Un Equipement Culturel place Henri IV

Ce sujet fait suite à > Devenir de l'ancienne prison de Meaux (Plan MARSHALL), qui s'interrogeait sur ce que l'on allait faire du site de l'ancienne maison d'arrêt. Ce topic s'intéresse au projet architectural en lui même, à présent que le choix d'un programme a été fait par la municipalité. L'étude urbaine qui s'est attachée à définir le programme du futur pôle culturel, a été confiée à Arkepolis (à retrouver ici > http://www.arkepolis.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=81)


Le projet ne devrait pas voir le jour avant 2015. Un premier appel a projet a déjà été lancé en décembre 2010, mais infructueux, la ville a décidé de relancer un nouveau concours. En voici le sujet.


Concours de maîtrise d’oeuvre pour la construction d’un équipement culturel: appel à candidature pour un concours sur esquisse.


Il s’agit de réaliser pour le compte de la Communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM) un pôle culturel de 5 949 m² de surface utile soit 7 901 m² de surface dans oeuvre (SDO qui comprend la SU les circulations le cloisonnement), sur le site de l’ancienne maison d’arrêt de Meaux.


PROGRAMME
Ce pôle culturel comprendra :
- un accueil général (SU=334m², SDO= 390 m²)
- un conservatoire à rayonnement départemental ou "CRD" (SU=1 827 m², SDO=2 495 m²)
- une maison des jeunes et de la culture (SU= 1 121 m², SDO=1 539 m²)
- un théâtre (SU=1 223 m², SDO=1 646 m²)
- des bureaux pour les associations (SU=199 m² su, SDO= 257 m²).

Cet équipement prendra place dans des constructions neuves, seul le CRD sera en partie implanté dans le bâtiment de l’ancienne maison d’arrêt qui sera réhabilité, reconverti et mis en valeur (ce bâtiment totalise 1586 m² de SU circulations et 2 416 m² de SHON).

Le projet comprend aussi la création d’un pôle accueil général, d’un auditorium de 250 places, d’un jardin public d’environ 2 800 m² incluant un théâtre de plein air et des préconisations d’aménagement des abords du site.

Le site totalise 6 582 m² et se situe au coeur du centre ancien sur lequel une aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP) est actuellement en projet. Le coût prévisionnel des travaux est estimé à 14 400 000 EUR (HT).


Information relative à la profession
La prestation est réservée à une profession particulière : oui.

Références des dispositions législatives, réglementaires ou administratives applicables:
Il sera apprécié une équipe pluridisciplinaire de maîtrise d’oeuvre menée par un architecte inscrit à l’ordre mandataire du groupement (un même bureau d’étude ne peut être membre de plusieurs groupement sauf pour les BET acoustique et scénographie. Cette clause s’applique aux cotraitants et aux sous traitants du groupement). Les membres de l’équipe devront posséder les capacités professionnelles dans les domaines suivants: architecture, technique du bâtiment (notamment structures, fluides, énergies, équipements, scénographie, accoustique, patrimoine et paysage), économie de la construction si cette compétence n’appartient pas au cabinet d’architecture, HQE, BBC.


Type de procédure :Restreinte


Nombre d’opérateurs envisagé : 4


Critères d’attribution
Offre économiquement la plus avantageuse, appréciée en fonction des critères suivants des critères énoncés ci-dessous
1. Valeur technique: qualités esthétiques et fonctionnelles. Pondération 40
2. Respect de l’enveloppe financière. Pondération 40
3. Durée des études et de la construction. Pondération 20


Date limite de réception des offres ou des demandes de participation
27.10.2011 – 16:00

J'attends de lire jusqu'au bout des avis plus critiques mais a priori ça me semble pas trop mal ce projet.

Voir si l'acoustique sera au point dans ce genre de bâtiment, toutefois

Bon le projet de centre culturel n'avance plus. On n'en entend plus parlé ! La crise a du passer et rabotter sérieusement les finances de ce projet. Mais il faudrait peut-être s'inquiéter que les bâtiments pour la sauvegarde desquels les habitants se sont mobilisés, menacent ruine faute de l'état d'abandon dans lequel ils se retrouvent aujourd'hui (la Maison d'Arrêt a fermé en 2005).

En l'état, il me semblerait pertinent (et urgent) que la ville, si elle doit revoir son budget à la baisse, revoit par la même occasion son projet pour la reconversion de l'ancienne prison. Et je lui suggèrerais de penser autrement ce qui est un programme trop lourd pour un espace trop petit.

Il faudrait pour faire simple, étendre le site et son périmètre d'intervention à l'ensemble de la place Henri IV : c'est à dire,
- la place elle-même,
- la prison,
- mais aussi l'ancien palais de justice ; actuellement occupé par le département (qui pourrait déménager)
- le Cinéma Majestic,
- le bâtiment faisant l'angle du cours Raoult et de la rue du général Leclerc (ancienne Ronde Enfantine / Jouet Club)
- et enfin le bâtiment des Nouvelles Galeries

En conservant le programme envisagé (école de musique, théâtre, auditorium, bureau des associations, MJC...) et en l'applicant non plus seulement à l'ancienne maison d'arrêt, mais a l'ensemble des bâtiments précités, il serait sans doute plus simple de phaser un projet, qui garderait son sens, valoriserait mieux le site, et surtout permettrait de débloquer la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui les bâtiments de la Maison d'arrêt.

De fait, le parking peut se retrouver en silo sous la place Henri IV et l'ancien palais de Justice pourrait faire un auditorium convaincant (a voir ou recaser le département... qui n'est sans doute pas a sa place ici). De même le Cinéma Majestic pourraient retrouver en partie sa fonction de salle de théâtre (ce qui lui permettrait par la même une rénovation dont les salles ont grandement besoin). Les Nouvelles Galeries ou l'ancienne Ronde enfantines pourraient devenir maison des associations. Et enfin l'ancienne Maison d'Arrêt se retrouverait allégée, avec pour seuls occupants les écoles de musique. Ce qui permettrait à la ville de débloquer les finances (rapidement) uniquement pour ce dernier projet.

Enfin ce que j'en dis.....

Petite piqure de rappelle en attendant, avec cet article édité par la Région sur le bâtiment de la Maison d'Arrêt de Meaux, à l'abandon depuis 2005 !

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L’ancienne prison de Meaux avant reconversion

Avant que l’ancienne prison de Meaux s’apprête à faire peau neuve, la Région, a enregistré la mémoire de cet édifice. Judith Förstel, chercheur au service Patrimoines et Inventaire, nous fait part de son étude.



Dans un recoin de la place Henri-IV, en plein centre de Meaux (Seine-et-Marne), un bâtiment très secret se cache derrière un haut mur de meulière : c’est l’ancienne maison d’arrêt, aujourd’hui désaffectée depuis le transfert des prisonniers dans le centre pénitentiaire de Chauconin en janvier 2005. Cet édifice imposant est promis à un bel avenir : il sera transformé en centre culturel. De la musique et du théâtre dans les anciennes cellules…

En attendant sa reconversion, une campagne photographique et une étude historique viennent d’être menées par le service Patrimoines et Inventaire d’Île-de-France pour mettre en valeur l’intérêt patrimonial de cette prison, particulièrement représentative de son époque. Cette étude sera restituée au public par Judith Förstel, chercheur à la Région Île-de-France, dans le cadre d’une conférence organisée par la SHMR (Société historique de Meaux et de sa région) à l’hôtel de ville de Meaux le 13 novembre 2011 à 15h00.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la prison de Meaux se trouvait dans l’ancien palais des comtes de Champagne, aujourd’hui disparu et remplacé par l’hôtel de ville. Ce château, qui remontait en partie au Moyen Âge, était alors en très mauvais état. Des crevasses étaient notamment apparues en 1853, du côté de la rivière. Après discussion, on décida finalement d’abandonner ce site pour construire une prison ex nihilo dans le faubourg Saint-Nicolas.

La nouvelle maison d’arrêt a donc été édifiée de 1854 à 1857 sur les plans de l’architecte départemental Ernest Mangeon, également auteur des prisons de Coulommiers et de Fontainebleau. Elle s’inscrit dans le cadre des nombreuses constructions carcérales du Second Empire : entre 1853 et 1863, 48 prisons départementales ont été élevées. Bien que répondant à un programme normatif, ces établissements ne sont pas tous identiques et présentent même une grande variété de plans. Mangeon a privilégié, dans ses maisons d’arrêt, une disposition «en nef » ; la maison d’arrêt de Meaux est d’ailleurs très proche de celles de Coulommiers et de Fontainebleau, qu’il a conçues au même moment.

L’édifice a été construit en meulière, une pierre caverneuse de couleur brune, très abondante en Île-de-France. Ce matériau présente de grandes qualités d’isolation thermique. L’architecte a par ailleurs joué de sa couleur pour animer les façades, en rehaussant la teinte naturelle de la pierre par des joints en mortier de tuileau, de teinte rosée.

A l’intérieur, un vaste espace de circulation central gouverne les quatre niveaux de la maison d’arrêt (dont trois étages de cellules). Cette grande nef s’achève à l’est et à l’ouest par deux sortes d’absides arrondies. Celle placée au bout du bâtiment permettait de surveiller à la fois l’ensemble des cellules et les « préaux » (cours de promenade) disposés en camembert dans la cour orientale. C’est l’application du principe « panoptique » caractéristique de l’architecture carcérale de cette époque : un seul lieu d’observation doit permettre de contrôler l’ensemble de la prison.

Par ailleurs, le plan de la maison d’arrêt se conforme au principe cellulaire. Celui-ci n’a pas toujours été de mise au XIXe siècle : dans de nombreuses prisons, notamment les maisons centrales ouvertes sous le Premier Empire, les détenus couchaient dans de grands dortoirs. De vifs débats ont opposé tout au long du siècle les partisans d’un encellulement individuel (beaucoup plus coûteux en termes de construction) à ceux d’un régime plus communautaire. La maison d’arrêt de Meaux s’inscrit donc dans le cadre de la réflexion menée sur les principes mêmes de la détention.
(Article publié le 29 juillet 2011)

Merci pour ces détails sur la prison.

Je suis assez passionné par l'architecture carcérale.

Les 4 projets de pôles culturels retenus par la mairie seront présentés publiquement par Jean François Copé

vendredi 18 septembre, à 19 heures à la Maison de l'Emploi située sur le Boulevard Jean Rose.

Les meldois auront jusqu'au 1er février pour faire connaître leur avis.

En raison de l'émotion suscitée par le premier projet présenté par la mairie pour le lifting de la place Henri IV, nous restons très mobilisés .

Venez nombreux.




P/ Le collectif

La porte parole

Frédérique WORTHAM

collectif.henri4@gmail.com

Une discussion est lancée sur le concours du pôle culturel ici > https://meaux.forumactif.org/t840-pole-culturel-les-meldois-peuvent-ils-vraiment-choisir