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Irez-vous visiter le Musée de la Grande Guerre de Meaux ?

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Fabien B.
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10112011
A moins d'être aveugle, sourd, ou de vivre en hermite au milieu des bois (auquel cas vous n'en auriez certainement rien à faire), vous ne pouvez être passé à côté de l'information : demain vendredi 11 Novembre 2011 sera le jour de l'inauguration du Musée de la Grande Guerre de Meaux.

Une inauguration en grande pompe, puisque c'est le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy lui-même, aux côtés de Jean-François Copé (maire de Meaux et Président de la communauté d'agglomération du Pays de Meaux) que l'on attend pour ouvrir le Musée, devant 1200 invités triés sur le volet (parmi lesquels les ambassadeurs représentant des pays belligérants). Si vous n'avez pas reçu votre carton d'invitation, vous devrez attendre 18h (heure d'ouverture du musée au public), pour découvrir ce nouveau lieu culturel.

Le musée sera gratuit tout le weekend (samedi et dimanche de 10 à 18h) et il y a des chances qu'il y ai foule. Je vous conseillerais par ailleurs d'éviter les déplacements le jour de l'inauguration, la ville risquant d'être bouclée une partie de la journée pour cause de visite présidentielle. a noter que le musée sera fermé exceptionnellement le lundi 14 novembre (et le mardi 13, jour de fermeture hebdomadaire)

----------

Si vous avez la chance de pouvoir aller à cette inauguration, ou si vous pensez aller visiter le musée en découverte pendant ce weekend du 11 novembre 2011, venez partager vos impressions sur le Forum.

Et pour ceux qui devront encore attendre, il ne leur restera plus qu'à dire :
11.11.11 Meaux_10


Dernière édition par Fabien B. le Ven 11 Nov 2011, 13:46, édité 1 fois
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Commentaires

benjamin
Ven 11 Nov 2011, 12:15benjamin
Pas question d'y aller au milieu de la foule, c'est invivable, on ne peut pas profiter des expos! J'attendrai un peu...

Opportunité de dire que je regrette un peu que chez certains (je ne parle pas de l'auteur de ce billet) l'antipathie contre Copé (que je partage au plus haut point) mène certains à nier le principe de ce musée que pour ma part je trouve du plus haut intérêt si je critique deux aspects:
- les dépassements de coût pour le moins hallucinants qui démontrent soit une erreur sans les estimations initiales soit une volonté d'enfumer le citoyen en présentant d'abord un truc acceptable pour ensuite charger la barque.
- l'opacité des phénomènes de prises de décision qui montrent bien les limites des communautés de communes (là, la CPAM) dont le citoyen moyen ignore neuf fois sur dix qui les pilotent, sur quelles bases, avec quelle part des budgets locaux, etc. Le fait que ces communautés influent sur plus de 50% de notre vie quotidienne imposerait que les dirigeants fussent désignés au suffrage universel et aient des comptes à rendre.

Pour le reste et à propos de ce musée que j'irai voir quand la foule sera passée... j'ai trouvé un article critique intéressant dans le monde.fr

La grande guerre s'expose à Meaux sans sang, sans cris et sans larmes.

J'ai été surpris (et content) d'apprendre qu'une des idées que j'avais émises correspond à ce qui est fait par des organisateurs de circuits. Des touristes se voient proposer un "paquet" Eurodysney - Musée de la Guerre en deux ou trois jours. Sachant que l'hôtellerie est souvent hors de prix près de Chez Mickey, des groupes réinvestiront peut être les hôtels de Meaux pour une ou deux nuitées (l'ex Comfort en hébergeait souvent, je voyais des cars venant d'Allemagne ou de chez les Rosbifs).

Le tourisme de guerre se développant également, peut être y aura-t-il un jour des circuits avec Verdun, Péronne, le Chemin des Dames et... la Marne?

Une pensée à ces pauvres gars qui, il y a 93 ans, se sont fait étriper dans notre région pour arrêter les Allemands qui voyaient le Sacré-Coeur, au cours d'une bataille épique qui a succédé à une retraite (à pied, avec un énorme paquetage), de huit jours... cette retraite ayant été le pire des souvenirs des (rares) survivants qui firent la guerre de bout en bout. Jamais, dans "l'art" militaire, une armé ne réussit à se rétablir sans temps de récupération, sans positions préétablies, après avoir été contrainte de rompre le contact.

Question. Quelqu'un sait ce qu'est devenue la statue de Galiiéni, près de la route de Trilbardou?
Fabien B.
Ven 11 Nov 2011, 13:38Fabien B.
Effectivement l'article du monde est assez juste... au point qu'il me semble que l'on peut en faire la copie ici >

La Grande Guerre s'expose à Meaux, sans sang, sans cris, sans larmes
Par Philippe Dagen - LEMONDE.fr , publié le 10.11.11

Fort d'une collection unique en Europe, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux proposera une vision nouvelle du premier conflit mondial (1914-1918), à travers une scénographie innovante illustrant les grandes mutations et bouleversements de la société qui en ont découlé. D.R.

Par deux fois, en septembre 1914 et d'avril à juin 1918, le franchissement de la Marne a été l'enjeu de combats décisifs. En 1918, l'intervention des troupes américaines a largement contribué à l'arrêt de l'avancée allemande. En 1932, sur une colline au-dessus de Meaux, un monument fut donc élevé par les Etats-Unis, La Liberté éplorée, groupe du sculpteur Frederick MacMonnies.

Désormais, son oeuvre domine le Musée de la Grande Guerre, inauguré le 11 novembre. C'est là l'épilogue d'une histoire mêlant initiative privée et décision politique. L'initiative, strictement personnelle, est celle d'un photographe, Jean-Pierre Verney, qui commence dans les années 1960 à acheter tout ce qui a trait à la première guerre mondiale. Il fréquente systématiquement puces, brocantes, ventes aux enchères. Jusque dans les années 1980, le sujet n'intéresse guère et les prix sont assez bas pour que, sans moyens financiers considérables, Jean-Pierre Verney accumule au fil du temps autour de 20 000 objets et de 30 000 documents.

En 1983, première reconnaissance de son action : le ministère des anciens combattants lui confie l'organisation d'expositions, cinq, une par année de guerre. Dès cette période, la question de la conservation de l'ensemble se pose. Aucun musée français ne l'accueille. Après le Mémorial de Caen en 1988, l'Historial de Péronne est inauguré en 1992 et le Centre mondial de la paix de Verdun en 1995, mais sans lui.

Au début des années 2000, des musées font des offres d'achat, à Berlin et à Boston. Au même moment, en 2004, Jean-Pierre Verney monte une énième exposition, à Meaux. Il rencontre à cette occasion Jean-François Copé, actuel secrétaire général de l'UMP, député, maire de la ville. Lequel, surpris par l'immensité des collections, propose à Jean-Pierre Verney de leur construire un musée.

La communauté d'agglomération du pays de Meaux les acquiert en octobre 2005 pour un montant presque symbolique - 600 000 euros - au regard de leur valeur actuelle. Le processus qui s'ensuit est classique : création d'un conseil scientifique, présidé par l'historien Marc Ferro, concours architectural, gagné en 2008 par Christophe Lab, première pierre en avril 2010, fin des travaux cet automne. Le budget global est de 28 millions d'euros, la moitié à la charge de la communauté d'agglomération, 11 millions d'euros répartis entre région Ile-de-France (6,2 millions), conseil général de Seine-et-Marne (2,3 millions) et Etat (2,1 millions) et 3 millions de mécénat d'entreprises.

D'une surface totale de 7 000 m2, le musée en consacre 3 000 aux collections permanentes et 300 aux manifestations temporaires. Christophe Lab a tiré parti de la pente de la colline - autour de 7 % - pour dessiner un bâtiment simple, plateau d'un seul tenant, d'une grande commodité d'usage.

A l'extérieur, ce parallélépipède plat revêtu de métal se distingue peu des entrepôts de la zone industrielle proche et fait avec le monument américain tout en hauteur et en courbes un étrange contraste. A l'intérieur, il offre l'espace et la hauteur nécessaires à une présentation qui cultive le spectaculaire. Deux avions sont suspendus au plafond, un char Renault gravit un plan incliné, pièces d'artillerie et mitrailleuses pointent leurs canons en tous sens.

Le coeur du musée est une nef où l'on n'a pas craint de reconstituer des tranchées, des abris et un coin de champ de bataille à grand renfort de planches, branches, sacs de terre, cratères de plâtre, barbelés et casemates bétonnées. D'autres reconstitutions occupent des vitrines, peuplées de mannequins habillés d'uniformes d'époque, casqués et armés d'accessoires authentiques. On n'avait rien vu de tel depuis la tranchée "son et lumière" de l'Imperial War Museum de Londres, curiosité muséographique que l'on croyait appartenir désormais au passé.

Un arsenal astiqué

La réalisation est d'un professionnalisme irréprochable, mais elle trouve vite ses limites. Figer la guerre en dioramas, si joliment réalisés et éclairés soient-ils, est-ce le meilleur moyen de donner à percevoir son horreur ? On peut craindre que nombre de visiteurs - on en attend autour de 100 000 par an - perdent de vue la réalité du carnage pour admirer des armes si bien restaurées et repeintes, des uniformes si propres sur leurs mannequins qui ne saignent pas, qui ne sentent pas, qui ne crient pas. Les amateurs de militaria seront enchantés de pouvoir voir de près et dans le plus grand calme les détails techniques des mitrailleuses et des mortiers, mais a-t-on besoin d'un tel arsenal astiqué pour affirmer que cette guerre permit des progrès techniques aussi rapides que meurtriers ?

Certes, une section est consacrée à la médecine et à la souffrance. Les troupes coloniales, lancées au carnage sans grand souci de préserver la vie des soldats, sont évoquées. Mais ni les mutineries de 1917, ni la révolution russe, ni le pacifisme... Entre une louable volonté d'information, le désir maniaque de l'exhaustivité - tous les uniformes de toutes les nations engagées sont là - et des concessions discutables au spectacle, le Musée de la Grande Guerre peine à trouver le ton juste
benjamin
Ven 11 Nov 2011, 14:01benjamin
On ne peut pas plussoyer(ou infirmer) la conclusion sans s'être fait sa propre opinion.

faites attention avec les reproductions intégrales d'articles, le Monde.fr est chatouilleux là dessus. C'est pour cela que je n'avais mis que le lien.
Fabien B.
Ven 11 Nov 2011, 15:08Fabien B.
Le Monde est partenaire du journal gratuit Metro, et il y avait un article (pas le même) au sujet du musée de la grande guerre, dans le journal d'avant-hier.
Je pense que tant que la source est citée, qu'il y a un lien vers l'article original, et que cela peut se faire parce que l'article en question est publié sur le net... ça ne pose pas vraiment de problème (voir que c'est même sans doute fait à dessin de la part du journal).

---------

Je plusseoye l'intérêt critique de l'article. Ne serait-ce que parce qu'il va au dela de la simple "promotion" (et il y en a beaucoup autour de ce musée depuis quelques jours, et aujourd'hui le battage médiatique fait que l'info tourne en boucle dans tous les médias radio et télé). Enfin cela devrait s'arrêter dés demain.

Bon et puis le contenu de cet article rejoint pour beaucoup les remarques, les questions, qui ont été posées ici même sur ce forum : par exemple quant à la forme architecturale du musée, le contenu des collection ou le propos peut-être trop vague d'un musée qui mériterait de se recentrer.
La question du musée-spectacle, où la guerre est montrée de façon trop propre ou trop joli, et paradoxalement peut-être pas assez vivant assez vivant me semble aussi assez juste !

Il reste bien entendu a se faire son propre avis sur la chose.
benjamin
Ven 11 Nov 2011, 15:49benjamin
Personnellement, je me méfie des "intellectuels" qui décident à ma place de ce qu'il faut me montrer, ou pas. J'ai tendance à pencher pour l'exhaustivité, sachant que dans le cadre de visites éducatives ou de conférences thématiques, des choix seront opérés.

Le fait que Marc Ferro ait été associé à ce travail a tendance à me rassurer
Fabien B.
Ven 11 Nov 2011, 16:12Fabien B.
Tout à fait d'accord ! Wink
benjamin
Sam 12 Nov 2011, 10:37benjamin
Verdun se mord les doigts, d'avoir laissé échapper la collection qui constitue la base du Musée de Meaux.

Verdun doit-il avoir peur du grand méchant Meaux?(lien)
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