La Primaire socialiste à Meaux (article blog Le Monde)
Jeu 13 Oct 2011, 13:01
Source > Article paru sur le blog "MAJORITE EN CAMPAGNE" (UMP blog Le Monde.fr)
A Meaux, fief de l’UMP, la primaire socialiste rassemble 853 votants
Meaux, sa cathédrale, ses bords de Marne et son maire : Jean-François Copé... Cette ville de Seine et-Marne, fief du secrétaire général de l'UMP, tient également sa primaire. Le pari n'était pourtant pas gagné : au début de l'été, l'édile dénonçait "un gigantesque fichage politique" et une "parodie d'élection". "Le PS, qui donne toujours des leçons, remet en cause la liberté individuelle et le respect des opinions politiques de chacun. C’est profondément scandaleux !" cognait-il encore. Mais la polémique n'a pas pris et l'opinion publique a accepté le principe d'une primaire. L'UMP a donc été chercher d'autres batailles. "Jean-François Copé ne voulait pasqu'on lui fasse le reproche de freiner un processus démocratique" explique Henri Gerphagnon, président de la section socialiste de Meaux.
La ville, habituellement dotée de 24 bureaux de vote répartis sur la commune, n'en a pas laissé l'usage au Parti socialiste. C'est dans un gymnase de la rue Jean Jaurès, face au bien nommé restaurant "La Marée bleue", qu'ont été improvisés deux bureaux susceptibles d'accueillir les 23 000 inscrits sur les listes électorales. La semaine dernière, la section locale du PS tablait sur 10 % de votants . Dimanche matin, Henri Gerphagnon en espérait encore 5%. Finalement, 853 personnes ont traversé la rue ou la ville pour rejoindre l'unique lieu de vote. Soit moins de 4 % du corps électoral.
Dans la salle de sport, trampolines, tapis de sol et barres fixes ont été rangés pour accueillir le peuple de gauche de cette ville, où lors des dernières élections cantonales de mars, le sortant UMP Olivier Morin l'a largement emporté avec plus de 64% des voix, devant une candidate frontiste. Aucun candidat de gauche n'ayant passé le premier tour.
Seul ou en famille, des Meldois de toutes générations ont défilé rue Jean Jaurès. Cannes et poussettes se sont succédé devant les huit isoloirs du gymnase Tallis. Avec pour la plupart un objectif, désigner "le candidat le mieux placé pour gagner la présidentielle, contre Nicolas Sarkozy" explique Adrien, 24 ans, contremaître. "Hollande est le meilleur pour battre le président sortant", estime Martine, 51 ans, secrétaire, qui a fait de ce critère son choix de vote. Même pragmatisme électoral pour Pierre, 65 ans, chirurgien dentiste : "J'étais très à gauche, et selon le mouvement de balancier bien connu du temps, je suis devenu plus réaliste avec l'âge... Aujourd'hui je vote utile. Je vote socialiste".
Socialiste, mélenchoniste de cœur ou écologiste, on trouve les principales sensibilités de la gauche française dans le bureau de la rue Jean Jaurès. "J'ai toujours été à gauche, très à gauche" déclare Fabienne, 52 ans, comptable. "Je suis néanmoins venue influer sur le choix du parti socialiste" explique-t-elle, inquiète d'avoir à voter pour un candidat socialiste trop libéral au second tour de la présidentielle.
"J'ai souvent voté Arlette Laguiller, raconte Nathalie, 50 ans, infirmière, et il y a des choses que j'aime dans le discours de Jean-Luc Mélenchon. Mais aujourd'hui, je vote socialiste. Cette première primaire ouverte est enfin l'occasion de peser sur le choix du candidat socialiste et ne pas avoir, comme en 2007, l'obligation de voter pour Ségolène Royal la mort dans l'âme." "La candidate de 2007 n'est pas le bon cheval", assure également Valérie, 44 ans, auxiliaire de vie scolaire.
Gilles, 37 ans, directeur de création, aurait "aimé voter pour Eva Joly". Mais il votera socialiste "puisque c'est probablement un candidat PS qui passera au second tour. Il faut faire barrage à la droite. J'ai décidé de ne pas tomber dans le piège de l'éclatement de la gauche". Maud et Laurence, avocates proches de la cinquantaine, résument en trois mots l'état d'esprit des participants à la primaire meldoise : "tout sauf Sarko !"
Par Eric Nunès
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Les détails de la primaire à Meaux :
François Hollande : 375
Martine Aubry : 217
Arnaud Montebourg : 164
Ségolène Royal : 50
Manuel Valls : 42
Jean-Michel Baylet : 1
4 votes nuls
A Meaux, fief de l’UMP, la primaire socialiste rassemble 853 votants
Meaux, sa cathédrale, ses bords de Marne et son maire : Jean-François Copé... Cette ville de Seine et-Marne, fief du secrétaire général de l'UMP, tient également sa primaire. Le pari n'était pourtant pas gagné : au début de l'été, l'édile dénonçait "un gigantesque fichage politique" et une "parodie d'élection". "Le PS, qui donne toujours des leçons, remet en cause la liberté individuelle et le respect des opinions politiques de chacun. C’est profondément scandaleux !" cognait-il encore. Mais la polémique n'a pas pris et l'opinion publique a accepté le principe d'une primaire. L'UMP a donc été chercher d'autres batailles. "Jean-François Copé ne voulait pasqu'on lui fasse le reproche de freiner un processus démocratique" explique Henri Gerphagnon, président de la section socialiste de Meaux.
La ville, habituellement dotée de 24 bureaux de vote répartis sur la commune, n'en a pas laissé l'usage au Parti socialiste. C'est dans un gymnase de la rue Jean Jaurès, face au bien nommé restaurant "La Marée bleue", qu'ont été improvisés deux bureaux susceptibles d'accueillir les 23 000 inscrits sur les listes électorales. La semaine dernière, la section locale du PS tablait sur 10 % de votants . Dimanche matin, Henri Gerphagnon en espérait encore 5%. Finalement, 853 personnes ont traversé la rue ou la ville pour rejoindre l'unique lieu de vote. Soit moins de 4 % du corps électoral.
Dans la salle de sport, trampolines, tapis de sol et barres fixes ont été rangés pour accueillir le peuple de gauche de cette ville, où lors des dernières élections cantonales de mars, le sortant UMP Olivier Morin l'a largement emporté avec plus de 64% des voix, devant une candidate frontiste. Aucun candidat de gauche n'ayant passé le premier tour.
Seul ou en famille, des Meldois de toutes générations ont défilé rue Jean Jaurès. Cannes et poussettes se sont succédé devant les huit isoloirs du gymnase Tallis. Avec pour la plupart un objectif, désigner "le candidat le mieux placé pour gagner la présidentielle, contre Nicolas Sarkozy" explique Adrien, 24 ans, contremaître. "Hollande est le meilleur pour battre le président sortant", estime Martine, 51 ans, secrétaire, qui a fait de ce critère son choix de vote. Même pragmatisme électoral pour Pierre, 65 ans, chirurgien dentiste : "J'étais très à gauche, et selon le mouvement de balancier bien connu du temps, je suis devenu plus réaliste avec l'âge... Aujourd'hui je vote utile. Je vote socialiste".
Socialiste, mélenchoniste de cœur ou écologiste, on trouve les principales sensibilités de la gauche française dans le bureau de la rue Jean Jaurès. "J'ai toujours été à gauche, très à gauche" déclare Fabienne, 52 ans, comptable. "Je suis néanmoins venue influer sur le choix du parti socialiste" explique-t-elle, inquiète d'avoir à voter pour un candidat socialiste trop libéral au second tour de la présidentielle.
"J'ai souvent voté Arlette Laguiller, raconte Nathalie, 50 ans, infirmière, et il y a des choses que j'aime dans le discours de Jean-Luc Mélenchon. Mais aujourd'hui, je vote socialiste. Cette première primaire ouverte est enfin l'occasion de peser sur le choix du candidat socialiste et ne pas avoir, comme en 2007, l'obligation de voter pour Ségolène Royal la mort dans l'âme." "La candidate de 2007 n'est pas le bon cheval", assure également Valérie, 44 ans, auxiliaire de vie scolaire.
Gilles, 37 ans, directeur de création, aurait "aimé voter pour Eva Joly". Mais il votera socialiste "puisque c'est probablement un candidat PS qui passera au second tour. Il faut faire barrage à la droite. J'ai décidé de ne pas tomber dans le piège de l'éclatement de la gauche". Maud et Laurence, avocates proches de la cinquantaine, résument en trois mots l'état d'esprit des participants à la primaire meldoise : "tout sauf Sarko !"
Par Eric Nunès
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Les détails de la primaire à Meaux :
François Hollande : 375
Martine Aubry : 217
Arnaud Montebourg : 164
Ségolène Royal : 50
Manuel Valls : 42
Jean-Michel Baylet : 1
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