Projet de réfection de la place de la Mairie.

La Mairie de Meaux parle de plus en plus de ce projet. Il devrait donc se concrétiser d'ici l'année prochaine (sous condition de résultat des élections municipales favorable à l'équipe municipale en place... bien entendu).

Au programme : faire disparaître la voiture de la surface de la place... pour la mettre en-dessous. Plus qu'un projet de place c'est un projet de parking souterrain que la ville envisage.

Et d'abord pourquoi mettre un parking souterrain place de la mairie ? Qu'est-ce que cela apporte réellement à cet espace ou au centre ville d'avoir un parking ici en particulier? Est-ce que l'on pourrait ne pas faire d'espace pour la voiture ici ? Pourquoi s'imposer une contrainte surtout si on peut l'éviter ?

Admettons que les places de stationnement soient "absolument vitales" et que l'on décide d'en conserver le nombre, où pourrait-on les déplacer ? Et bien avant d'envisager de les enterrées ont pourrait déjà essayer de les mettre en étage. Et la il y a 3 espaces et 3 solutions possibles.

D'abord sur l'emprise du parking de la mairie : qu'est-ce qui justifie que cet espace, qui "devrait" être bâti, et s'inscrire dans la continuité du tissu urbain, reste vide ? Une structure simple en béton, habillée sur la rue d'une façade végétalisée ou design (ou les deux) fonctionnerait très bien.

Une autre possibilité serait d'agrandir le parking du PLIR (parking de la gare) sur l'emprise des Trinitaires... où on ne sait pas quoi faire de l'espace attentant qui accueillait avant le skate park. On se priverait cependant du beau potentiel de ce jardin.

Une troisième solution serait de construire en silo sur la place de la gare / place La Faillette. La encore une structure simple habillé d'une façade végétale permettrait d'augmenter la capacité d'accueil des voitures autour de la gare et de la place de la mairie.

Voilà 3 solutions simples à envisager et sans doute moins coûteuses que réaliser un parking souterrain. surtout que nous sommes sur les anciens fossés du château des comtes de Champagne, donc et en zone archéologique et en zone inondable puisqu'en bordure de Marne (donc cuvelage obligatoire de la structure). Et comment gérer les entrées et sorties de ce parking ? Si le Parking du grand cerf est une bonne chose, la place Sauvée de La Noue est complètement envahie par les entrées souterraines (et en plus une façade dépôt pour le MATCH peu urbaine).

Enfin la Ville devrait savoir qu'un parking souterrain c'est bien pour cacher les automobiles... mais cela n'aide pas à faire un espace public. La preuve : la place de l'Europe. Complètement inutilisables pour les manifestations, parce que le sol de la place qui est aussi le toit du parking ne supporte aucune charge excessives : pas de manèges, pas de scènes, de camions... et pas non plus de terre végétale ! Ce qui est bien ennuyeux quand on veut la végétaliser.

Dans un autre style, l'espace en parvis de la gare de Meaux sur le PLIR est aussi un triste exemple de ce qu'est un espace réalisé sur un parking souterrain.

Tout sent la fausse bonne idée la dedans. Et la encore on se demande si la ville se pose vraiment les bonnes questions quand elle entreprend un projet d'aménagement urbain. Pourtant c'est simple : quels usages je veux faire ou je veux amener sur cet espace ?

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A côté de ce projet de parking on parle de faire un miroir d'eau (très à la mode il y a quelques années avec des exemples comme la place de la Bourse à Bordeaux). Pourquoi pas ! Juste en face de l’hôtel de ville, dont il refléterait la façade, cela ferait un joli paysage pour les photos des mariés ou des touristes ! Sauf que de l'eau au dessus d'un parking souterrain j'y crois moyen... et une fontaine... bref le genre de chose qui a une durée de vie très courte à Meaux. La encore on ne comptera plus le nombre de fontaines et plans d'eau qui ont disparu des lieux publics de Meaux.

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On parle aussi, et c'est plus intéressant, de supprimer les places de stationnement place Moissan et d'en faire un square avec des jeux pour les enfants : très bonne idée ! C'est la seule que l'on retiendra.

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Je continue de m'étonner des projets de la Ville... pas en bien hélas. Je ne comprends toujours pas l'intérêt de vouloir dépenser beaucoup d'argent pour un résultat inintéressant, qui n'apporte rien ni au lieu, ni aux habitants. Les travaux de la place de l'Europe ne sont toujours pas fini... et la ville envisage de réaménager (déjà ! elle toute neuve !) la place Paul Emile Victor.

Source : Le Parisien

Meaux : le futur parking souterrain divise les élus
Le projet municipal de parc de stationnement en sous-sol, sous une place rendue aux piétons et à la verdure, s’attire les critiques de l’opposition.
Publié le 2 janvier 2020 par Alexandre Arlot

La place de l'Hôtel-de-Ville à Meaux n'en finit plus de changer. Après l'ajout du nom de Jacques Chirac à sa dénomination, en hommage à l'ancien président décédé en septembre dernier, c'est l'aménagement de la place qui doit être revu.

Lors du dernier conseil municipal, les élus ont approuvé la candidature de la société Indigo comme nouveau délégataire de service pour la gestion du stationnement en ville pour vingt ans, en lieu et place de Q-Park. Six dossiers étaient en concurrence.

Selon la mairie, Indigo — une ancienne filiale de Vinci — consacrera 17 millions d'euros « pour la réalisation, la modernisation et l'embellissement des parkings meldois ».

Le délégataire sera notamment chargé de la construction d'un parking de 161 emplacements à deux sous-sols, sous la place de l'Hôtel-de-Ville — Jacques-Chirac. Ce nombre représente une augmentation de 73 % de l'offre de stationnement existante.

La municipalité souligne que « les contrôles continueront d'être effectués uniquement par des agents municipaux » et qu'ils ne seront donc pas délégués à une entreprise privée, « comme c'est le cas à Paris ou Montpellier ».

« C'est une forme de privatisation »

Tant qu'à se comparer aux grandes villes françaises, le maire de Meaux Jean-François Copé (LR) annonce déjà « une nouvelle place entièrement piétonne et sécurisée […], un lieu de réunion de tous les Meldois comme c'est le cas à Toulouse avec la place du Capitole ou à Lyon avec la place Bellecour ».

Voilà pour le projet, qui s'attire les critiques de l'opposition. D'autant plus que cette dernière annonce intervient en pleine période de campagne pour les municipales.

source : Journal La Marne

Le futur parking devant la mairie de Meaux sera souterrain
Jean-François Copé a confirmé le projet de construction d'un grand parking souterrain pour transformer la place de l'Hôtel de Ville de Meaux en esplanade piétonne.
Publié le 16 Déc 19 à 9:25

La Ville de Meaux va faire construire un parking enterré sur deux niveaux pour rendre la place de l’Hôtel de ville totalement piétonne.

Le chantier s’annonce colossal. La Ville de Meaux va faire construire un immense parking, non pas devant la mairie mais sous la place. L’ambition de Jean-François Copé est de transformer la place de l’Hôtel de ville en esplanade piétonne. Mais ce ne sera pas la seule transformation de ce secteur. La place Moissan, utilisée actuellement pour le stationnement des véhicules, sera elle aussi débarrassée des voitures. A la place, la Ville y aménagera une aire de jeux pour les enfants avec des bancs et de la verdure pour les Meldois.

Ce grand parking souterrain comptera plus de 160 places de stationnement, soit 68 de plus que la capacité actuelle de la place de la mairie et de la place Moissan. Il sera construit sur deux niveaux. Selon les premières esquisses présentées en conseil municipal, son entrée se fera par le quai Victor-Hugo.

Une place piétonne et arborée

La partie supérieure, rendue aux piétons, devrait être végétalisée avec des arbres plantés en bordure, afin de laisser assez de place au centre pour des événements et des animations.

Jean-François Copé : "Nous voulons renouer avec l’identité originelle d’une place ouverte aux piétons".

Les travaux financés par la société Indigo

Actuellement, la gestion du stationnement est déléguée à la société Q-Park, mais le contrat arrive à son terme. La Ville a donc lancé un nouvel appel d’offres pour choisir un nouveau délégataire. Et parmi les clauses de cet appel d’offres se trouvait, entre autres, la construction de ce nouveau parking enterré. La société Indigo a remporté l’appel d’offres. A compter du 1er janvier 2020, c’est donc cette société qui gérera le stationnement à Meaux… et financera les travaux de construction du parking.

Au total, Indigo va investir 17 millions d’euros pour réaliser ce nouveau parking, mais aussi pour moderniser et embellir les parkings existants.

L’entreprise s’est engagée à embellir les parkings de la gare, du centre-ville, du Luxembourg et de la cité administrative. La sécurisation du parking de la gare sera également revue, tandis que les parkings Jean-Rose et Verdun doivent être rénovés.

Réaction sur la Page facebook de l'association M comme Meaux :

" Une fausse bonne idée. Et les critiques semblent faire l'unanimité contre ce projet (liste non exhaustive) :

- le site en bord de Marne (inondable à l'image des parkings des Trinitaires ou du Richemont )

- en zone archéologique (fosses et fondations des châteaux des comtes de Champagne, caves voûtées...)

- coût faramineux (17 million d'euros) supporté par l'exploitant (Indigo) en contrepartie d'une concession d'une durée de 20 ans (48 Millions de bénéfices estimés) et pour un gain de place minime (une 50aine de places en plus de celles existant en surface actuellement)

- mauvaise qualité d'espace public : une dalle minérale contrainte par le toit du parking souterrain à l'heure de la végétalisation de la ville est un contresens total (la ville n'a toujours pas végétalisé la place de l'Europe pour cette raison et le toit végétal du musée de la grande guerre est inaccessible), une dalle contraindra également l'utilisation de la surface de la place (on ne peut pas mettre de manèges ou de chapiteaux place de l'europe, pas plus que le toit du PLIR ne peut accueillir le conteneur de l'Arile pour les vélos) et les accès voiture au parking risquent d'être imposants à l'image des entrées du parking du Match place Sauvée de la Noue, de plus ces entrées situées côté quai vont fermer l'espace là où il faudrait ouvrir la place sur la Marne,

- la qualité même d'un parking souterrain : espace angoissant et vecteur d'insecurité (et donc peu pratiqué au final),

- la fin des minutes de parking gratuites pour les commerçants en passant des places de surface au parking fermé ?

- la sous utilisation des autres parkings existants,

- la possibilité de construire à l'arrière de l'hôtel de ville sur le parking des employés de la Ville et en profiter pour construire une extension à l'hôtel de ville à la place des préfabriqués actuels,

Etc.

La municipalité a-t-elle réfléchi vraiment avant de proposer un tel projet qui même aux yeux des quidams parait ne faire aucun sens ? (Voir les nombreuses reactions allant toutes dans le même sens).

Combien faudra-t-il encore de projets hors de prix et ratés pour que la municipalité prenne conscience qu'elle peut se tromper et qu'elle peut se corriger tant qu'il est encore temps ?
Ce n'est pas quand le parking sera fait que l'on pourra revenir dessus."

Petite trouvaille du soir, tiré de l'Ouvrage "Meaux, Patrimoine Urbain" (2014).

En page 148, et consultable en ligne sur CALAMEO (https://fr.calameo.com/books/00220236239fec4e23904), c'est le plan de situation de l'ancien Château des Comtes de Champagne (mis en surbrillance en rouge) :


On voit bien ici, devant la masse grise de l'actuel hôtel de ville, que ce bâtiment occupe la quasi totalité de la place.
On voit également d'autres bâtiments plus au nord de la place (vers les cafés et l'entrée de la rue des vieux moulins), qui induisent la présence de caves dont on sait une partie canalisée et intégrée au réseau des égouts.

Rien qu'avec ce document, toute personne sensée renoncerait à creuser sous la place... et encore moins pour y creuser un parking souterrain.

Nous sommes actuellement en "pause" forcée. Mais ce n'est pas pour cela que le projet est enterré (sans mauvais jeu de mot). Je crains, à l'image du projet TERZEO (ou de la liaison ROISSY CDG) que ce projet se voit délivrer des autorisations de la part de la mairie afin de pouvoir se réaliser dés que possible. Et qu'un beau matin on voit les stationnements vidés par un arrête mentionnant le début des travaux.

Restons vigilant. Il y aura un après !

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Pour mémoire, "MEAUX PATRIMOINE URBAIN" est sensé être l'une des (si ce n'est LA) références en matière de patrimoine local. Il est présenté ainsi sur le site de la Région Ile-de-France (http://patrimoines.iledefrance.fr/publications/meaux-patrimoine-urbain) :

"Meaux […] est une petite ville, belle, assise sur la rivière de Marne, écrit Michel de Montaigne en 1580 dans son Journal de voyage : d'un côté la "Ville" et les faubourgs, de l'autre le "Marché", abrité dans un méandre de la rivière. Une disposition qui se lit encore dans la ville actuelle qui fait partie de ce tissu de villes moyennes d’Île-de-France, un peu éclipsées par l'éclat de la capitale et pourtant riches d'une longue histoire. Elle est, depuis l'époque celte, un pôle religieux important ; son nom reste associé à la figure tutélaire de Bossuet, "l'Aigle de Meaux", et son statut de siège épiscopal lui a valu ses monuments les plus remarquables : la cathédrale Saint-Etienne, l'évêché (aujourd'hui musée Bossuet) et le " Vieux Chapitre".

L'ouvrage présente bien sûr ces édifices prestigieux mais s'attache aussi à un patrimoine plus ordinaire, comme celui des maisons du XIXe siècle ou bien des grands ensembles de la seconde moitié du XXe siècle, afin de retracer l'évolution de la ville depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Il est le résultat de l'inventaire du patrimoine culturel mené par la Région Île-de-France, avec le soutien de la Ville de Meaux et du Département de Seine-et-Marne. L’enquête d'inventaire a alimenté aussi l'illustration de cet ouvrage dont les images rendent hommage aux richesses patrimoniales de la ville. Elle a en outre été complétée par les contributions de nombreux autres acteurs, qu'ils soient archéologues ou universitaires, passionnés d'histoire ou professionnels du patrimoine. Ainsi se dévoile une histoire urbaine riche en monuments remarquables et souvent méconnus qui sont parmi les plus intéressants d'Île-de-France.

Auteur : Judith Förstel
Photographes : Stéphane Asseline, Jean-Bernard Vialles