18082018
L'INRAP fait un excellent travail et le fait partager régulièrement au public à l'occasion des journées du patrimoine. On a pu visiter ainsi dans le même quartier les vestiges de l'Abbaye Saint Faron et une voie romaine et son quartier artisanal a quelques pas du chantier actuel.
Un rendez-vous à ne pas manquer.
source : LeParisien.fr
Fouilles archéologiques à Meaux : le mystère des têtes en terre cuite reste entier
Publié par Sébastien Roselé le 16 août 2018
Des fouilles préventives sont en cours en face de l’hôpital, là où seront bientôt construits des logements. Les experts ont trouvé là un mystérieux objet : une antéfixe. Il s’agit de la partie d’une toiture gallo-romaine, dont le motif et l’origine interrogent.
Mais de quoi peut-il bien s’agir. Les experts de l’Institut national des fouilles archéologiques (Inrap), qui creusent la terre en face de l’hôpital de Meaux, sont face à une énigme. Pas un très gros mystère, mais quand même. Ils voudraient en savoir davantage sur le vestige de cette étrange antéfixe découverte sur ce site où seront bientôt construits des logements.
À l’époque galloromaine, l’antéfixe est une pièce décorative en terre cuite épaisse, qui arrive en bout d’une rangée de tuiles. L’objet sert à la fois à fixer la couverture mais aussi à masquer le trou entre les tuiles et la charpente.
La pièce qui pose question est une tête d’homme surmontée d’une sorte de chapeau pointu. Le tout est en terre cuite. « On a trouvé d’autres morceaux d’antéfixes similaires sur d’autres chantiers à Meaux. On a pu reconstituer l’objet à partir des différents fragments car on a découvert que c’est toujours le même motif », analyse Christel Delozanne, archéologue à l’Inrap et responsable du site.
La question d’une production locale
L’énigme meldoise est double. D’abord, s’il y a une antéfixe à chaque rangée de tuiles, pourquoi n’en trouve-t-on pas davantage sur les différentes fouilles archéologiques meldoises, pourtant nombreuses. Jusqu’ici, sept fragments ont été inventés dans toute la ville. « On devrait en récupérer beaucoup plus, confirme Christel Delozanne. Or, on en trouve un ou deux fragments par fouille. »
D’autre part, et c’est encore plus étonnant, l’objet ayant aussi une fonction décorative, pourquoi trouve-t-on toujours le même motif ? « Est-ce qu’il y avait une production locale dans la commune ? », se demande Christel Delozanne. « Pourquoi avons-nous ce modèle-là, ici ? Il faudrait voir s’il y en a de similaires ailleurs. »
Un autre point titille les archéologues de l’Inrap. Il s’agit des inscriptions sous la tête. On peut lire les lettres « BSAICRVV ». Impossible de savoir ce que cela signifie. La documentation, tout comme les études, semble manquer sur ce sujet.
Commencées le 20 juin dernier, les fouilles archéologiques préventives menées par l’Inrap, sur un terrain de 3000 m2 en face de l’hôpital, dureront cinq mois plein. Ensuite, une résidence de soixante-quinze logements sera construite. Le chantier sera ouvert au public, début septembre, pour les journées du Patrimoine.
Les fouilles seront ouvertes au public lors des Journées du patrimoine, dimanche 16 septembre, de 10 heures à midi, puis de 14 heures à 17 heures. Rendez-vous au 1 à 9, rue Saint-Fiacre, à Meaux. En cas d’intempéries, les visites pourront être annulées. Gratuit et sans réservation.
Un rendez-vous à ne pas manquer.
source : LeParisien.fr
Fouilles archéologiques à Meaux : le mystère des têtes en terre cuite reste entier
Publié par Sébastien Roselé le 16 août 2018
Des fouilles préventives sont en cours en face de l’hôpital, là où seront bientôt construits des logements. Les experts ont trouvé là un mystérieux objet : une antéfixe. Il s’agit de la partie d’une toiture gallo-romaine, dont le motif et l’origine interrogent.
Mais de quoi peut-il bien s’agir. Les experts de l’Institut national des fouilles archéologiques (Inrap), qui creusent la terre en face de l’hôpital de Meaux, sont face à une énigme. Pas un très gros mystère, mais quand même. Ils voudraient en savoir davantage sur le vestige de cette étrange antéfixe découverte sur ce site où seront bientôt construits des logements.
À l’époque galloromaine, l’antéfixe est une pièce décorative en terre cuite épaisse, qui arrive en bout d’une rangée de tuiles. L’objet sert à la fois à fixer la couverture mais aussi à masquer le trou entre les tuiles et la charpente.
La pièce qui pose question est une tête d’homme surmontée d’une sorte de chapeau pointu. Le tout est en terre cuite. « On a trouvé d’autres morceaux d’antéfixes similaires sur d’autres chantiers à Meaux. On a pu reconstituer l’objet à partir des différents fragments car on a découvert que c’est toujours le même motif », analyse Christel Delozanne, archéologue à l’Inrap et responsable du site.
La question d’une production locale
L’énigme meldoise est double. D’abord, s’il y a une antéfixe à chaque rangée de tuiles, pourquoi n’en trouve-t-on pas davantage sur les différentes fouilles archéologiques meldoises, pourtant nombreuses. Jusqu’ici, sept fragments ont été inventés dans toute la ville. « On devrait en récupérer beaucoup plus, confirme Christel Delozanne. Or, on en trouve un ou deux fragments par fouille. »
D’autre part, et c’est encore plus étonnant, l’objet ayant aussi une fonction décorative, pourquoi trouve-t-on toujours le même motif ? « Est-ce qu’il y avait une production locale dans la commune ? », se demande Christel Delozanne. « Pourquoi avons-nous ce modèle-là, ici ? Il faudrait voir s’il y en a de similaires ailleurs. »
Un autre point titille les archéologues de l’Inrap. Il s’agit des inscriptions sous la tête. On peut lire les lettres « BSAICRVV ». Impossible de savoir ce que cela signifie. La documentation, tout comme les études, semble manquer sur ce sujet.
Commencées le 20 juin dernier, les fouilles archéologiques préventives menées par l’Inrap, sur un terrain de 3000 m2 en face de l’hôpital, dureront cinq mois plein. Ensuite, une résidence de soixante-quinze logements sera construite. Le chantier sera ouvert au public, début septembre, pour les journées du Patrimoine.
Les fouilles seront ouvertes au public lors des Journées du patrimoine, dimanche 16 septembre, de 10 heures à midi, puis de 14 heures à 17 heures. Rendez-vous au 1 à 9, rue Saint-Fiacre, à Meaux. En cas d’intempéries, les visites pourront être annulées. Gratuit et sans réservation.
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