Résultat du second tour des régionales 2010 à Meaux

Comme pour le premier tour les chiffres annoncés ici proviennent du site du JDD - à noter, une différence dans le nombre d'inscrit au premier et au second tour... n'hésitez pas à corriger le chiffre si vous avez une source plus fiable.

Jean-Paul Huchon est reconduit pour un 3eme mandat à la tête de la région Île-de-France. Il arrive devant Valérie Pécresse avec un score de 56,63% contre 43,31% (pour toute la Région).

Il arrive en tête également à Meaux, à 52,18% des voix contre 47,82% pour Valérie Pécresse.

L'abstention recule légèrement, mais reste toujours forte, autour de 57%, à Meaux (le chiffre était de 61% au premier tour).

Les chiffres clés :

• Inscrits : 23568
  
• Votants : 9996
  
• Abstention : 57.00%
  
• Blancs et Nuls : 489
  

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Plus d'information sur le site du JDD > http://resultats.lejdd.fr/elections-regionales-2010/Ile-de-France/Seine-et-Marne/Meaux/77040/77284

Est-ce que vous ne prêteriez pas à JFC des intentions qu'il n'aurait pas vis a vis de Valérie Pécresse.
Je pense qu'il a fait ce qu'on lui a demandé. Très certainement à contre cœur, lui qui avait été candidat aux précédentes élections régionales de 2004, avec le résultat qu'on sait...

Enfin j'ai trouvé quand même étonnant que Huchon passe à Meaux. Et avec une avance de 5 points. Alors même qu'il n'est pas venu faire campagne ici - alors que Valérie Pécresse a eu droit à 2 meetings (le premier et le dernier meeting de sa campagne !). Même le candidat Modem est venu (ça ne lui a pas apporté grand chose ^^). Et les colleurs d'affiche UMP n'ont pas chaumé non plus.
Le résultat reste surprenant.

benjamin a écrit:Je ne crois pas qu'il faille voir une grosse signification, pour JFC, de ce résultat. Son équation personnelle dépasse encore de loin le score UMP.

Je ne pense pas non plus qu'il soit remis en cause à Meaux. Pas plus que les autres maires de droite des villes de Seine-et-Marne, où on a voté comme à Meaux. Enfin pour ces villes (comme Meaux) qui votent à droite depuis des années, le changement est notable. Après je ne sais pas ce qui en est vraiment la cause... pas la conviction politique ça j'en suis persuadé ! ^^

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Je me demande si dans toutes les élections, une partie des votants ne vote pas pour celui qui est donné gagnant (par les sondages notamment). Juste pour se dire, lorsque le vainqueur prédit est annoncé victorieux, qu'on a bien voté, qu'on est dans le camp des gagnants (et des déçus après...)

Il y a une autre donnée, toutefois: comme à Meaux les jeux sont faits pour JFC depuis des lustres, des gens a priori en sa faveur ou en la faveur de son camp se mobilisent moins (voir abstention aux dernières municipales)... surtout quand en plus il y a un certain mécontentement vis à vis du parti "support".

A Meaux, la gauche à 52% avec pas mal d'abstention, c'est vexant pour JFC mais ça ne le met pas vraiment en danger (il faut toutefois s'attendre à un sacré verrouillage)

Mais dans d'autres villes seine et marnaises de droite, on est monté à 55, 60, voire 62%. Là, on peut commencer à se faire du souci dans les équipes UMP municipales...

Je pense que le résultat au 2ème tour à Meaux a plus d'impact pour M. Copé qu'il n'y paraît. Son souci n'est pas d'être réélu, le cas échéant, à Meaux. C'est à l'intérieur de son mouvement politique qu'il a besoin de faire sa place. Il veut être l'incontournable candidat à la présidentielle de 2017. Il a pu observer comment M. Mitterand au Parti socialiste puis, à son exemple, MM. Chirac et Sarkozy se sont rendus maîtres de leur organisation pour pouvoir accéder à la Présidence de la République. Pour que le chemin s'éclaircisse il lui faut avoir une assise locale forte. Il lui faudra être très bien réélu aux législatives de 2012, et pourquoi pas le député le mieux élu de l'UMP ! Il n'est pas impossible d'ailleurs que la municipale de 2014 l'intéresse beaucoup moins, dans la mesure où son impact national pourra être jugé faible pour lui. Lors de ces régionales un bon score au deuxième tour, plaçant la liste UMP en tête à Meaux, et si possible nettement en tête, lui aurait permis de montrer à ses co-partisans qu'il était un rempart efficace contre la gauche. C'est manqué.

Votre raisonnement présuppose que l'électeur national examine le détail des élections régionales à la loupe, ville par ville.

Or Meaux, il s'en fiche et neuf fois sur dix, il ne sait même pas où c'est^^

Copé n'a (hélas!) aucun souci à se faire pour les législatives, surtout qu'il a obtenu, en plus, que sa circonscription soit "améliorée" par les ciseaux magiques de Marleix.

Après 2012, l'option Sarkozy est dégagée puisque ou bien il aura été battu (ce n'est pas mon pronostic) ou bien il sera dans la position d'un président qui ne peut se représenter (déjà, ça va affaiblir son autorité)

Copé est objectivement bien placé chez les successeurs possibles, face à deux ou trois autres. Pécresse est "exit" Baroin n'est pas assez bosseur, voilà pour sa génération. Restera à se débarrasser de Juppé qui risque de ressusciter et qui de toute manière avait une autre assise de départ que Copé, avec Bordeaux.

Le découpage électoral de la Seine et Marne est tellement bizarre qu'il ne faut pas exclure, même à contre courant, un succès de la droite en 2011 aux cantonales (ça se joue à un ou deux sièges près). Si JFC pique la présidence de ce département - quitte à abandonner un autre mandat - ça le rendrait seez costaud.