux manettes du parti au temps de la guerre faite aux Roms, de l'assimilation de l'islam au vote des étrangers et de la proclamation du FN en parti républicain. Président de groupe, il s'est fait aimer des députés en se rangeant à leurs réticences ; patron du parti, il a chevauché la violence de sa base. La droite dite populaire, cette coalition d'individualistes qui attisent les feux jusqu'aux confins du Front national, y a trouvé son avantage. Il y a deux semaines, lors un repas à la questure, les membres de La Droite pop ont choisi Copé pour la suite ; comme Brice Hortefeux, gardien du sarkozysme émietté ; comme Jean-Pierre Raffarin, ultime héritier du libéralisme. Copé veut diversifier son pouvoir, être le fédérateur, cultiver ses centristes, ne pas être prisonnier des seuls ultras. «Il y a une nouvelle génération autour de moi», affirme-t-il, et il cultive Guillaume Peltier, atypique égaré au FN à 20 ans, désormais sniper droitier de l'UMP qui - paradoxe - voudrait amener «Jean-François» au culte de la protection et des services publics, et l'éloigner des vulgarités populistes.

Copé soupèse. Il pense que la ligne droitière est majoritaire en France, que le pays a rejeté Sarkozy dans un élan irrationnel, mais que la gauche échouant, tout lui reviendra. Ne pas bouger donc ? Si l'on pioche dans ce qu'il a construit avec son club Génération France, il y a chez Copé une droite à l'ancienne en mal de changement. Il revendique la générosité - mais le mot vient d'en haut et reste un concept creux. Il a réfléchi sur l'égalité au collège. Quand il menait la charge contre la burqa, il défendait en même temps l'enseignement de l'arabe dans l'Education nationale, au nom de la fierté des enfants d'immigrés. Et, au lendemain des tueries de Toulouse et de Montauban, il allait à a mosquée de Meaux. En réalité, il a du mal avec une société mouvante, avec le religieux qui s'installe, lui qui n'est que laïc ne comprend rien à l'irrationnel. «L'islamophobie est détestable, dit-il, il faut en finir avec la peur de l'invasion !» Mais, pour ce faire, il aurait voulu imposer aux mosquées des prêches en français...

Jadis, il aurait été d'une droite à la Tardieu, à la Reynaud, conservatrice et républicaine, portant des repères, autoritaire, mais incapable d'indignité. Ce furent les repères de son enfance et de ses premières ascensions, quand la République se tenait au repère gaulliste. Aujourd'hui, quand la société se fracture, quand les peurs s'égarent et des rages emportent la droite paroxystique, Jean-François Copé va devoir résister à sa famille, ou se perdre. Ses mots ne seront plus des habiletés tactiques, mais des enjeux nationaux. Il dit le savoir. A lui de choisir à qui il ressemble, s'il en est encore capable.

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Copé et la ligne rouge du FN

Il ne le fera jamais, jure-t-il, mais n'en est pas cru pourtant, tant sa réputation d'arriviste obère ses sincérités ! Jean-François Copé ne s'alliera pas avec le Front national, ni ne dialoguera avec le parti lepéniste. Il l'a dit jusqu'à la veille du second tour, au risque même (calculé ?) de gêner Sarkozy dans ses dernières razzias, retrouvant un refus chiraquien presque incongru. Il l'a dit, mais tiendra-t-il parole ?
Copé pourrait pourtant explorer la piste frontiste, poussé par la base, les électorats qui convergent, par son affirmation même d'une droite sans complexes ni tabous... Mais sa ligne rouge, répète-t-il, est ici : le FN le dégoûte et les Le Pen lui répugnent. Il s'en cache à peine, exaspéré par la démagogie et les constructions hasardeuses, imprégné d'une supériorité d'énarque qui le fait détester du FN en retour.

Il y a là le complexe du gouvernant, l'horreur du vulgaire de l'élève des écoles, et aussi autre chose : des raisons intimes, qui tiennent aux origines de Copé. C'est le juif républicain qui résiste, mais ne pourra jamais l'admettre politiquement : il y a une tragédie en pointillé, qui ne se résume pas à Copé, mais aux raisons que la droite se donnera.
Refusant de condamner moralement le Front national, abandonnant le désistement républicain au profit du PS, proclamant
«normal» le parti lepéniste, elle s'ampute d'un argument au moment décisif. Quand Copé était jeune ambitieux, un homme l'avait pris sous son aile, qui s'appelait Paul Benmussa, restaurateur dans le quartier des médias, ami des politiques et des grands journalistes qui cantinaient Chez Edgard, son antre dans le triangle d'or du VIIIe arrondissement de Paris. Benmussa, ces années-là, s'amusait à voir venir Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, le numéro deux de l'extrême droite, en quête de validation culinaire, et à leur claquer la porte au nez, en souriant. «Nous sommes complets», lançait-il, devant une salle vide.

Il y aurait désormais des tables libres à l'UMP pour un banquet du diable. Copé tiendra-t-il la ligne Benmussa ? C'est toute la question.

Claude Askolovitch





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Lun 27 Aoû 2012, 15:04
A resituer dans le contexte actuel qui est l'élection par les militants UMP de leur président de parti et pour laquelle JFC est candidat

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Je reposte à la suite un article paru sur le site de France 3 Paris-Île de France (et dans le journal télévisé régional), pour un portrait "local" (a mon sens criticable... doit-on en faire la critique d'ailleurs ?)

L'aiglon de Meaux: portrait francilien de Jean-François Copé
Quel est le rôle de Meaux dans la stratégie de campagne de Jean-François Copé ?
Par Daic Audouit
Publié le 26/08/2012 | 18:23, mis à jour le 26/08/2012 | 20:03

"Ce que j'ai appris à Meaux et ce que Meaux m' a appris, je veux le mettre au service de ma famille politique".
Jean-François Copé rend ainsi hommage à son fief électoral où il est arrivé en 1995 à l'âge de 31 ans. C'est une tradition au moment d'une déclaration solennelle. Il faut bien venir de quelque part. Mais chez le député-maire de cette sous-préfecture du Seine-et-Marne, la référence va au-delà de la formule toute-faite. Meaux s'inscrit dans sa stratégie de campagne pour la présidence de l'UMP. Décryptage.

1) Meaux c'est là où il gagne

Depuis 1995, Jean-François Copé a remporté six victoires toutes élections confondues dans la ville pour une seule défaite en 97 à l'occasion d'une triangulaire avec le Front national. C'est un souvenir douloureux. De 1997 à 2001, pour vivre, il a du devenir prof d'économie et a craint de ne jamais pouvoir revenir en politique et de ne plus compter au sein du RPR où seuls les vainqueurs des urnes étaient respectés. La municipale de 2001, facilement remportée l'a remis dans le jeu.

Cette défaite est aujourd'hui un argument contre François Fillon. "Meaux ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle une ville de droite. Loin des beaux quartiers de la capitale, c'est une ville de grande banlieue avec des populations très modestes", explique-t-il à la tribune. Meaux a été PS de 77 à 95. C'est effectivement une ville avec deux cités: Beauval et Collinet, mais aussi avec un centre plus bourgeois. Enfin géographiquement, sa situation de périphérie urbaine peut correspondre à un électorat Front national. Mais ce dernier recule sur la circonscription. Jean-François Copé n'a pas manqué de le rappeler ce midi. Sous entendu: je n'ai leçon à recevoir de personnes. Moi je sais battre le FN.

2) Meaux c'est là où il agit

Lors des régionales de 2004, où il conduisait la liste UMP en Ile de France, il avait organisé un Copé tour en bus pour les journalistes où tel un conférencier, il expliquait debout toutes ses réalisations dans la ville. Rénovation urbaine avec destruction des grandes barres, sécurité, redynamisation économique via une zone franche, il présente Meaux comme un concentré des problèmes du pays. Une France en miniature. Ce que j'ai réussi pour Meaux, je peux le faire pour l'hexagone, tel est le message envoyé.

3) Meaux c'est là où il se détend

A Meaux, il a crée le festival Muzik'elles. A cette occasion, il aime jouer en public quelques standards jazzy à l'orgue électronique. Une façon comme un autre de fendre l'armure. Une passion qui l'humanise à rebours de son image d'ambitieux froid. "Il faut que je redevienne maire de Meaux", confiait-il dans une interview en juillet. Ne plus apparaître comme un homme d'appareil, éloigné des réalités du terrain. Bref il veut se réincarner. La musique lui donnera un peu de chair.

4) Meaux c'est là où il parle de l'histoire de France

Sous son impulsion et grace aux collections d'un amateur local, il a été crée à Meaux un musée de la Première guerre mondiale. On imagine en 2014 les célébrations du centenaire de "La Grande Guerre". On ne sait pas si à ce moment, Jean-Francois Copé dirigera l'UMP mais il aura toujours la même ambition pour 2017. Bossuet, c'est pas mal, mais bon la guerre 14-18 c'est mieux pour tracer l'horizon du futur à partir du grand roman national.


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Lun 27 Aoû 2012, 15:08
On reconnaîtra à Copé une chose, quoiqu'on pense du personnage. Ils sont rares, les jeunes loups en politique qui se sont fait un nom en prenant un fief à leur opposition au lieu d'hériter d'une sinécure (comme Fillon qui a hérité de la circonscription de J. le Theule dans la Sarthe et qui l'a désertée, trente ans après, parce que le risque électoral était trop grand, pour une des circonscriptions les plus à droite de Paris)

Pour le reste, combattant irréductiblement l'UMP et ses soi-disant valeurs, loin de moi le souci de choisir entre Copé et Fillon!
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Lun 27 Aoû 2012, 15:18
"Choisir" ce n'est pas ce que l'on vous demande ici Benjamin... par contre commentez son action à Meaux.

J'ai noté plusieurs choses qui ne me semblent pas exact : qu'il s'agisse dans l'article (complaisant) du journal de France 3 "se détendre à Meaux" (ça m'étonnerait que la plage de Meaux vaille la piscine d'un milliardaire), ou dans l'article (plus critique) que vous citez "ne pas exposer sa famille" (il ne donne pas dans le people c'est vrai, mais quand il fait les marchés de Meaux en période électorale avec l'un de ses enfants dans les bras, ou avec son épouse... ) Et puis parler de son action "réelle". Car si Copé parle de ce qu'il doit à Meaux, la question est aussi : qu'est-ce que Meaux doit à Jean François Copé ?
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Lun 27 Aoû 2012, 15:20
"Choisir" ce n'est pas ce que l'on vous demande ici Benjamin... par contre commentez son action à Meaux.

Oh mais je laisse venir... Action, réaction! Smile
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Lun 27 Aoû 2012, 15:35
On peut réagir sur le bilan...
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Lun 27 Aoû 2012, 15:50
Bon, puisque vous y tenez... (il a les moyens de nous faire parler, Fabien... )

Je pense que le contrat passé avec les électeurs sur la sécurité a été globalement respecté.
Pour le reste... voyons les autres compétences communales.

Culture. Le néant, ou presque. La médiathèque héritée de l'ancienne équipe brille par son peu de remplissage. En outre le choix de faire une médiathèque au rabais à Beauval pour renforcer le ghetto au lieu de mettre des navettes gratuites vers l'équipement principal sous-utilisé est calamiteux (à mon avis, ces navettes plus un dépôt de restitution des livres ou objets médias était plus adéquat).
Spectacle historique intéressant mais ce qui faisait l'originalité du projet, il y a quinze ans, devient surfait. Pas de renouvellement et des machins similaires un peu partout en France.
Musée de la guerre: là je dis bravo sur le principe, malgré des réserves sur le choix architectural et le coût final.

Sport. Peu de communication, donc dur d'évaluer.

Écoles. Meaux n'est pas connue pour donner un cadre agréable et de gros moyens aux écoles qui sont nombreuses à évoquer la défunte RDA tant elles sont lugubres (je vais voter à l'école du Temple et à chaque fois je suis plein de compassion pour ses pitchounes. J'ai été délégué à l'école Grosse Pierre... Idem.

Communication. Parfaitement maîtrisée, mais surtout au service du maire.

On dira: "oui mais les succès électoraux prouvent que la population est contente".

A cela je répondrai que:
- d'une part, l'opposition n'est guère mordante, n'a pas de gros cador ;
- il y a un énorme taux d'abstention ;
- s'opposer à Copé n'est jamais anodin et est incompatible avec le fait d'exercer des responsabilités associatives en ville. Pas ma conception de la démocratie!
- enfin Meaux, en grande partie ville dortoir dont les citoyens actifs partent très tôt le matin pour rentrer très tard le soir n'offre pas de ce fait un cadre où on peut s'impliquer et suivre de près l'action municipale.

Et pour ma part, un maire qui n'habite pas sa commune qu'il prétend aimer, c'est rédhibitoire (pas la peine de me dire que Copé n'est pas le seul: ça n'excuse rien)

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Lun 27 Aoû 2012, 17:45
Je vous rejoins sur la plus part des points et pense aussi et avant tout qu'habiter la ville dont on est le maire est la condition sine qua non... et que celle-ci n'est pas remplie. On n'est pas maire d'une ville de la taille de Meaux (et où des dires mêmes de l'intéressé il y a beaucoup à faire) à mi-temps.

Pour moi ce qu'a fait de mieux JFC pour Meaux, est d'avoir su attirer l'attention sur la ville, autant des médias que des pouvoirs politiques. Ce qui n'est, on s'en doute, pas tout à fait désintéressé sur le fond (puisque parler de Meaux c'est parler de lui), mais ce qui a permis quand même à la ville, tout au long de son mandat de capter des subventions et d'autres moyens dont la Ville avait besoin !
Mais on peut aussi tempérer cela par le fait que même si JFC s'est acharné à faire venir des moyens sur Meaux, a vouloir que des projets se fassent ici, il n'a globalement pas porté attention à ce qui était fait de ces moyens. Ainsi il a donné par son action personnelle un vrai coup de pouce à la Rénovation Urbaine des quartiers périphériques, et aujourd'hui à "l'embellissement" du centre vile, mais le résultat global est à juger moyen (pour ne pas dire médiocre... voir carrément mauvais pour certaines réalisations), au vu aussi de ce qui a été donné pour réaliser ces projets. Projets de promotion immobilière, ou projets commerciaux (d'installation d'entreprise), ou projets écologique ne font pas vraiment mieux. Meaux n'est nulle part à la pointe, alors qu'elle aurait le potentiel pour pouvoir s'illustrer. Et surtout elle en a(vait) les moyens !

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Il est intéressant de voir "point par point" ce qui a été fait. Sans doute qu'un article consacré à la question serait plus approprié (peut-être à venir plus tard). Je commenterais deux trois choses parmi celles que vous remarquez.

Sur la Culture :
Vrai pour la médiathèque, aux fonds hélas pauvre, à sa sous utilisation, et à la division du lieu par la création de l'espace Caravelle. Par contre cette "sous-médiathèque" est une salle de spectacle convaincante, qui "vit" et renvoie une image positive sur Beauval. Mais il est dommage que ce soit la Ville qui en soit aux commandes. Globalement en s'immisçant partout, en faisant en sorte que rien de ce qui n'a l'avale du cabinet du maire ne puisse avoir droit de citer, la culture vivote à Meaux. Et ce n'est pas le milieu associatif complètement sclérosé et atone qui y apportera une solution pour le moment. Pas plus que les rares initiatives personnelles (la plus part du temps tuées dans l'œuf). Meaux est une ville dortoir et la Municipalité n'a clairement pas envie qu'elle sorte de sa léthargie.

Vous parlez aussi du spectacle historique : celui-ci a été créé il y a trente ans cette année, sous la municipalité de Jean Lion. Et il était porté en grande partie par Charles Beauchart décédé dernièrement. La Ville a déjà lancé un appel pour sa reprise, mais sans jouer les oiseaux de mauvais augure ses jours semblent comptés maintenant que son principal initiateur n'est plus. Et disons le : le Spectacle Historique à fait son temps. Mais il serait dommage d'y mettre un point final. Il a toujours possibilité de se renouveler. Parce qu'il est encore populaire (et notamment auprès des bénévoles qui l'animent). Et qu'il a surtout accumulé beaucoup de matériel en 30ans (écriture, costume, technique, lumière...). Matériel qui pourrait bénéficier à d'autres spectacles, d'autres manifestations, sous d'autres formes... Le Spectacle Historique c'est un lieu porteur de création, il a encore du potentiel, et ça reste aujourd'hui un atout fort pour la ville.

Pour ce qui est du sport, la ville pourrait se montrer plus chauvine et communicante sur les équipes ou individus qui gagnent des compétions. Je trouve le choix d'avoir une offre de club sportif large sans porter un club en particulier, plutôt bonne. Et au niveau des associations ça semble marcher. On trouvera dommage aussi d'avoir un beau boulodrome et de ne pas communiquer sur ce sport...

Pour la communication : Effectivement à part écrire les préfaces de JFC (bah non c'est pas lui qui les écrit...), le service com' de Meaux est à la ramasse. Bon je reconnais qu'ils s'améliorent. Mais il n'est pas normal de continuer à devoir aller à la pêche aux infos, pour savoir ce qui se passe à Meaux (la date des conseils municipaux en est un exemple !). Je passe sur les affiches annonçant les évènements de la ville, pour le moins d'un gout de chi****s.
Par contre je continuerais de m'agacer de ce système à sens unique - où si vous avez une réclamation ou une question à poser vous devez passer par le cabinet du maire... Le dialogue n'est pas permis, ni entre structures associatives, ni même entre les services de la mairie (aberrant). Enfin l'objet de ce forum est bien de tenter de palier à ça.

...........

Il y a encore à dire : sur le commerce, l'action économique, l'écologie, le logement, les transports... Je pense qu'une note dédiée à l'évaluation de l'action de JFC (et sa municipalité) serait la bienvenue... En préparation donc.


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Lun 27 Aoû 2012, 18:32
Mais idem, plutôt qu'une salle de spectacles "succédanée", pourquoi ne pas avoir mis la nouvelle salle des fêtes à Beauval même pour que de temps en temps ce soit le centre qui aille là et pas le contraire?

C'est cela, le désenclavement!
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Lun 27 Aoû 2012, 22:15
Exact... C'est ce dont je parlais avec l'attention faite aux moyens qui ont été donné à Meaux et les projets réalisés. Ce n'est pas une question de volonté, mais une erreur de jugement. Et à mon sens un manque clair d'intelligence et de réflexion dans ces projets, qui pèse négativement sur l'action politique de JFC à Meaux.
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Lun 27 Aoû 2012, 22:26
Ce n'est pas une question de volonté, mais une erreur de jugement.

Point de désaccord, là. Je n'imagine pas une seconde la Municipalité actuelle poser sa future "belle" salle des fêtes à Beauval ou à Dunant. Par volonté express!
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Lun 27 Aoû 2012, 23:32
Justement détrompez-vous, la future salle des fêtes sera à Dunant : accolée au boulodrome. En partie parce que le boulodrome a été "sur-programmé" et qu'il fallait bien amortir le coût de cet équipement. En partie aussi parce que, comme la ville a construit une médiathèque au centre de Beauval ou maintenu le centre commercial de la Verrière en le réhabilitant, elle veut (sincèrement ?) créer une dynamique dans ces quartiers et les désenclaver (en même temps mener une politique autre serait sans doute inconcevable). Et en y implantant des équipements. Mais elle le fait maladroitement. Et surtout sans faire de choix tranchés (encore moins audacieux). On peut donc voir ces choix comme des erreurs programmatiques pâtissant d'un manque de réflexion ou de réflexions inabouties. Mais ni de volonté, ni de moyens.
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Mar 28 Aoû 2012, 11:53
Bon, mon raisonnement de départ était fondé sur une erreur, donc il est naze. Mea Culpa!

Cela dit, j'attends précisément de voir quelles sont les lignes de communication car ces quartiers, dans bien des villes, semblent très proches des infrastructures et quand on regarde de près on constate qu'il faut sacrément contourner tel ou tel obstacle pour les rejoindre.

Mais je persiste: la mini-médiathèque de Beauval, c'est un moyen, certes, de rééquiper ce quartier mais c'est aussi une manière douce de le ghettoïser en y maintenant les habitants sur place. Persiste et signe, j'aurais mis un simple dépôts de restitution avec devant sa porte des mini navettes gratuites pour qui présente sa carte d'adhérent de la "vraie" médiathèque.

Cela dit (je crois en avoir déjà parlé ici) Copé hérite d'une situation dont il n'est pas responsable. La médiathèque, la salle des fêtes, auraient dû être bâties sur la place Ceaucescu en lieu et place de la sous préfecture, de l'hôtel des impôts, du Tribunal. Lieux où on ne va quand même pas tous les jours et qui occupent une place qui a l'avantage d'être central, trait d'union entre le centre et les "banlieues" de Meaux. Seul ou presque l'hôtel de police y est bien, car de là les agents peuvent vite rayonner partout. On n'allait quand même pas tout démolir pour reconstruire, le coût aurait été insurmontable.
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Un portrait de Copé, sans hargne et sans concession. Empty Re: Un portrait de Copé, sans hargne et sans concession.

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